Les États-Unis espèrent offrir au capitaine des Eagles masculins, Nate Brakeley, des adieux dont il se souviendra longtemps à Villajoyosa ce week-end, alors qu'ils tenteront de conclure leur saison en remportant La Vila International Rugby Cup.
Brakeley sera le capitaine des Etats-Unis pour la deuxième fois de sa carrière au stade El Pantano, à l'occasion de son 34e et dernier test, le deuxième-ligne ayant annoncé sa décision de prendre sa retraite après le match décisif de samedi contre l'Espagne.
Agé de 34 ans, il a fait ses débuts comme troisième-ligne lors du premier Americas Rugby Championship en 2016.
« J'aime le rugby et j'aime mon pays. Porter le maillot ne serait-ce qu'une fois est inoubliable, alors le porter pendant huit ans a été le plus grand honneur que je puisse imaginer », a-t-il déclaré.
« La nature même du sport est que votre temps est limité. Et là, je ne peux pas être plus heureux de jouer pour un Championnat aux côtés de certains des mêmes garçons avec lesquels j'ai commencé cette aventure. »
Plus de 20 ans après
Aucun des joueurs de l'équipe actuelle n'était encore vraiment sur les terrains lors de la dernière rencontre entre les deux équipes, il y a si longtemps.
Deux décennies entières se sont écoulées depuis la victoire 58-13 des États-Unis à Fort Lauderdale, qui leur a permis de se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby 2003 aux dépens des Leones.
Même le vétéran Cam Dolan, qui fait son retour dans l'équipe pour disputer son 67e test, n'avait que 13 ans à l'époque.
Les États-Unis ont décroché leur place en finale grâce à une victoire 48-3 sur le Brésil, mais le sélectionneur par intérim Scott Lawrence souhaite que son équipe progresse encore lors de son dernier test de l'année.
« C'est un match très intéressant, avec des styles différents, ce qui le rendra passionnant à regarder », assure celui qui a pris la relève lorsque Gary Gold a quitté son poste d'entraîneur principal en décembre.
« Nous nous efforçons de faire ce que nous savons faire, mais de le faire encore mieux sur ce match. C'est notre objectif depuis le mois de juillet. »
Les États-Unis ont démarré la saison de manière mémorable en s'imposant sur le terrain de la Roumanie avant de subir deux défaites consécutives face à la Géorgie et au Portugal.
L'Espagne, quant à elle, a terminé quatrième du Rugby Europe Championship 2023, et s'est présentée à La Vila International Rugby Cup en n'ayant joué qu'un seul match depuis lors - une défaite 62-3 à domicile contre l'Argentine en août.
Mais les Espagnols n'ont montré aucun signe de raideur en menant 35-6 à la mi-temps de la demi-finale de la semaine dernière contre le Canada, avant de se relâcher et de s'imposer 42-20.
Alors que Nate Brakeley s'apprête à mettre un terme à sa carrière, l'Espagne a choisi de confier le brassard de capitaine au second centre Federico Casteglioni, Mario Pichardie étant nommé vice-capitaine.
Deux des trois changements apportés au XV de départ des Leones concernent la première ligne, Santiago Ovejero et Joaquín Domínguez étant nommés respectivement talonneur et pilier droit, aux côtés du pilier gauche Thierry Futeu, tandis que Pichardie a un nouveau partenaire en deuxième ligne en la personne d'Alejandro Suárez.
Les Etats-Unis ont effectué trois changements dans leur pack titulaire avec les nouveaux piliers Jake Turnbull et David Ainu'u.
Dolan fait son retour dans le XV de départ en troisième-ligne, ce qui entraîne un glissement sur le côté fermé pour Sam Golla.
T-minus 48 hours until kick-off 🙌
— Rugby Canada (@RugbyCanada) November 16, 2023
🏉 Canada's Men's Rugby Team vs Brazil
🗓️ November 18
⏰ 7:00am PT / 10:00am ET
📍 Villajoyosa, Spain
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Une lutte de places serrée dans le classement mondial
Avec seulement une place et un peu plus d'un point et demi séparant les deux équipes dans le classement mondial masculin de World Rugby présenté par Capgemini, la finale promet d'être très disputée - contrairement aux trois rencontres précédentes qui ont toutes été remportées par les Men's Eagles par une marge de plus de 40 points.
Une victoire de l'Espagne lui permettrait de remplacer les Etats-Unis à la 18e place, tandis que les Américains pourraient doubler l'Uruguay en cas de victoire avec plus de 15 points d'avance.
La rencontre qui précède, le match pour la troisième place entre le Canada et le Brésil, s'annonce tout aussi serré.
Le Canada entame le barrage en tant qu'équipe la mieux classée (23e), mais cela pourrait changer à l'issue.
Le Brésil s'est imposé 18-10 la dernière fois que les deux équipes se sont rencontrées en 2019 et si Os Tupis s'impose à nouveau et augmente sa marge de victoire à plus de 15 points, les Brésiliens passeront à la 24e position, tandis que le Canada tombera à son plus bas niveau historique, à la 26e place.
Cependant, le Canada passera au 21e rang, devant la Namibie et le Chili, s'il parvient à mettre fin à une série de quatre défaites et à remporter une victoire précieuse.
Le capitaine Lucas Rumball, qui a disputé son 50e test contre l'Espagne, souhaite voir le même cran et la même détermination dont son équipe a fait preuve en deuxième période dès le premier coup de sifflet contre le Brésil.
« Nous avons eu un gros soutien sur la ligne d'en-but dès le début de la deuxième mi-temps, une volonté de ne pas abandonner. Nous sommes en infériorité numérique et nous tenons bon. Nous faisons le job, nous travaillons dur et nous revenons quelque peu dans le match. Si nous parvenons à faire la même chose dès le début, l'histoire sera complètement différente », a-t-il déclaré.
Des changements en masse
Les deux équipes ont procédé à de nombreux changements dans leurs XV de départ par rapport aux défaites du week-end dernier.
Le pilier gauche Caique Segura et le talonneur Leonardo Souza se joignent au pilier droit Wilton Rebolo dans une première ligne brésilienne remaniée.
Matteo Dell'Acqua troque le maillot numéro cinq pour le numéro quatre et Gabriel Oliviera intègre le pack pour l'accompagner en deuxième-ligne.
Le seul autre changement parmi les avants concerne le côté ouvert avec la présence de Mattheus Claudio à côté de Cleber Dias sur le côté fermé et d'Andre Arruda au poste de numéro huit.
Chez les arrières, Douglas Rauth quitte le banc pour être associé au capitaine et demi d'ouverture Lucas Spago, tandis que le vétéran Robert Tenório rejoint Lorenzo Massari pour former une nouvelle paire de centres.
L'équipe du Canada, qui tente d'enrayer sa chute au classement, présente des changements de joueurs et trois changements de position.
Cole Keith, auteur d'un essai lors de la défaite contre l'Espagne la semaine dernière, passera d'un côté à l'autre de la mêlée et sera aligné au poste de pilier gauche suite à la blessure de Djustice Sears-Duru, tandis que Kyle Baillie passe du côté fermé à la deuxième ligne et que Ben LeSage est choisi comme premier centre après avoir joué à 13 contre l'Espagne.
Le changement de position de Keith permet ainsi à Conor Young de débuter au poste de pilier droit, tandis que Baillie rejoint Izzak Kelly dans le pack.
Mason Flesch remplace Baillie au poste de numéro six dans une troisième-ligne par ailleurs inchangée. Rumball s'installe sur le côté ouvert et Matthew Oworu complète la troisième-ligne.
Jason Higgins et Robbie Povey restent à la charnière, tandis que Peter Nelson conserve son poste d'arrière.
Hongkong et l'Allemagne : le match retour
Loin de La Vila International Rugby Cup, Hongkong China affronte l'Allemagne pour la deuxième fois en une semaine, sachant qu'une réplique de la victoire 29-16 de mardi leur permettra de remonter dans le classement si le Canada s'incline.
L'Allemagne réintégrera le top 30 en cas de victoire, passant devant le Zimbabwe et la Corée, et gagnera encore une place et passera à la 29e position en cas de victoire par plus de 15 points d'écart.
Une lourde défaite de cette nature combinée à une victoire du Brésil ferait perdre deux places à Hongkong China, qui se retrouverait alors 26e.
Le seul autre match comptant pour le classement mondial ce week-end se déroule dans le cadre du Rugby Europe Trophy 2023-24.
En cas de victoire de la Croatie sur la Suède, les Croates remplaceront leurs adversaires à la 36e place, les Scandinaves perdant trois places en cas de défaite, quelle que soit la marge.
La Suède doit gagner par plus de 15 points pour gagner une place et passer à la 35e position.