Le Rugby Europe Women's Championship revient samedi 3 février, au moment où la quête de la qualification pour le WXV 2024 commence pour de bon.

L'Espagne, championne en titre, a remporté l'an dernier un 10e titre et la place dans le tournoi féminin annuel de World Rugby qui allait avec. L’Espagne avait ensuite terminé à la troisième place du WXV 3 2023.

Las Leonas n'entameront leur campagne 2024 que le 30 mars, lorsqu'elles accueilleront les nouvelles venues du Portugal. Les tenantes du titre se rendront ensuite aux Pays-Bas et en Suède au cours de deux week-ends consécutifs, avant de tomber le rideau sur le tournoi le 13 avril.

Lorsqu'elle fera son entrée, l'Espagne saura donc exactement à quoi s’attendre si elle souhaite conserver son titre, car ses concurrentes se seront déjà affrontées à deux reprises.

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L'équipe qui remportera le trophée européen en avril sera assurée de participer à la deuxième édition du WXV plus tard dans l'année.

Les Pays-Bas, quant à eux, disposent d'une deuxième voie d'accès potentielle au WXV. En tant que nation non qualifiée la plus élevée dans le classement mondial féminin World Rugby généré par Capgemini, les Pays-Bas joueront un barrage unique contre la Colombie, qui a terminé dernière du WXV 3.

Mais avant de commencer à penser à ce match, les Pays-Bas doivent vivre deux rencontres cruciales du Championnat féminin en février.

Ce samedi, l'équipe de Sylke Haverkorn accueille la Suède au National Rugby Centre d'Amsterdam avant de se rendre à Lisbonne le 24 février pour affronter le Portugal, vainqueur du Rugby Europe Women's Trophy 2022-23.

Une rencontre historique

Les finalistes du Championnat de la saison dernière voudront prendre un bon départ ce week-end face à la Suède, une équipe contre laquelle elles ne se sont inclinées qu'une seule fois lors de leurs 11 précédentes rencontres.

Deuxième plus ancienne rivalité de l'histoire des tests féminins, cette année marque le 40e anniversaire du premier match des Pays-Bas contre la Suède, une victoire 34-0 des Néerlandaises à Malmö le 21 octobre 1984.

Depuis, les Pays-Bas ont remporté 13 des 17 tests entre les deux nations, dont une victoire de 38 à 12 à Amsterdam il y a 12 mois.

Ce match était le premier entre les deux équipes depuis neuf ans, après que la Suède a assuré son retour dans le Women's Championship en remportant le Rugby Europe Women's Trophy 2021-22.

C'était également la première expérience de la Suède à ce niveau de compétition depuis une décennie et l'entraîneure principale Tamara Taylor reconnaît qu'il a fallu un temps d'adaptation à son équipe, qui s'est retrouvée menée 33-5 à la mi-temps à Amsterdam.

« Il nous a vraiment fallu 40 minutes pour entrer dans le match, mais nous avons réussi à réduire le score de manière très satisfaisante au cours des 40 dernières minutes. Notre objectif cette année est donc de commencer avec un peu plus de confiance », a confié Tamara Taylor à World Rugby.

« Je suis sûre que les Pays-Bas vont nous poser des difficultés, mais les filles ont très envie de jouer cette fois-ci. Je pense qu'il y a plus d'excitation.

« L'année dernière, il y avait peut-être plus de nervosité que d'excitation et j'espère que cette année, nous avons un peu plus comblé cet écart et que nous sommes plus dans l'envie que dans l'appréhension. »

« Aller dans la bonne direction »

La Suède s'est ensuite inclinée 90-5 contre l'Espagne lors du dernier match du Championnat 2023, mais il y a des preuves qui confirment l'enthousiasme de Taylor avant cette saison.

Taylor elle-même entame sa deuxième année à un poste qui lui avait été confié à titre provisoire au début de l'année 2023 et affirme se sentir plus à l'aise après le « baptême du feu » qu'a été la saison dernière.

Des stages de préparation ont été organisés avant chacun des trois matchs de l'équipe pour faciliter la préparation, tandis qu'une victoire encourageante de 27-0 contre la British Army lors d'un match amical en Angleterre a eu lieu il y a quinze jours.

« C'était un match très important pour nous, car c’était notre seule véritable préparation sur le terrain », a ajouté Taylor.

« En Suède, il est impossible d'aller sur un terrain en extérieur entre novembre et avril. Nous nous entraînons sur des surfaces artificielles à l'intérieur, si bien que le match contre la British Army était très important et il l'était aussi pour nous l'année dernière.

« Nous sommes donc très reconnaissantes à l'armée de nous avoir aidées. C'était génial de marquer des essais et de voir que certaines des choses sur lesquelles nous avons travaillé très dur, du point de vue de l'attaque, ont été appliquées.

« Il est évident qu'il y a encore des morceaux, des écrous et des boulons qu'il faut visser encore un peu plus. Mais je pense que tout le monde était satisfait de voir que nous allions dans la bonne direction. »

Samedi, nous saurons exactement quel retard la Suède a pris sur ses adversaires du Championnat.