La Nouvelle-Zélande a soulevé la O'Reilly Cup pour terminer sa campagne des Pacific Four Series sur une note positive, avec une victoire 67-19 sur une Australie dépassée à Auckland pour compenser la défaite surprise de la semaine dernière contre le Canada.
Le titre des Pacific Four Series avait déjà été remporté, mais il y avait plus que de la fierté en jeu au North Harbour Stadium. Une première victoire de l'Australie en 26 rencontres leur aurait garanti une place dans le WXV1 au Canada plus tard cette année et à la Coupe du Monde de Rugby 2025.
Mais les Black Ferns ont contré leurs plans. Elles ont rapidement montré qu'elles avaient travaillé sur leur discipline et resserré leur jeu après la défaite du week-end précédent contre le Canada. Elles ont fait preuve d'une grande efficacité chaque fois qu'elles ont pénétré dans les 22 de l'Australie au cours des 40 premières minutes.
Kaipo Olsen-Baker, nommée joueuse du match, a ouvert le score à la cinquième minute, emportant les défenseuses avec elle lorsqu'elle s'est élancée avec puissance à la suite d'une mêlée à 5 mètres. Les Black Ferns semblaient avoir défini leur plan de jeu en faisant monter très haut leurs avants.
En revanche, l'Australie était prête à relever le défi dès le début de la rencontre. Quatre minutes plus tard, la demie d'ouverture Arabella McKenzie s'est faufilée pour égaliser.
Mais une erreur de l’ouvreuse des Wallaroos à la 12e minute, après que les avants néo-zélandaises ont été retenues sur la ligne après avoir gardé le ballon au chaud alors qu’elles auraient peut-être pu l’envoyer au large, a ouvert la porte aux hôtes.
Sylvia Brunt a été la première à en profiter, coupant à l'intérieur après que son pack se soit approché à moins d'un mètre de la ligne.
Puis Mererangi Paul a inscrit deux essais en deux minutes, réalisant ainsi son deuxième triplé en trois sorties. Elle a récupéré le ballon pour marquer un essai sur un coup de pied rasant de Renée Holmes, avant de se retrouver dans un espace immense après qu'Olsen-Baker a arraché le ballon des mains des Australiennes.
L'Australie a occupé le terrain et a étiré la défense des Black Ferns plus d'une fois. La sélectionneure Jo Yapp aura de quoi être déçue par la défense de son équipe en première période, avec 29 plaquages manqués sur 99. L'engagement physique s'est déroulé à sens unique.
Peu après la demi-heure de jeu, les Néo-Zélandaises poussaient encore plus loin. Liana Mikaele-Tu'u a couru sous les poteaux après avoir récupéré un offload d'Olsen-Baker, qui s’est trouvée à son tour au bon endroit au bon moment lorsque la capitaine Kennedy Simon s'est dégagée.
Deux minutes plus tard, Georgia Ponsonby s'élançait vers les poteaux pour conclure une action qui mettait le public d'Auckland en ébullition. Brunt a fait plusieurs mètres, a passé après contact à Amy du Plessis, qui a fait transmis à son tour à la talonneuse.
L'Australie était dépassée, et l’ailière Katelyn Vahaakolo en a profité pour inscrire un essai individuel à couper le souffle. Après avoir récupéré un ballon perdu dans son camp, elle a remonté le terrain, donné un coup de pied par-dessus McKenzie, battu deux défenseuses pour récupérer le ballon et s'élancer vers l’essai.
La barre des 50 points des Black Ferns a dû attendre la deuxième mi-temps. Quatre minutes plus tard, la pilier Chryss Viliko a ouvert son compteur d'essais à l’international après une touche.
Quatre minutes plus tard, Paul complétait son triplé à la suite d'un contrôle du TMO. Après une phase de conquête, elle s'est frayé un chemin à travers trois défenseuses jusqu'à la ligne.
Cependant, l'Australie ne se laissait pas abattre sans combattre. Ses avants ont réussi à revenir dans le match. La ligne courbe de l’ailière Maya Stewart, à la suite d'un mouvement cliniquement exécuté sur une mêlée, leur a permis d'ouvrir le score en seconde période. McKenzie ajoutait son deuxième essai juste avant l'heure de jeu, dans un dernier quart d'heure nettement amélioré.
Mais Simon a marqué deux essais tout à fait mérités - aux 55e et 72e minutes - pour maintenir l'avantage des Black Ferns au tableau d'affichage et conserver la O'Reilly Cup.
La co-capitaine néo-zélandaise Kennedy Simon a déclaré immédiatement après le match : « Je pense que nous pouvons être fières de beaucoup de choses que nous avons faites sur le terrain.
« Nous devons exploiter tout ça et continuer à construire. Nous avons été capables de construire des phases et de les transformer en points. A partir de là, nous devons continuer à travailler sur le terrain. »
Malgré l'ampleur de la défaite, la capitaine australienne Michaela Leonard a promis que les Wallaroos n'en resteraient pas là, la qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2025 n’étant toujours pas acquise. « Nous avons appris beaucoup de choses et il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir », a-t-elle confié.
« Nous avons montré à quel point nous pouvons être positifs lorsque nous exécutons bien, mais je pense qu’on n’a pas su performer sur les rucks, par exemple.
« Il y a tellement de potentiel dans ce groupe. C'est un groupe de 30 athlètes et femmes incroyables. Nous avons montré que lorsque nous faisons front, que nous exécutons notre défense et notre attaque, nous sommes une équipe dangereuse et nous pouvons jouer contre les meilleures. »
Elle a également déclaré que la route vers l'Angleterre 2025 était encore ouverte. « Il y a tellement de confiance au sein du groupe que nous savons que nous y arriverons. Nous avons beaucoup à faire et nous sommes convaincues que nous pouvons y arriver. »