La superstar du rugby féminin Ruby Tui est de retour en noir et prête à donner le coup d'envoi du WXV 1, qui débute ce week-end à Wellington, en Nouvelle-Zélande.

L'ailier des Black Ferns affirme que 2023 a « été une longue année et un long voyage » après avoir fait une pause dans le rugby et passé du temps aux États-Unis.

« Les filles ont été d'excellentes kaitiaki (gardiennes) du maillot. En revenant, je n'ai pas seulement l'impression de devoir tout faire pour réintégrer l'équipe, mais aussi d'avoir travaillé très, très dur. C'est un honneur absolu d'être de retour », a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse de l'équipe néo-zélandaise avant le match d'ouverture contre la France ce samedi.

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Tui se méfie du genre d'attitude que la France apportera lors du match d'ouverture de la Nouvelle-Zélande – ce sera la première fois que les équipes se rencontrent depuis leur demi-finale épique de la Coupe du Monde Rugby 2021 - en s'appuyant sur sa propre expérience à la fois en rugby à sept et en rugby à XV.

« Toute ma vie, j'ai connu des défaites serrées, et je sais qu'il faut des années pour faire disparaître ce goût de la bouche », a-t-elle expliqué.

« La France a une nouvelle capitaine, elle a une nouvelle identité, donc elle est vraiment là pour nous faire comprendre à quel point cette défaite leur reste en travers de la gorge. »

Le nouveau format du WXV est quelque chose que Ruby Tui considère comme « super excitant ». « Nous avons toutes l'occasion de jouer les unes contre les autres, nous impliquons le Tournoi des Six Nations », a-t-elle ajouté.

« On s'est inspiré du rugby masculin... on s'est dit 'vous savez quoi, on va le faire maintenant, on va le mettre en place ici'.

« On espère maintenant que les gens vont mieux connaître la compétition, les joueuses et se rendre compte que ce n'est plus seulement la Coupe du monde. C'est chaque année que nous jouons contre les meilleures du monde. C'est une compétition très excitante. »

Pour l'instant, le retour de Tui au sein des Black Ferns passe par un entraînement sérieux, au côté d'une nouvelle génération d'ailières comme Katelyn Vahaakolo.

L'ailière des Blues était dans une forme dévastatrice lors du Super Rugby Aupiki et a fait ses débuts internationaux un peu plus tôt cette saison contre l'Australie.

Cependant, sa forme sur le terrain n'est pas la seule chose avec laquelle Tui doit rivaliser.

eKV [Vahaakolo] a essayé de prendre le titre de joueuse la plus drôle de l'équipe, donc tous les postes sont difficiles à occuper maintenant », sourit-elle.

Pour l'instant, Ruby reste un nom connu dans son pays d'origine et, malgré sa pause, elle est le visage du rugby féminin. C'est un rôle dont elle est très consciente.

« Le rugby nous apporte tellement. Je fais toujours le buzz, littéralement chaque vêtement que j'ai vient du rugby, chaque repas que nous mangeons vient du rugby », a affirmé Tui.

« Tous ces moments où l'on se dit "Bon sang, c'est ma vie", c'est grâce au rugby. Il nous a tant donné à toutes et à tous, et maintenant j'ai la chance de lui rendre la pareille. »