La phase finale du Rugby Europe Championship 2025 s’ouvre et se clôture sur deux rencontres cruciales. D’un côté, les Pays-Bas et la Belgique jouent leur survie dans la course à la Coupe du Monde de Rugby 2027, tandis que de l’autre, la Géorgie et l’Espagne s’affrontent pour le titre.
Amsterdam donnera le coup d’envoi du week-end samedi à 13h00 (GMT+1), avec le match pour la cinquième place entre les Pays-Bas et la Belgique. L’enjeu est de taille : une qualification pour le Tournoi de Qualification Final, dernière chance d’accéder à la Coupe du Monde de Rugby 2027.
Dimanche, les Lelos tenteront de s’offrir un huitième sacre consécutif dans le Rugby Europe Men’s Championship, avant que le Portugal et la Roumanie ne se disputent la médaille de bronze en clôture du tournoi.
La Géorgie, l’Espagne, le Portugal et la Roumanie, qui s’affronteront pour la médaille de bronze lors du dernier match du tournoi, ont déjà validé leur place en Australie en se qualifiant pour les demi-finales du Rugby Europe Championship 2025. Toutefois, l’Europe pourrait encore décrocher un représentant supplémentaire pour la Coupe du Monde 2027. En effet, le vainqueur du Tournoi de Qualification Final, prévu en novembre, obtiendra le 24e et dernier billet pour l’événement majeur du rugby mondial.
Si les Pays-Bas ont déjà remporté le match de classement pour la cinquième place en 2023 et 2024, l’édition de cette année revêt un enjeu bien plus important que d’ordinaire. Favoris de cette rencontre à haute pression, les Néerlandais pourront compter sur l’avantage de jouer à domicile et sur leurs succès lors de leurs deux derniers affrontements face à leurs adversaires directs.
Cette attente s’accompagne naturellement d’une certaine pression, mais peu de choses échappent à l’expérience de l’entraîneur des Pays-Bas, Lyn Jones. Le technicien gallois veillera à ce que son équipe reste concentrée sur l’essentiel : le défi qui l’attend sur le terrain.
« La pression ? Quelle pression ? », a lancé Lyn Jones. « Nous sommes là pour jouer notre meilleur rugby face à une équipe belge en net progrès. Le défi est déjà de taille, inutile d’y ajouter des discussions extérieures sur la pression. Nous n’avons pas parlé de la Coupe du Monde. Samedi, chaque équipe montrera ses forces et ses faiblesses, et nous devrons être à notre meilleur niveau. »
De son côté, la Belgique nourrit de grandes ambitions et a déjà prouvé qu’elle pouvait créer la surprise. L’an dernier, elle avait fait tomber le Portugal (10-6) à Mons, alors que les Lusitaniens sortaient d’une Coupe du Monde de Rugby 2023 réussie et comptaient 16 places et 18,20 points d’avance au classement mondial.
Sous la houlette de Laurent Dossat, les Black Devils ont considérablement progressé ces 18 derniers mois et représenteront un défi de taille pour les Pays-Bas. Leur point fort ? Un groupé pénétrant redoutable, capable de mettre la défense néerlandaise sous pression.
Fiers de leur parcours, les Belges savent qu’ils atteindront leur meilleur classement depuis l’instauration du format actuel, quel que soit le résultat. Mais pour le troisième-ligne Toon Deceuninck, un objectif encore plus grand est à portée de main.
« Nous sommes très fiers et heureux de jouer ce match pour la cinquième place et d’avoir une chance de nous battre pour une place dans le tournoi de qualification pour la Coupe du Monde. Obtenir ce ticket signifierait énormément pour ce groupe et nous permettrait de continuer à rêver d’une qualification mondiale. »
Pendant que les Pays-Bas et la Belgique se disputeront une place en qualifications, l’Allemagne et la Suisse s’affronteront pour la septième place samedi (coup d’envoi à 15h45, heure locale, GMT+1).
Dimanche, le Portugal affrontera la Roumanie à Lisbonne (coup d’envoi à 15h00 GMT) pour décrocher la troisième place face à une équipe dirigée par son ancien entraîneur adjoint, David Gérard.
Une heure plus tard, à Tbilissi (16h00, GMT+4), l’Espagne tentera un exploit que personne n’a réalisé depuis la Roumanie en mars 2007 : faire tomber la Géorgie dans cette compétition. Lors de leur affrontement en phase de poules à Madrid, les Lelos s’étaient imposés largement (62-32), mais le troisième-ligne espagnol Matt Foulds refuse de voir la finale comme une simple formalité.
« Ils peuvent penser que ce sera encore plus facile pour eux ce week-end. Espérons que ce soit le cas et que nous réussissions à les surprendre, à être cette peau de banane sur leur chemin », a-t-il lancé. « Nous n’avons pas été à la hauteur à Madrid, notamment en défense. On va tout donner pour se racheter. »
Sur le plan du classement mondial, un premier sacre historique pour l’Espagne lui permettrait de gagner au moins une place, dépassant ainsi son voisin portugais à la 16e position, quel que soit le résultat d’Os Lobos face à la Roumanie.
Crédit photo : Rugby Europe / Dennis van de Sande