Juste après avoir été éliminé par l'Allemagne en quart de finale du premier tournoi masculin du World Rugby HSBC Sevens Challenger 2024 à Dubaï en janvier, Hongkong China a lancé son opération remontée pour tenter de finir dans le Top 4.
Cependant, en se qualifiant pour la finale du deuxième tournoi à Montevideo en mars, ils se sont remis dans la course pour décrocher une place dans le tournoi de barrage HSBC SVNS 2025 à Madrid fin mai.
À la veille du troisième et dernier tournoi des Sevens Challenger 2024 à Munich ce week-end, l'équipe de Jevon Groves occupe la quatrième et dernière place qualificative derrière l'Uruguay, le Kenya et le Chili, mais seule la différence de points les maintient devant l'Allemagne, pays hôte du tournoi.
« Se donner une chance, en particulier après une étape médiocre à Dubaï, est inestimable », estime l'entraîneur Jevon Groves, ancien international gallois de rugby à sept, qui a participé aux Jeux du Commonwealth de 2010 et 2014.
« J'ai trouvé que les garçons ont vraiment fait de belles choses en Uruguay pour arriver en finale et nous mettre en position pour faire partie des quatre premiers.
« Maintenant, nous devons aller en Allemagne et faire aussi bien, ce qui sera difficile parce que les trois premiers semblent être installés ou à peu près, que l'Allemagne accueille le tournoi et que les hôtes font généralement de bons résultats.
« Mais nous avons une sélection cohérente, tout le monde est en forme, ce qui nous permet d'être compétitifs à l'entraînement.
« Le Hong Kong Sevens nous a également permis de donner du temps de jeu aux mecs. Comme je l'ai dit, il ne sera pas facile de faire partie des quatre premiers, mais je suis sûr que les garçons peuvent y arriver. »
Rivaliser avec les meilleurs
Les quatre meilleures équipes du Sevens Challenger joueront les quatre dernières équipes du HSBC SVNS 2024 - les États-Unis, l'Espagne, les Samoa et le Canada - à Madrid pour se disputer les quatre places disponibles pour le SVNS 2025.
Sous la direction de Jevon Groves, Hongkong China a remporté l'or aux Jeux asiatiques et aux Asia Rugby Sevens Series, mais se qualifier pour le barrage à Madrid, puis obtenir une promotion, serait au-delà de tout ce qui a été accompli jusqu'à présent.
Hongkong China a déjà été invitée à participer à des tournois du circuit mondial - sur son sol et au Canada en 2021, dès le début du mandat de Groves à la tête de l'équipe - mais jamais en tant qu'équipe titulaire. Ils ont presque atteint cet objectif lorsqu'ils ont terminé vice-champions face au Japon lors de la première édition du Sevens Challenger en 2020.
What. A. Performance. 🔥
— Hong Kong China Rugby (@HongKongRugby) April 7, 2024
Congratulations to Hong Kong China Men on winning the inaugural Melrose Claymores tournament! ⚔️🙌
FT: Japan Men 12-22 Hong Kong China Men#hkrugby #allin pic.twitter.com/myAco9J9d6
Jevon Groves estime qu'avoir l'opportunité de jouer plus régulièrement contre les meilleures équipes serait excellent pour le développement des joueurs.
« Nous avons toujours essayé de jouer et de rivaliser avec les meilleurs, mais nous avons eu peu d'occasions de le faire », regrette-t-il.
« Nous avons été invités au Canada et nous avons remporté quelques victoires intéressantes contre des adversaires des World Series, en battant l'Irlande par exemple lors de notre dernier match à Edmonton, ce qui était plutôt cool, et nous avons été invités au tournoi de Hongkong.
« Il y a des gars qui ont joué huit ou neuf ans pour Hongkong China mais qui n'ont participé qu'à une poignée de tournois du circuit mondial.
« Le fait d'essayer de rivaliser avec les équipes du tier 1 ne peut que nous améliorer, que ce soit nous les entraîneurs, les joueurs ou l’organisation.
« Cela représenterait beaucoup pour eux, car ils ont beaucoup tenté d'y parvenir (en terminant cinquième et sixième des deux derniers Sevens Challenger) et ont été très déçus de ne pas y parvenir. »
Le Gallois estime que la préparation est essentielle, soulignant le contraste entre la préparation et la performance de Montevideo, qui s'est nettement améliorée, et celle de Dubaï.
« Nous avons disputé beaucoup de compétitions l'année dernière, probablement le plus grand nombre que nous ayons jamais fait relève-t-il.
« Rien que ceux qui sont éligibles pour jouer dans un tournoi de qualification olympique et dans les Jeux asiatiques ont probablement joué 10-12 tournois cette saison-là, donc nous avons dû leur donner la période de Noël en congé, deux semaines et plus, ce qui signifiait revenir sur une préparation de 12 jours pour Dubaï.
« Nous savions que nous allions arriver mal préparés, mais il était nécessaire de donner une pause aux joueurs, physiquement et mentalement.
« La préparation était vraiment bonne avant l'Uruguay, nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Nous avons eu quelques camps et nous avons eu beaucoup de chance avec les blessures. »
Poursuivre sur la dynamique
A Munich, Hongkong China se retrouve dans la poule B avec les Tonga, l'Ouganda et le Mexique. Les trois adversaires ne font pas partie des quatre premiers.
Avec 10 points d'écart entre les deux premières équipes, l'Uruguay et le Kenya, et six autres entre le Chili et la quatrième place, il semble que Hongkong China et l'Allemagne se disputeront la dernière place. Les Tonga, sixièmes, ont huit points à rattraper.
« Nous devons d'abord sortir de notre poule, ce qui ne sera pas facile. L'année dernière encore, les Tonga nous ont battus et l'Ouganda nous a déjà posé des problèmes par le passé », anticipe-t-il.
« Il s'agit déjà de se focaliser sur ce premier match et d'essayer de créer une dynamique en réalisant une bonne performance contre le Mexique, ce qui mobilise toute notre énergie.
« Je pense que nous avons pris un bon départ lors du premier match en Uruguay, où nous avons très bien joué contre le Japon, et ça nous a vraiment aidés dans les rencontres plus difficiles, ça nous a donné beaucoup de confiance.
« Nous sommes vraiment déterminés à réussir cette première performance et à bien commencer le tournoi. »
L'Uruguay, leader du Sevens Challenger 2024, retrouve l'Allemagne, la Géorgie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la poule A, tandis que le Kenya, qui retrouve son ailier vedette Patrick Odongo de retour de blessure, se retrouve dans la poule C face au Chili, au Portugal et au Japon, ancienne équipe titulaire des Series.