Après s'être qualifiée pour le HSBC SVNS 2025 au début du mois de juin, la Chine entamera le World Rugby Sevens Repechage 2024 féminin comme favorite pour obtenir sa place aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Mais le consultant en haute performance de l'équipe, Gordon Tietjens, l'entraîneur le plus titré de l'histoire du rugby à sept, a prévenu l'équipe de Chine que le format raccourci « peut être impitoyable ».
La Chine a marqué son retour sur le circuit mondial de manière spectaculaire cette année. Elle a remporté 17 des 18 matchs du World Rugby HSBC Sevens Challenger 2024, décrochant ainsi les trois titres du tournoi et assurant confortablement sa place pour les play-offs du HSBC SVNS.
L'équipe de Lu Zhuan a ensuite assurée la promotion sur le SVNS en remportant les quatre matchs à Madrid, dont une victoire en finale 33-0 contre la Belgique.
Cela indique que la Chine est l’équipe en pleine puissance avant le repêchage parmi les 11 équipes ce week-end à Monaco. Cependant, avec seulement un billet pour Paris 2024 en jeu, Tietjens est pleinement conscient qu'une performance décevante pourrait compromettre leurs espoirs olympiques.
« Je sais que les Jeux olympiques sont un rêve », estime Tietjens auprès de World Rugby. « Et tout va se jouer sur un tournoi unique. Il faudra simplement réussir chaque match, cocher les cases et le considérer comme un tournoi comme un autre, ce que nous ferons et nous donnerons le meilleur de nous-mêmes.
« La saison a été particulièrement bonne pour l'équipe féminine chinoise de rugby à sept. Je trouve que l'équipe d'entraîneurs a fait un très, très bon travail et je pense que les athlètes elles-mêmes peuvent être fières de leurs performances.
« Mais encore une fois, ce sport peut être impitoyable à tout moment. Et nous devons simplement attaquer un match à la fois, en commençant par le Mexique vendredi soir. »
La Chine a terminé septième pour ses débuts olympiques à Tokyo il y a trois ans, et sa tentative de retour aux JO commencera contre le Mexique à 13h24 heure locale (GMT+2) au Stade Louis II vendredi 21 juin.
Gordon Tietjens a prévenu toutes celles qui pensaient que le Mexique serait « l'équipe facile de la poule » qu'elles risquaient d'avoir une surprise.
« Ce sont des équipes dangereuses », insiste-t-il. « Ce n'est pas comme ça que ça se passe au rugby à sept. »
Les adversaires de samedi, la Tchéquie et la Pologne, devraient également représenter un cran de difficulté supplémentaire pour la Chine.
Bien qu'elle ait connu une campagne décevante en Challenger, la Tchéquie a battu l'Espagne pour se qualifier pour le repêchage, tandis que la Pologne s'est qualifiée pour le barrage du SVNS à Madrid, mais n'a pas réussi à être promue.
« Nous n'avons pas une poule facile », concède Tietjens. « Mais en tant qu'entraîneur, j'aime les poules difficiles. Je pense qu'il faut se transcender pour les gagner.
« Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, il faut attaquer les matchs les uns après les autres. On doit considérer chaque match comme une finale - et c'est ainsi que nous devons attaquer ce tournoi. »
Argentine et Kenya face à face
Les 12 équipes présentes à Monaco ont été réparties en trois poules, les deux premiers à l'issue de la phase de poule se qualifiant pour les quarts de finale de Cup, au côté des deux meilleurs troisièmes.
La compétition s'annonce intense pour les deux places de la poule A, puisque deux équipes qui se connaissent bien depuis le Sevens Challenger, l'Argentine et le Kenya, affronteront les Samoa.
L'Argentine a terminé deuxième derrière la Chine au classement du Challenger 2024 et s'est donc qualifiée pour le barrage du SVNS, mais sa quête d’une place sur le circuit la saison prochaine a été stoppée par une défaite 26-12 contre le Japon au stade Cívitas Metropolitano.
Les Argentines vont chercher à transformer la douleur de leur défaite en motivation à Monaco, même si elles n’ont pas besoin qu’on leur rappelle que le Kenya a gagné les deux confrontations entre les deux équipes lors du Challenger de cette année.
Le sélectionneur des Lionnes Sevens, Dennis Mwanja, va pouvoir compter sur le retour de Grace Okulu et de Janet Okelo au sein d'une équipe déjà bien rodée pour Monaco.
Le Kenya a battu Las Yaguaretés Sevens 17-0 en demi-finales de Cup au Sevens Stadium en janvier, puis 22-5 en quarts de finale en Pologne quatre mois plus tard.
Bien qu'ayant terminé deuxième et quatrième de ces deux tournois, le Kenya a manqué de deux points une place dans le top 4.
Le vainqueur de la prochaine rencontre entre les deux équipes, samedi à Monaco (coup d'envoi à 18h44, heure locale), aura de grandes chances de se qualifier pour les quarts de finale.
Ce match sera le dernier de la phase de poule, l'Argentine entamant sa campagne contre les Samoa vendredi à 16h44 heure locale et le Kenya jouant contre le même adversaire le lendemain à 13h20 heure locale.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée devait également être alignée dans la poule A à Monaco, mais son retrait a été confirmé mardi.
Un communiqué indiquait : « World Rugby a confirmé le retrait des équipes masculine et féminine de Papouasie-Nouvelle-Guinée du World Rugby Sevens Repechage à Monaco du 21 au 23 juin.
« Bien que décevante pour toutes les parties impliquées, la décision a été prise pour des raisons liées à la santé des joueurs, notamment parce que les équipes n'ont pas pu obtenir les documents de voyage nécessaires pour respecter la date limite d'arrivée avant le tournoi.
« Selon les conditions de participation convenues et les autres événements de Rugby à Sept, tous les matchs de poule impliquant la Papouasie-Nouvelle-Guinée seront annulés et aucun point ne sera attribué. Tout changement dans le calendrier des matchs sera annoncé ici. »
Une poule B très ouverte
Dans la poule B, la Jamaïque - qui a été contrainte de se désister du repêchage de 2021 à Monaco - est confrontée à la concurrence de trois autres équipes ayant participé au Challenger en 2024 : l'Ouganda, le Paraguay et Hongkong China.
L'Ouganda est l'équipe en forme de la poule. Les Lady Cranes Sevens ont finalement échoué à quatre points de la qualification pour le barrage SVNS à Madrid, mais leur campagne dans le Challenger s'est achevée par une victoire 35-5 contre le Paraguay lors du match pour la septième place à Cracovie.
Leur performance lors de la dernière manche en Pologne a précipité les Lady Cranes Sevens des quatre premières places à la sixième, mais elles ont terminé la saison avec trois places et 26 points de mieux que leurs adversaires de la poule B, Hongkong China. Le Paraguay était à une place et un point derrière l'équipe asiatique, à la 10e place.
L'Ouganda s'était pourtant incliné 17-14 face au Paraguay lors de la phase de poule de Cracovie, et il avait fallu un essai tardif d'Agnes Nakuya pour battre Hongkong China 22-17 lors de la seule rencontre entre les deux équipes cette saison, à Montevideo au mois de mars.
Cela signifie que tout est à faire lorsque les deux équipes s'affronteront à nouveau au Stade Louis II ce week-end.
Hongkong China a remporté son seul match contre le Paraguay dans le Challenger 2024 17-0 à Dubaï en janvier, et les équipes se retrouveront à nouveau à 13h48 heure locale lors de la première journée à Monaco. L'Ouganda affrontera ensuite la Jamaïque dans le match suivant.
Lors de la deuxième journée, Hongkong China affrontera la Jamaïque à 10h48 heure locale avant que l'Ouganda ne joue le Paraguay.
La Jamaïque terminera sa phase de poule contre le Paraguay (coup d'envoi 15h48 heure locale) et Hongkong China et les Lady Cranes Sevens espèrent tous deux rester en lice pour les quarts de finale lorsqu’elles s'affronteront à 18h20 heure locale.