- Un sommet rassemble les villes d'accueil potentiellement candidates à Washington DC avant le match à guichets fermés entre les États-Unis et l'Écosse le 12 juillet
- World Rugby et USA Rugby misent sur le développement du marché américain à l'approche des Coupes du Monde de Rugby masculine et féminine, étapes importantes d'une stratégie de croissance à long terme
- Une étude révèle que les États-Unis comptent déjà plus de 55 millions de fans, plus de 800 000 joueurs licenciés et plus de 3 100 clubs agréés, constituant ainsi une communauté dynamique de rugby amateu
World Rugby, l'instance dirigeante internationale du rugby à XV, et USA Rugby, l'instance dirigeante nationale du sport, ont reçu des représentants de villes et d'États américains intéressés par la possibilité de devenir villes d'accueil officielles de la Coupe du Monde de Rugby masculine 2031 et de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2033. La préparation des tournois se poursuit à un bon rythme avant que les tournois majeurs ne soient organisés pour la première fois en Amérique du Nord.
La Coupe du Monde de Rugby est le tournoi sportif international le plus regardé après la Coupe du Monde de Football de la FIFA et les Jeux olympiques. Les joueuses des États-Unis sont de sérieuses prétendantes à une médaille lors de la Coupe du Monde de Rugby 2025 en Angleterre. Le rugby à sept, version plus courte du rugby, sport olympique depuis 2016, sera présenté à Paris cette année, puis aux Jeux de Los Angeles en 2028. Les équipes masculine et féminine des États-Unis ont de réelles chances de remporter des médailles à ces occasions.
Plus de 100 représentants de plus de 30 villes et Etats intéressés ont participé au Sommet des villes hôtes de la Coupe du Monde de Rugby à Washington DC. Ils ont été informés par World Rugby, USA Rugby et les parties prenantes du tournoi des exigences d’une candidature. Certaines personnalités du monde du sport ont évoqué le tournoi, son potentiel pour les États-Unis et son impact mondial.
Les villes et les États présents qui ont officiellement exprimé leur intérêt pour accueillir l'événement sont les suivants : Atlanta, Austin, Baltimore, Birmingham, Boston, Charlotte, Chicago, Dallas, Denver, Houston, Kansas City, Las Vegas, Los Angeles, Miami, Minneapolis, Nashville, Nouvelle-Orléans, New York, Orlando, Philadelphie, Phoenix, Pittsburgh, Salt Lake City, San Diego, San Francisco, Seattle et Washington DC.
Lors de cette journée, World Rugby a exposé les perspectives et les enjeux liés aux deux Coupes du Monde de Rugby, échangé sur les tendances actuelles du rugby à l'échelle mondiale et aux États-Unis, et détaillé les étapes à venir du processus de candidature des villes. Le département d'État américain a également participé pour discuter de la logistique du pays hôte, notamment les visas, la sécurité et les transports.
Victoria Folayan, athlète olympique de rugby à sept des États-Unis ; Angela Ruggiero, athlète olympique de hockey-sur-glace des États-Unis et membre du Comité Exécutif de World Rugby ; Nate Ebner, triple vainqueur du Super Bowl de la NFL et athlète olympique de rugby à sept des États-Unis ; ainsi que John Layfield, promoteur du rugby et ancien champion de la WWE, ont participé à une table ronde consacrée aux tendances actuelles du rugby masculin et féminin. Ils ont partagé leurs expériences personnelles des Coupes du Monde de Rugby. James Rothwell, directeur du marketing et des contenus de World Rugby, et Dan Migala, co-président de Legends et directeur des revenus, ont également présenté aux villes hôtes potentielles l'évolution du sport aux États-Unis et les futures opportunités commerciales.
Concernant ce sommet, Alan Gilpin, Directeur général de World Rugby, a déclaré : « Aujourd'hui, nous avons été très heureux d'accueillir plus de 30 villes et États américains remarquables qui ont manifesté leur intérêt à contribuer à l'écriture de l'histoire avec les Coupes du monde de 2031 et 2033. Avec environ 55 millions de fans aux États-Unis, 800 000 joueurs licenciés et plus de 3 100 clubs agréés, le rugby est déjà très dynamique aux États-Unis. Unis par le rugby, nous avons l'intention de mettre en avant le jeu masculin et féminin lors de ces deux tournois, et de montrer au reste du monde ce que les États-Unis peuvent apporter au rugby, ainsi que le rôle potentiel de ces deux compétitions dans le développement durable de ce sport. »
Le sommet s'est tenu alors que des matchs à guichets fermés se déroulent à travers les États-Unis, soulignant l'importance de la base de supporters dans le pays. Le 19 juillet, au SnapDragon Stadium de San Diego, les Fidji rencontreront la Nouvelle-Zélande devant 35 000 spectateurs. Le 12 juillet, à l'Audi Field de Washington DC, les États-Unis joueront contre l'Écosse devant 20 000 personnes.
World Rugby estime que ce sport pourrait générer 80 milliards de dollars de retombées économiques aux États-Unis au cours des 20 prochaines années, somme qui serait réinvestie pour contribuer au développement du rugby à l'échelle nationale et mondiale.
Le nouveau directeur général de USA Rugby, Bill Goren, a souligné que la demande pour le rugby est déjà bien présente aux États-Unis : « Les États-Unis sont le troisième pays au monde en termes de nombre de pratiquants de rugby. Amener le troisième plus grand tournoi sportif mondial, la Coupe du Monde de Rugby, sur le marché sportif le plus dynamique au monde est une opportunité qu'il faut absolument saisir pour développer ce sport fantastique aux États-Unis.
« Notre objectif pour la prochaine décennie est d’en faire un levier pour encourager un investissement durable et à long terme dans le rugby, en mettant un accent particulier sur la participation au rugby féminin et masculin dès les collèges et la NCAA. Nous sommes confiants que les Coupes du Monde de Rugby de 2031 et 2033 seront sans égal, captivant les fans de rugby à travers le monde et renforçant l'engouement des États-Unis pour ce sport. »
En mai 2022, les États-Unis ont été choisis comme hôtes des éditions de 2031 et 2033. Cette décision a fait suite à la présentation par World Rugby de ses plans d'accueil sur 11 ans. L'Angleterre organisera la Coupe du Monde de Rugby féminin 2025, tandis que l'Australie accueillera la Coupe du Monde de Rugby masculin 2027 et la Coupe du Monde de Rugby féminin 2029. World Rugby s'est également engagé à faire de la Coupe du Monde de Rugby féminin 2033 le premier tournoi financièrement durable de son histoire.
Les États-Unis ont une solide expérience dans l'organisation de matchs à forte affluence. En 2016, ils ont accueilli l'un des événements les plus médiatisés de la dernière décennie : la rencontre entre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande à Chicago, devant 61 500 spectateurs. La Pacific Nations Cup de septembre 2025 revêtira également une importance cruciale avant les Coupes du monde de 2031 et 2033. World Rugby vise à intégrer cette compétition dans le calendrier mondial du rugby, aux côtés des trois grandes compétitions internationales en dehors de la Coupe du monde. Les États-Unis organiseront chaque année les conférences de la Pacific Nations Cup et partageront l'accueil des finales avec le Japon, assurant ainsi la tenue de matchs internationaux de premier plan au cours des dix prochaines années, ce qui contribuera à l'essor de l'audience.
Le succès de la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon a confirmé la viabilité de l'organisation du tournoi en dehors des bastions « traditionnels » du rugby et la volonté des supporters de voyager et d'apporter une forte valeur ajoutée touristique aux États-Unis. Sur plusieurs indicateurs, il s'agit de la Coupe du Monde de Rugby la plus réussie à ce jour, attirant de nouveaux sponsors commerciaux et des sources de revenus qui continuent à s'associer au rugby.