L'entraîneur de la Nouvelle-Zélande Cory Sweeney a encouragé ses joueuses à être performantes alors que les championnes de la saison du HSBC SVNS 2024 féminin visent le succès lors de la Grande Finale à Madrid du 31 mai au 2 juin.

À l'issue de sept manches passionnantes de la saison régulière, huit équipes restent en lice pour le titre de championnes lors de la finale de ce week-end au stade Cívitas Metropolitano.

En parallèle de cette course au titre, huit autres équipes sont arrivées dans la capitale espagnole pour tenter de décrocher leur place pour la saison prochaine dans le cadre du barrage HSBC SVNS.

Ainsi, l’enjeu est fort pour chaque équipe et chaque point comptera ce week-end. Mais Sweeney insiste sur le fait que les Black Ferns Sevens appréhenderont Madrid comme n'importe quel autre tournoi.

« Chaque fois que nous portons le maillot noir, nous voulons être performantes, ce n’est pas différent de d’habitude », assure-t-il.

« Nous avons très bien géré les dernières semaines et nous voulons profiter de Madrid pour renforcer nos combinaisons, ressentir et gérer la pression et réaliser des performances. »

Jouer sous pression sera certainement une préparation utile en vue des Jeux olympiques Paris 2024, où la défense du titre des Black Ferns Sevens débutera le 28 juillet.

Mais avant que Sweeney et ses joueuses ne puissent penser à Paris, elles doivent disputer un tournoi important à environ 1 200 kilomètres plus au sud.

La Nouvelle-Zélande est l'équipe en forme à l'approche du dernier tournoi de la saison, après avoir enchaîné quatre titres consécutifs pour devancer l'Australie au classement de la saison régulière.

Sweeney a effectué un seul changement dans son groupe avant la Grande Finale, Tenika Willison remplaçant Shiray Kaka, blessée.

Entre les vainqueurs de la saison et une place en demi-finale à Madrid, il y a les adversaires de la poule A : les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne.

La Grande-Bretagne de Ciaran Beattie a été le huitième et dernier pays à confirmer sa participation à la Grande Finale et sera l'adversaire de la Nouvelle-Zélande lors de son premier match vendredi 31 mai (coup d'envoi à 18h42 heure locale, GMT+2).

Les Black Ferns Sevens ont remporté leurs 10 dernières confrontations dans les Series avec la Team GB sur un score cumulé de 29-5.

Juste avant ce match, la poule A débutera par un derby nord-américain entre les États-Unis et le Canada.

Les États-Unis ont remporté trois de leurs cinq dernières confrontations avec leurs voisines, mais le Canada est historiquement dominateur avec 24 victoires contre 16 pour ses adversaires (avec un match nul).

Les Women's Eagles Sevens ont connu une saison 2024 réussie, se qualifiant pour quatre demi-finales de Cup au cours de la saison régulière. Cependant, elles n'ont pu terminer que 10e à Singapour au début du mois.

Le Canada, quant à lui, a terminé trois places plus haut après avoir battu la Grande-Bretagne lors du match pour la septième place.

Lundi 27 mai, il a été confirmé que Jocelyn Barrieau quitterait son poste d'assistante pour remplacer l'entraîneur principal sortant Jack Hanratty après Paris 2024.

Hanratty a fait appel à Olivia Apps, Fancy Bermudez et Madison Grant dans son équipe de Madrid après que le trio se soit illustré lors de la campagne victorieuse du Canada dans les World Rugby Pacific Four Series 2024. Asia Hogan-Rochester et Florence Symonds sont également de retour après avoir été blessées.

« Notre équipe a inscrit la Grande Finale sur son calendrier tout au long de la saison », explique Hanratty.

« L'implication et la détermination sans relâche de toutes les joueuses de notre programme, ainsi que les leçons tirées de nos réussites et de nos échecs au cours de la saison, ont été cruciales pour atteindre notre position actuelle. Notre équipe continue de viser toujours plus haut.

« À Madrid, nous espérons proposer une autre performance dont nous serons fières et continuer à nous établir parmi les meilleures nations. »

Caslick de retour

Charlotte Caslick va apporter un soutien essentiel à l'équipe d'Australie, qui cherche à surmonter la déception de ne pas avoir remporté le titre de la saison en gagnant le tournoi de Madrid.

Caslick - la première joueuse à avoir participé à 50 tournois sur le circuit mondial de rugby à sept - a manqué le parcours de son équipe jusqu'à la médaille d'argent à Singapour en raison de ce que Rugby Australia a décrit comme des « blessures gênantes ».

La médaillée d'or de Rio 2016 est de retour dans l'équipe pour la Grande Finale aux côtés de la star du XV Bienne Terita.

Ces deux joueuses compensent les absences de Madison Ashby et Lily Dick, blessées au ligament croisé antérieur, et celles plus longues de Sharni Smale et Alysia Lefau-Fakaosilea.

L'Australie entame sa campagne pour la Grande Finale contre l'Irlande vendredi (coup d'envoi à 13h51 heure locale) et affrontera également la France et les Fidji dans la poule B.

« Madrid nous offre une nouvelle occasion de performer, d'apprendre et de nous préparer contre les meilleures équipes du monde », insiste le sélectionneur Tim Walsh.

« La perspective d’un tournoi à élimination directe avec les huit meilleures équipes du monde offre un prestige et une excitation jamais vus auparavant. »

L'Australie, vice-championne de la saison régulière, peut compter sur une bonne expérience récente face à ses adversaires de la poule C, puisqu'elle les a toutes les trois affrontées à Singapour au début du mois.

Maddison Levi a marqué trois des dix essais de son équipe lors de la victoire 60-0 sur les Fidji en phase de poule, avant de battre l'Irlande 24-14 en quarts de Cup, ce qui lui a permis d’appréhender sereinement son match contre la France.

L'Australie a dû son salut à un essai de Faith Nathan en fin de rencontre pour battre les Bleues 19-12 en demi-finale, mais ces résultats sont de bon augure pour Madrid.

La France était l'équipe la plus proche de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande au classement final de la saison régulière, mais malgré ses participations aux finales de Cup au Cap et à Vancouver, elle est toujours à la recherche de sa première victoire sur le circuit.

L'équipe de David Courteix est sûre de performer ce week-end, et avec les talents de marqueuses d'Anne-Cécile Ciofani et de Séraphine Okemba, elle reste toujours imprévisible.

L'Irlande possède elle aussi un certain nombre de joueuses susceptibles de gagner des matchs, avec le retour de Béibhinn Parsons, qui évolue à XV, au côté de Katie Corrigan, qui pourrait faire ses débuts en SVNS à Madrid.

Amee Leigh Murphy Crowe, quant à elle, est cinquième sur la liste des meilleures marqueuses de 2024 avec 26 essais depuis le début de la saison et sera la capitaine de son pays au domicile de l'Atlético de Madrid.

Qui sera promu sur le HSBC SVNS 2025 ?

La candidature sérieuse de l'Afrique du Sud sur le SVNS a été renforcée par l’arrivée de Sizophila Solontsi, Libbie Janse van Rensburg, Veroeshka Grain et Byrhandrè Dolf dans l'équipe de Renfred Dazel.

Les Springbok Women's Sevens est l'une des huit équipes en lice à Madrid pour l'une des quatre places disponibles dans le HSBC SVNS 2025.

L'Afrique du Sud a terminé la saison régulière à la 11e place sur 12 équipes au classement du SVNS 2024 et s'alignera donc dans la poule B du barrage, au côté du Brésil, de l'Argentine et de la Belgique.

Le Brésil a terminé une place au-dessus de l'Afrique du Sud au classement général du SVNS et mène les duels par quatre victoires à trois - bien que les Springbok Women’s Sevens ait remporté leur dernière confrontation à Los Angeles.

L'Argentine et la Belgique, quant à elles, sont passées par le World Rugby HSBC Sevens Challenger 2024, terminant la série respectivement à la deuxième et à la troisième place.

« Nous avons souvent joué contre la Belgique ces dernières années - en fait, elles viennent à Stellenbosch pour un stage de préparation chaque année et font des séances contre nous », explique Renfred Dazel.

« Elles ont des joueuses assez grandes et aiment le jeu de offload. Le Brésil et l'Argentine ont le même style de jeu sud-américain et elles aiment jouer à partir des rucks, par exemple.

« Nous nous sommes préparées en conséquence et je pense que nous avons ce qu'il faut pour terminer en tête de la poule. Nous partons donc pour Madrid avec un plan clair et l’esprit tranquille. »

Dans la poule A, la Chine, vainqueur du Sevens Challenger, espère poursuivre sur sa lancée inarrêtable à Madrid en affrontant le Japon, l'Espagne et la Pologne.

La Chine n'a perdu qu'une seule fois en 18 matchs pour remporter les trois tournois Sevens Challenger en 2024, battant la Pologne en finale de Cracovie il y a seulement deux semaines.

Le Japon partira favori de la poule après s'être qualifié pour les quarts de finale de Cup lors des tournois SVNS consécutifs de Hongkong et Singapour.

L'Espagne, pays hôte, a connu une saison beaucoup plus difficile, terminant à la dernière place du classement et à 22 points de la zone de maintien.

Les Espagnoles espèrent que le fait de jouer à domicile les motivera encore plus, autant que les Polonaises lors du dernier tournoi Challenger au début du mois. C’est en atteignant la finale à Cracovie que les Polonaises ont décroché leur billet pour Madrid.

Les champions du HSBC SVNS seront couronnés à Madrid, du 31 mai au 2 juin. Les billets sont en vente à partir de 10 € ici.