• La Nouvelle-Zélande remporte sa deuxième médaille d'or olympique consécutive en rugby à sept féminin grâce à une victoire 19-12 sur le Canada lors d'une finale palpitante.
  • Les États-Unis décrochent leur première médaille olympique en rugby à sept en battant l'Australie 14-12 pour remporter le bronze, grâce à un essai décisif inscrit dans les dernières secondes du match.
  • Le rideau tombe sur un tournoi de rugby à sept sensationnel et record, avec plus de 500 000 supporters ayant rempli le Stade de France, marquant l'entrée du Sevens dans sa phase de maturité sur la scène olympique.
  • L'Australienne Maddison Levi établit un nouveau record du plus grand nombre d'essais marqués en une seule édition des Jeux olympiques avec un impressionnant total de 14 réalisations, mais termine sans médaille.
  • L'Américaine Ilona Maher devient la joueuse de rugby la plus suivie sur les réseaux sociaux, devant Siya Kolisi, double vainqueur de la Coupe du Monde de Rugby, alors que le profil du rugby féminin continue de croître.
  • Le rugby à sept fera son retour plus tard dans l'année avec le début d'un nouveau cycle olympique des SVNS Series vers les Jeux de Los Angeles 2028.

La Nouvelle-Zélande a remporté un duel acharné en finale contre une équipe canadienne courageuse et déterminée, offrant ainsi aux légendes du rugby Portia Woodman-Wickliffe et Tyla King une nouvelle médaille d'or pour couronner leur retraite.

Auparavant, le Canada et les États-Unis avaient tous deux créé la surprise lors d'un après-midi dramatique au Stade de France, en battant consécutivement l'une des grandes favorites pour la médaille d'or, l'Australie.

Le Canada a été la première équipe à créer la surprise en battant les championnes du monde de rugby à sept en titre et de la Grande Finale du SVNS en demi-finale. Emilie Bydwell est ensuite devenue la première entraîneure en chef à remporter une médaille, tandis que les États-Unis inscrivaient leur nom dans l'histoire en surprenant les médaillées d'or de Rio 2016, l'Australie, dans la finale de bronze.

L'Australienne Maddison Levi a battu le record du plus grand nombre d'essais en une seule édition des Jeux olympiques avec un impressionnant total de 14 réalisations. Elle a également rejoint Woodman-Wickliffe au classement des meilleurs marqueurs olympiques de tous les temps avec 17 essais, mais a finalement terminé sans médaille.

LIRE LE COMPTE-RENDU COMPLET >>

La France, la Grande-Bretagne, le Japon et l'Afrique du Sud ont conclu leurs campagnes respectives pour Paris 2024 sur une note victorieuse.

La vétérane Chloé Pelle a marqué lors de sa dernière apparition sous le maillot français, qui a terminé cinquième en s'imposant 21-7 face à la Chine.

La Grande-Bretagne a remporté le match pour la septième place en battant l'Irlande, débutante aux Jeux olympiques, 28-12. Le Japon a terminé neuvième après sa victoire 38-7 contre le Brésil, tandis que l'Afrique du Sud a triomphé 21-15 contre les Fidji pour décrocher la onzième place.

VOIR TOUS LES RÉSULTATS >>

Plus de 500 000 supporters ont assisté à six jours de rugby à sept sensationnels au Stade de France. Ce sport dynamique et plein d'action a véritablement atteint sa maturité lors de sa troisième participation aux Jeux olympiques, après ses débuts à Rio 2016 et les Jeux de Tokyo 2020 perturbés par la pandémie de Covid-19.

Au cours des trois derniers jours, les meilleures joueuses de rugby à sept du monde ont exhibé leurs incroyables skills, leur vitesse et leur puissance devant un public record pour un événement de rugby féminin.

L'arbitre de la finale pour la médaille d'or était l'Américaine Kat Roche, tandis que Craig Chan, de Hong Kong, a officié lors du match pour la médaille de bronze.

La Néo-Zélandaise Portia Woodman-Wickliffe est revenue sur la fin de sa carrière en rugby à sept couronnée par une médaille d’or olympique : « Je suis profondément reconnaissante pour toutes les opportunités que j'ai eues. Les personnes autour de moi ont été incroyablement spéciales – ma femme, ma fille, ma mère et mon père. Je leur suis infiniment reconnaissante. »

A propos de ce qu'elle pensait au moment du coup de sifflet final : « Nous avons réussi. Et nous avons eu la chance de le faire devant notre famille et nos amis. À Tokyo, nous avons accompli notre mission, mais personne n'était là pour célébrer avec nous. Cette fois-ci, nous avons eu 70 000 spectateurs, entourés de familles et d'amis.

« Terminer ainsi, c'est incroyable. Mon rêve était de représenter la Nouvelle-Zélande, et il me suffisait de saisir les opportunités qui se présentaient. Mais ce moment est le premier sur ma liste de souvenirs. Être dans ce stade, aux côtés de mes coéquipières, c'est tout simplement extraordinaire. »

La Néo-Zélandaise Tyla King s’est également exprimée sur la fin de sa carrière en rugby à sept couronnée avec l'or olympique : « En arriver là et réaliser une performance dont nous sommes fières représente beaucoup pour nous.

« À Tokyo (Jeux olympiques en 2021), nous n'avons pas atteint notre plein potentiel et nous avons eu du mal dans quelques matchs. Mais ici, nous avons offert un spectacle de qualité du début à la fin. Nous l'avons fait pour le public présent, pour les familles restées au pays, et pour toute la nation.

« Je suis très fière de faire partie de cette équipe depuis 13 ans. Il a fallu l’effort de tous pour nous amener là où nous sommes.

« C'était génial de savoir que nous avions travaillé si dur chez nous et que le moment était enfin venu de donner le meilleur de nous-mêmes. Je pratique ce sport depuis longtemps et je sais comment maîtriser mes émotions, mais c'est seulement là, à la toute fin que je ne peux plus rien retenir. »

Caroline Crossley, du Canada, a partagé ses émotions après le tournoi de rugby : « C'est tout un tas d'émotions mélangées. Il y a de la déception, de la fierté, de la tristesse, et un immense amour pour mon équipe. Je ressens tout ce qu'il est possible de ressentir en ce moment. Je suis sous le choc. Je suis très heureuse, mais il me faudra du temps pour bien digérer tout ça. »

Sur ce que les joueuses se sont dit après le match : « C'était avant tout pour saluer le combat que nous avons mené sur le terrain. Nous avons donné tout ce que nous avions. Le match était serré. La Nouvelle-Zélande est une grande équipe, mais nous étions vraiment fières de notre performance, surtout après notre rencontre de poule contre elles le premier jour. »

Sur l'impact de cette performance sur le rugby à sept au Canada : « J'espère que ça suscitera davantage de ferveur pour le rugby à sept, car c'est un sport formidable et nous avons des joueuses qui ont beaucoup de talent au Canada. »

À propos de retrouver sa famille après avoir reçu sa médaille : « J'ai pleuré. Je les ai serrés dans mes bras et j'ai mis ma médaille autour de leur cou, parce que cette victoire est autant la leur que la mienne. »

Ilona Maher, des États-Unis, a commenté sa victoire sur l'Australie qui a mené à la médaille de bronze : « Je n'ai pas encore réalisé ce qui s'est passé. Je suis épuisée mais incroyablement excitée. Je ne pense que nous saisirons vraiment l'ampleur de cette victoire tant que nous n'aurons pas nos médailles en main. Nous avons travaillé très dur. Nous voulions cette médaille, non seulement pour nous, mais aussi pour nos familles. Ces dernières années ont été tellement difficiles, mais nous y sommes arrivées. »

Sur le soutien de sa famille : « Ils comprennent parfaitement ce que j'ai traversé. Leur présence nous aide vraiment. Il y a trois ans, après Tokyo 2020, j'étais tellement brisée et abattue. Il m'a fallu beaucoup de temps pour me remettre. Donc, être ici aujourd'hui, après tout ça, représente énormément pour moi. C'est fantastique, surtout dans un sport d'équipe où nous ne sommes jamais seules. »

A propos de ce que cette médaille représente pour le rugby à sept aux États-Unis : « J'espère que cela amènera davantage de matchs dans des stades comme celui-ci, ainsi qu'un accroissement du financement et des moyens pour le rugby féminin. Nous le méritons. Il est essentiel que plus de filles aux États-Unis découvrent le rugby et découvrent ce qu'il peut leur offrir. »

Le président de World Rugby, Sir Bill Beaumont, a fait le point sur un tournoi olympique de rugby à sept inoubliable : « Le rugby à sept aux Jeux olympiques a véritablement marqué un tournant pour ce sport, donnant un coup d'envoi spectaculaire à ces Jeux. De l'équipe de France masculine qui a remporté la première médaille d'or de Paris 2024 à l'atmosphère incroyable dans un Stade de France comble, tout a été époustouflant. Le rugby a touché plus de personnes dans un plus grand nombre de nations que jamais auparavant, tant sur le terrain qu'en dehors. »

« Nous avons également vu des records battus dans plusieurs domaines, en particulier lors de la journée d'ouverture du tournoi féminin, qui a attiré plus de 66 000 supporters au Stade de France. La visibilité du rugby féminin n'a jamais été aussi élevée, et nous sommes convaincus d'avoir établi des bases solides pour son avenir. Nous sommes certains que le rugby féminin continuera de connaître une ascension remarquable.

« Félicitations à la Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États-Unis pour leurs médailles, ainsi qu'à toutes les équipes qui ont contribué à faire de ce tournoi olympique de rugby à sept un événement exceptionnel et remarquablement réussi. Merci, Paris. Merci, France ! Nous avons hâte de nous retrouver à Los Angeles en 2028 ! »

Une nouvelle saison internationale de rugby à sept reprendra plus tard dans l'année, avec le début d'un nouveau cycle olympique pour les SVNS Series pour aller jusqu’aux Jeux de Los Angeles 2028. Le rugby à sept cherchera à renforcer encore sa réputation sur la scène mondiale.