Le parcours des Black Ferns Sevens jusqu'à l'or olympique en rugby à sept

En tant que championnes en titre du HSBC World Rugby Sevens Series, de la Coupe du Monde de Rugby à Sept et des Jeux du Commonwealth, il ne manquait qu'une médaille d'or olympique aux Black Ferns Sevens à obtenir à Tokyo.

« Je mentirais si je disais que ce n'était pas la seule et unique chose que je désirais le plus au monde », souriait Sarah Hirini, porte-drapeau olympique de la Nouvelle-Zélande et joueuse la plus capée des Black Ferns Sevens, avant le début du tournoi.

« Pour la plupart d'entre nous, c'est l'objectif, c'est tout ce à quoi nous pensons - gagner l'or et ramener l'or à la maison pour la Nouvelle-Zélande. »

La victoire du Trans-Tasman Sevens et de l'Oceania Sevens à la veille des Jeux olympiques n'avait fait que souligner la domination dont elles jouissaient depuis leur défaite en finale de Rio face à l'Australie en 2016, mais personne dans le camp des Black Ferns Sevens ne prenait rien pour acquis à Tokyo, et à juste titre.

La Grande-Bretagne a fait très peur aux médaillées d'argent de Rio lors des phases de poule et il a fallu jouer la prolongation pour battre les Fidji en demi-finale, avant que l'attente de cinq ans pour devenir championnes olympiques ne se termine par une victoire 26-12 en finale contre la France, qui s’était qualifiée lors du repêchage.

Voici comment les Néo-Zélandaises ont surmonté la déception de leur échec à Rio pour terminer sur la plus haute marche du podium cinq ans plus tard.

Poule A

NOUVELLE-ZÉLANDE 29-7 KENYA

Dans le dernier match de la première session, la Nouvelle-Zélande a commencé sa quête d'une première médaille d'or olympique à sept avec une victoire 29-7 contre le Kenya.

Stacey Fluhler a ouvert le score en moins d'une minute, avant que Michaela Blyde et Portia Woodman ne franchissent la ligne pour donner une avance de 17-0 aux Black Ferns Sevens.

Le Kenya a pu réduire l'écart grâce à Christabel Lindo qui a aplati le ballon sous les poteaux à la mi-temps.

Mais la Nouvelle-Zélande s'est assurée de la victoire en deuxième période lorsque Gayle Broughton a transmis une passe décisive à Blyde avant de marquer son propre essai.

NOUVELLE-ZELANDE 26-21 GRANDE-BRETAGNE

Pour ce deuxième match de poule, la Grande-Bretagne avait pris une avance de trois points en première mi-temps, puis Helena Rowland, Megan Jones et Jasmine Joyce avaient franchi la ligne dans les cinq premières minutes.

Cependant, la Nouvelle-Zélande a commencé à revenir juste avant la mi-temps avec Michaela Blyde. En seconde période Blyde a encore marqué une fois avant que Tyla Nathan-Wong n'inscrive un essai solo sensationnel au milieu de la seconde période.

« Elle nous a dit que ce n'était pas suffisant, que nous ne faisions pas honneur au maillot noir », a révélé Ruby Tui.

La Grande-Bretagne a mené jusqu'à la dernière minute, mais Blyde a trouvé de l'espace pour marquer pour la troisième fois et assurer un retour en force.

NOUVELLE-ZÉLANDE 33-0 COMITÉ OLYMPIQUE RUSSE (ROC)

Après un retard de 90 minutes du fait des conditions climatiques, la Nouvelle-Zélande a signé une première victoire sur le ROC 33-0 pour son troisième et dernier match de poule.

Pour y parvenir, Ruby Tui a marqué deux essais en première mi-temps pour donner aux Black Ferns Sevens une avance de 14-0 à la pause. Portia Woodman a marqué son 12^e essai olympique en début de seconde période, avant que Stacey Fluhler n’aplatisse deux fois le sol dans les derniers instants.

Si la Nouvelle-Zélande avait gagné d'un point supplémentaire, les Russes auraient manqué les quarts de finale à la différence de points. Au lieu de cela, les équipes ont été placées ensemble en tant que vainqueurs de poule contre l'une des meilleures équipes classées troisième.

Quart de final

NOUVELLE-ZÉLANDE 36-0 ROC

Face à la même opposition, la Nouvelle-Zélande a produit une performance presque identique à celle qui avait balayé les Russes plus tôt dans la journée.

« C’était un match étrange », a confié Tyla Nathan-Wong. « Nous savions qu'elles étaient probablement un peu déçues de leur première performance, donc nous savions qu'elles allaient probablement arriver ici très fortes et sans rien à perdre.

« Avec cet état d'esprit, nous savions que nous devions avancer et poser les bases de notre jeu correctement, et je pense que nous l'avons fait. »

Theresa Fitzpatrick, Broughton et Blyde - avec son sixième essai du tournoi - ont permis à la Nouvelle-Zélande de mener 17-0 à la mi-temps.

Woodman, de retour à son meilleur niveau après quelques années marquées par des blessures, a marqué deux autres essais, avant et après un essai de Tui, permettant à la Nouvelle-Zélande d'améliorer de trois points sa marge de victoire sur la première rencontre.

Demi-finale

NOUVELLE-ZÉLANDE 22-17 FIJI

Les Néo-Zélandaises ont affronté une équipe fidjienne qui a connu le tournoi de sa vie en atteignant les phases finales.

Ces deux équipes s'étaient déjà rencontrées seize fois et les seize fois avaient été remportées par les Black Ferns Sevens. Mais les compteurs étaient remis à zéro et les Fijiana ont poussé les Black Ferns Sevens dans leurs retranchements.

Après avoir concédé un premier essai à Broughton, les Fidji ont réagi par un doublé de Vasiti Solikoviti pour prendre l'avantage.

Woodman et Fluhler ont redonné l'avantage à la Nouvelle-Zélande, mais les Fidji ont refusé de s'avouer vaincues et Reapi Ulunisau, la meilleure marqueuse du tournoi, a porté le match en prolongation.

Une prolongation en mort subite – le golden score - a été nécessaire pour départager les deux équipes après que Reapi Ulunisau, qui a été l'une des joueuses les plus remarquables de Tokyo, ait marqué à la dernière minute pour laisser les deux équipes à égalité 17-17.

Après plus de trois minutes de possession de balle, Gayle Broughton a marqué son deuxième essai de la compétition, envoyant la Nouvelle-Zélande disputer le match pour la médaille d'or.

FINALE

NOUVELLE-ZÉLANDE 26-12 FRANCE

Après avoir perdu le match pour la médaille d'or contre l'Australie il y a cinq ans, les Black Ferns Sevens avaient parlé de leur volonté de faire encore mieux à Tokyo, et la capitaine Sarah Hirini a contribué à leur donner le départ idéal en faisant une passe décisive à Michaela Blyde pour marquer.

Gayle Broughton a réalisé une superbe finition dans le coin gauche avant que Stacey Fluhler ne marque à la dernière minute de la première mi-temps pour donner à la Nouvelle-Zélande une avance de 19-5 à la pause.

Anne-Cécile Ciofani a marqué son septième essai du tournoi pour ramener la France à sept points au début de la seconde période, mais Tyla Nathan-Wong a marqué pour assurer la médaille d'or.

« Je suis tellement reconnaissante de faire partie de la meilleure équipe du monde. Cette équipe a traversé tellement d'épreuves au cours des cinq dernières années et nous ramenons une médaille d'or. Je suis tellement fière », a déclaré Hirini en retenant ses larmes.