Les meilleures joueuses de rugby au monde vont se retrouver à Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande, pour le lancement du WXV 1.

Le tournoi à six équipes débute avec la rencontre entre l'Angleterre et l'Australie au Sky Stadium vendredi 20 octobre, suivie d'un match entre le Pays de Galles et le Canada puis d'un troisième entre la Nouvelle-Zélande et la France samedi 21 octobre.

Il s'agit du premier de trois week-ends de rugby à grand spectacle dans toute la Nouvelle-Zélande, qui se poursuivront à Dunedin puis à Auckland. Voici tout ce qu'il faut savoir avant le premier tour.

L'Australie espère s'imposer face au défi anglais

Presque exactement un an jour pour jour après leur dernière rencontre, en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2021, les Wallaroos et les Red Roses ont l'honneur d'ouvrir les débats au Sky Stadium vendredi. Le sélectionneur de l'Australie, Jay Tregonning, a remanié son équipe depuis leur dernier match, contre la Nouvelle-Zélande le mois dernier, avec trois débutantes et des changements de poste.

Le changement le plus notable est le passage de Siokapesi Palu du milieu de terrain au poste de troisième ligne côté fermé. Tregonning a expliqué que la joueuse polyvalente des Brumbies serait une option pour la touche et qu'il attendait d'elle qu'elle porte le ballon avec force.

Carys Dallinger débute à l'ouverture, revenant dans la ville qu'elle a représentée dans le Super Rugby Aupiki. Dallinger a en effet joué deux saisons pour les Hurricanes Poua avant de partir pour l'Australie, et ses coéquipières la remercient pour les connaissances qu’elle aura apportées quant aux adversaires.

« Nous avons passé beaucoup de temps ensemble et nous avons beaucoup discuté », a confirmé la demie de mêlée Sarah Dougherty, qui devrait faire ses débuts en tant que remplaçante.

Le sélectionneur par intérim de l'Angleterre, Louis Deacon, a pour sa part souligné que son équipe souhaitait « livrer une performance qui témoigne d'une progression et d'une croissance » exceptionnelle de son groupe.

« Nous voulons prendre le meilleur départ possible dans la compétition », a-t-il ajouté. « Le fait d'affronter une équipe australienne que nous n'avons pas l'habitude de rencontrer ne fait qu'ajouter à l'excitation. »

Deacon a remanié son milieu de terrain : Tatyana Heard et Megan Jones apparaissent pour la première fois au côté l'une de l'autre. Daisy Hibbert-Jones, qui n'a encore jamais été titularisée, assure la couverture en troisième-ligne, tandis qu'à l'autre bout de l'échelle de l'expérience, l'équipe est emmenée par Marlie Packer, qui disputera son 97e test.

Angleterre : Helena Rowland, Abby Dow, Megan Jones, Tatyana Heard, Jess Breach, Holly Aitchison, Ella Wyrwas; Hannah Botterman, Connie Powell, Maud Muir, Rosie Galligan, Zoe Aldcroft, Maisy Allen, Marlie Packer (capitaine), Alex Matthews. 

Remplaçantes : Lark Atkin-Davies, Mackenzie Carson, Kelsey Clifford, Sarah Beckett, Daisy Hibbert-Jones, Natasha Hunt, Sophie Bridger, Emma Sing.

Australie : Faitala Moleka, Maya Stewart, Georgina Friedrichs, Arabella McKenzie, Ivania Wong, Carys Dallinger, Layne Morgan; Brianna Hoy, Tania Naden, Eva Karpani, Michaela Leonard (capitaine), Annabelle Codey, Siokapesi Palu, Emily Chancellor, Kaitlan Leaney.

Remplaçantes : Adiana Talakai, Bree-Anna Cheatham, Emily Robinson, Atasi Lafai, Ashley Marsters, Sarah Dougherty, Cecilia Smith, Desiree Miller

Choc entre le Canada et le Pays de Galles

Le Canada et le Pays de Galles s'apprêtent à disputer leur premier match du WXV 1 où des joueuses de chaque camp sont sur le point de passer le cap des 50 sélections.

DaLeaka Menin pourrait ainsi devenir la septième Canadienne à réaliser cet exploit, après avoir été nommée parmi les remplaçantes par le sélectionneur Kevin Rouet.

Le Canada arrive après deux défaites encourageantes contre l'Angleterre, le dernier match à Londres les ayant vu lutter jusqu'au bout avant de concéder une défaite de 29 à 12.

« Après avoir joué en Angleterre il y a un peu plus de deux semaines, nous avons pu bénéficier d'une bonne continuité et d'un bon élan », a déclaré Kevin Rouet.

« Nous avons continué à travailler sur l'amélioration de notre attaque et de notre défense. Cette équipe est impatiente de retourner sur le terrain cette semaine et de mettre en œuvre les éléments sur lesquels nous avons continué à travailler en tant que groupe depuis notre arrivée à Wellington. »

Rouet a appelé une débutante potentielle dans son équipe, Ashlynn Smith qui devrait assurer la couverture en troisième ligne depuis le banc. Sophie de Goede conduira l'équipe après avoir assumé le rôle de capitaine lors de la Coupe du Monde de Rugby l'année dernière, et cherchera à ajouter de nouvelles victoires cette saison.

De son côté, la capitaine du Pays de Galles Hannah Jones jouera son 50e match sous les couleurs de son pays. Sa remarquable carrière a commencé lorsqu'elle a été appelée dans l'équipe galloise à l'âge de 15 ans en 2015, faisant ses débuts après son 16e anniversaire.

Jones mènera l'équipe comme second centre, alors que les Galloises cherchent à s'appuyer sur une victoire décisive contre les États-Unis le mois dernier.

« Elle est une leader exceptionnelle sur le terrain comme en dehors », a déclaré le sélectionneur gallois Ioan Cunningham à propos d'Hannah Jones. « C'est l'une des principales raisons pour lesquelles tout le monde a autant de respect pour elle. »

Canada : Madison Grant, Florence Symonds, Shoshannah Seumanutafa, Alex Tessier, Sarah-Maude Lachance, Claire Gallagher, Olivia Apps; McKinley Hunt, Emily Tuttosi, Alexandria Ellis, Laetitia Royer, Gabrielle Senft, Sara Svoboda, Sophie de Goede (capitaine).

Remplaçantes : Gillian Boag, Brittany Kassil, DaLeaka Menin, Ashlynn Smith, Courtney Holtkamp,  Justine Pelletier, Julia Schell, Krissy Scurfield.

Pays de Galles : Jasmine Joyce, Lisa Neumann, Hannah Jones (capitaine), Kerin Lake, Carys Cox, Robyn Wilkins, Keira Bevan; Gwenllian Pyrs, Carys Phillips, Sisilia Tuipulotu, Abbie Fleming, Georgia Evans, Alisha Butchers, Alex Callender, Bethan Lewis.

Remplaçantes : Kelsey Jones, Abbey Constable, Donna Rose, Kate Williams, Sioned Harries, Megan Davies, Lleucu George, Carys Williams-Morris.

La Nouvelle-Zélande face à la France, deuxième partie

La Nouvelle-Zélande, pays hôte, savoure le défi que représentera une solide équipe de France lors du dernier match du week-end d'ouverture du WXV 1, samedi (coup d'envoi à 19h00 heure locale).

Pour bien se préparer, du moins mentalement, la co-capitaine des Black Ferns, Ruahei Demant, a convoqué son souvenir de la dernière rencontre entre les deux équipes. Elle ne retient pas le résultat (une victoire), mais plutôt les leçons tirées de cette rencontre épique qui s'était terminée sur le score de 25-24 et qui avait permis à son équipe de se qualifier pour la finale de la Coupe du Monde de Rugby.

« Ces moments vécus ce jour-là nous ont mieux préparées pour la finale, mais aussi pour les matchs qui ont suivi. Nous avons progressé d'entraînement en entraînement et je suis très impatiente d'affronter l'une des meilleures équipes du monde ce samedi. »

Le directeur du rugby de la Nouvelle-Zélande, Allan Bunting, a concocté une équipe expérimentée, avec notamment le retour de Ruby Tui à l'aile, et a indiqué que les Black Ferns s'étaient préparées aux menaces que représente cette équipe de France - en particulier à l'engagement physique qu'elle apportera.

« C'est dans l'ADN de la France, elle aime le jeu au sol. Elles sont très rapides dans ce secteur de jeu, nous devons donc être meilleurs dans ce domaine. Elles sont insaisissables et aiment jouer au rugby en courant aussi, mais nous voulons mettre notre jeu en place. »

Le co-entraîneur de l'équipe de France, David Ortiz, a reconnu le potentiel qu'un test-match de cette qualité peut avoir sur sa jeune équipe. L'expérience de la nouvelle capitaine Manaé Feleu et de Gaëlle Hermet sera largement mise à contribution pour disputer leur premier test dans la capitale néo-zélandaise.

« Jouer les Black Ferns chez elles dans une compétition comme celle-ci, c’est vraiment un accélérateur dans leur expérience, leur formation. C’est pour ça que cette composition d’équipe mêle jeunesse et expérience dans une volonté de nous faire grandir », a insisté David Ortiz.

Ruahei Demant a convenu que l'importance des tournois WXV est primordiale pour le développement du rugby féminin.

« Avoir un tel défi chaque année nous garantit du temps de jeu de qualité contre des adversaires de qualité, contre les meilleures équipes du monde, chaque année », a-t-elle affirmé.

« Cela ne va pas seulement faire progresser le niveau du rugby féminin au niveau international ; ça va nous permettre, en tant qu'équipe, de gagner en profondeur et d'acquérir beaucoup plus d'expérience dans les années à venir. »

Nouvelle-Zélande : Renee Holmes, Ruby Tui, Amy du Plessis, Sylvia Brunt, Katelyn Vahaakolo, Ruahei Demant (co-capitaine), Arihiana Marino-Tauhinu; Krystal Murray, Georgia Ponsonby, Amy Rule, Maiakawanakaulani Roos, Charmaine Smith, Alana Bremner, Kennedy Simon (co-capitaine), Liana Mikaele-Tu'u.

Remplaçantes : Luka Connor, Chryss Viliko, Tanya Kalounivale, Chelsea Bremner, Lucy Jenkins, Ariana Bayler, Patricia Maliepo, Martha Mataele.

France : Morgane Bourgeois, Cyrielle Banet, Marine Ménager, Gabrielle Vernier, Caroline Boujard, Lina Queyroi, Alexandra Chambon; Ambre Mwayembe, Elisa Riffonneau, Clara Joyeux, Manaé Feleu (capitaine), Madoussou Fall, Axelle Berthoumieu, Gaëlle Hermet, Charlotte Escudero.

Remplaçantes : Laure Touyé, Coco Lindelauf, Assia Khalfaoui, Audrey Forlani, Alexandra Chambon, Émeline Gros, Pauline Bourdon Sansus, Nassira Konde.