Les World Rugby Pacific Four Series 2024 arrivent à leur terme à North Harbour ce samedi 25 mai et l'Australie sait exactement quoi faire : battre la Nouvelle-Zélande pour la première fois de l'histoire pour passer devant les États-Unis et se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2025 en Angleterre et le WXV 1 2024 au Canada.
Le premier test féminin australien dans le Victoria ne s'est pas déroulé comme prévu la semaine dernière, les Wallaroos s'inclinant 32-25 face aux Etats-Unis, alors qu'elles menaient 20-8 à la mi-temps.
Mais la consolation de ce match décevant est que les Wallaroos ont obtenu deux points de bonus, ce qui leur permet de se retrouver à trois points des Women's Eagles et d'avoir encore une chance d'atteindre l'objectif qu’elles s'étaient fixé avant le tournoi, à savoir terminer dans les trois premiers et se qualifier pour les deux événements sportifs les plus importants.
Pacific Four Series 🤝 unreal passes
— World Rugby (@WorldRugby) May 23, 2024
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« Nous sommes une équipe qui peut rivaliser dans le WXV1 et si nous ne gagnons pas, nous serons dans le WXV2 et nous rivaliserons là aussi », a soutenu l’ailière Maya Stewart, l'une des marqueuses de l'Australie contre les Etats-Unis.
« Indépendamment de l'issue du week-end, nous reviendrons et nous serons compétitives, mais c'est dans le WXV1 que nous voulons être, c'est tout ce qui compte, donc ce match est très important. »
Rien n'est acquis
La victoire des Etats-Unis, qui leur a permis d'effacer la lourde défaite subie l'année précédente face aux Wallaroos, a montré que tout est possible dans le rugby féminin à l'heure actuelle. Ce point a été souligné deux jours plus tard lorsque les championnes du monde néo-zélandaises ont subi la première défaite de leur histoire face au Canada en 18 matchs, s'inclinant 22-19 à Christchurch.
« Cela montre que chaque match est un test match et qu'il ne s'agit pas d'un match à sens unique. Nous sommes vraiment compétitives et le match (contre la Nouvelle-Zélande) l'a montré la semaine dernière », a ajouté Stewart.
« Les Néo-Zélandaises vont être blessées et je pense que ce serait incroyable pour nous de nous en sortir... Elles ont recruté de nouvelles joueuses et c'est pourquoi elles ont quelques problèmes de discipline et je pense que nous pouvons en profiter. Les nouvelles filles qui arrivent sont électriques et prometteuses, mais il y a des points à prendre. »
Il faudra un truc en plus aux Wallaroos pour arracher la victoire dont elles ont besoin, d'autant plus qu’elles seront privées de leur remarquable troisième-ligne aile Ash Marsters, qui s'est blessée à la cheville lors de la défaite à Melbourne.
La Nouvelle-Zélande a remporté les deux dernières rencontres de la O'Reilly Cup par un score cumulé de 93-3 (43-3 et 50-0) et devrait poursuivre sa domination sur les Wallaroos, qui n'ont toujours pas goûté à la victoire en deux matchs sous la houlette de la nouvelle sélectionneure Jo Yapp.
Cependant, Maya Stewart reste persuadée que le meilleur de l'Australie est à venir.
« Je pense qu'il y a juste des problèmes de jeunesse. Jo (Yapp) est arrivée et c'est tellement rafraîchissant d'avoir une nouvelle entraîneure. Nous sommes encore en train d'apprendre sous ses directives », nuance-t-elle.
« Je pense que le match contre le Canada a été très intéressant pour nous. Nous étions dans le game, tout comme le match des Etats-Unis. Je pense que c'est ce qui est motivant cette semaine, c'est qu'il s'agit d'un nouveau match, d'un nouveau chapitre et que nous sommes capables d’arriver et peut-être de mettre tout ça ensemble pendant 80 minutes, ce que nous n'avons pas fait ces dernières années.
« Le Canada a montré la semaine dernière que la Nouvelle-Zélande pouvait être battue, alors on a un coup à jouer.
« Nous avons d’excellentes joueuses d'impact qui sortent du banc, donc si nous pouvons les utiliser davantage et jouer comme nous l'avons fait en première période, je pense qu’on s’en sortira. »
Même si l'Australie s'impose largement, cela ne lui permettra pas d'améliorer sa cinquième place au classement mondial féminin de World Rugby dans la mesure où elle est trop loin de la France.
De même, la Nouvelle-Zélande, qui est tombée la semaine dernière à la troisième place, la pire position de son histoire pour l’instant, ne peut rattraper aucun des deux premiers, l'Angleterre et le Canada, en cas de victoire. En revanche, une défaite des Wallaroos leur ferait perdre une place pour la deuxième semaine consécutive et les ramènerait à leur plus bas niveau historique, la quatrième place.
Quel que soit le résultat, la Nouvelle-Zélande est déjà qualifiée pour le WXV 1 fin septembre et octobre, puisqu'elle est assurée de figurer parmi les trois premiers.
La Nouvelle-Zélande attend une réaction
L'Australie a fait appel à la dynamique de Leilani Nathan pour sa première titularisation internationale en remplacement de Marsters dans l'un des trois changements apportés au pack, tandis que Cecilia Smith remplace Trilleen Pomare chez les trois-quarts.
L'entraîneur de la Nouvelle-Zélande Alan Bunting a retrouvé de la fraîcheur dans son équipe pour tenter d'obtenir une réaction et d'étendre sa série de victoires contre les Wallaroos à 26 matchs.
Les Black Ferns ont procédé à six changements de joueuses et à deux changements de postes dans leurs lignes arrières pour tenter de se remettre de la défaite contre le Canada.
Amy Rule est titularisée pour la première fois de l'année au poste de pilier droit, après avoir été remplaçante contre les Etats-Unis et le Canada.
Alana Bremner, quant à elle, est titularisée pour la première fois en deuxième-ligne, ses 17 précédentes titularisations ayant eu lieu en tant que flanker. Il s'agit également de sa première apparition cette année pour ce qui sera sa 20e cape.
Par ailleurs, Kaipo Olsen-Baker quitte le banc pour occuper la place laissée vacante dans la troisième-ligne par la capitaine Kennedy Simon, tandis qu'Iritana Hohaia et Hannah King forment une nouvelle charnière.
Mererangi Paul - auteure du triplé le plus rapide du rugby international féminin contre les Etats-Unis il y a quinze jours - est replacée sur l'aile droite pour permettre à la star mondialiste Renee Holmes de revenir à l'arrière pour son premier test de l'année.
« Nous avons tiré des enseignements importants de notre match contre le Canada. Nous avons maintenant l'occasion d’avancer et de relever le prochain défi contre l'Australie. Il y a une grande rivalité entre nos deux nations, nous savons que l'Australie sort également d'une période difficile et nous savons à quel point elle a bien joué à la fin de l'année dernière », a déclaré Bunting.
« Nous espérons voir des changements dans notre préparation mentale cette semaine. Au côté de cela, nous avons un 15 de départ rafraîchi, ce qui augmente la profondeur de notre équipe, et leur offre une opportunité de montrer leurs capacités dans ce qui sera une autre bataille intense. »