Moroni, gardien des espoirs argentins

Si l’Argentine a remporté la Coupe du monde de football en 2022, elle le doit en grande partie à son gardien de but Emiliano 'Dibu' Martinez. Dix mois après l’événement, de Buenos Aires à Bariloche, les réseaux sociaux n’arrêtent pas de comparer Martinez au centre Matías Moroni. 

Tout comme Martinez avait réussi une parade à bout portant miraculeuse pour empêcher Randal Kolo-Muani de marquer un quatrième but synonyme de victoire finale pour l’équipe de France en finale de la Coupe du monde au Qatar, Moroni a réalisé un incroyable plaquage en plongeon pour empêcher le Gallois Louis Rees-Zammit d’inscrire en coin un essai qui aurait envoyé le pays de Galles en demi-finale à la place de l’Argentine. 

Mais maintenant que Moroni est entré dans le cœur des Argentins en imitant le héros de Qatar 2022, pourquoi ne pas pousser la comparaison jusqu’au bout en allant conquérir le trophée suprême du ballon ovale ? Nul doute que cela trotte aussi dans la tête de Matías Moroni. 

Papa poule oui, mais pas papa phase finale

Cet exceptionnel week-end de quarts de finale a généré son lot de larmes, mais du côté de l’Irlande, le sommet a peut-être été atteint lorsque le fils de Johnny Sexton est venu réconforter son père. 

Quelques minutes après le coup de sifflet qui marquait la fin de la carrière internationale de Sexton, alors qu’il était encore effondré de cette défaite, son petit bonhomme a levé vers son père des yeux inquiets en lui faisant la plus belle des déclarations : « tu es quand même le meilleur des papas ». 

Depuis, la vidéo a fait le tour du monde et des millions de pères n’ont certainement pas manqué de la montrer à leurs enfants...

De la Patagonie au pays de Galles, il n’y a qu’un patois

Après le quart de finale perdu 29-17 par le pays de Galles face aux Pumas, une équipe de tournage de BBC Wales s’est adressée à un supporter argentin qui lui a répondu... en gallois.

Fièrement vêtu d’un maillot argentin, il a déclaré aux journalistes stupéfaits : « Hello, shwt i chi ? Rodri dw i » (Bonjour, comment allez-vous ? Je suis Rodri).

Pour dissiper la surprise de ses interlocuteurs, Rodri a expliqué qu’il avait appris le gallois à l’école en grandissant en Patagonie, une région qui entretient des liens étroits avec le pays de Galles depuis l’établissement sur place d’une communauté galloise dans les années 1860.

Passant à l’anglais, Rodri a poursuivi : « J’ai grandi entouré de Gallois. On aime cette culture, on aime la langue galloise et on essaye de faire en sorte que tout ça reste vivant chez nous. On aime les Gallois et vous êtes les bienvenus dans le sud de l’Argentine, vous pouvez venir nous rendre visite quand vous voulez. »

Compte tenu des liens étroits qui unissent les deux pays, peut-être les supporters gallois seront-ils tentés d’encourager l’Argentine lors de la demi-finale qui l’opposera vendredi à la Nouvelle-Zélande, maintenant que leur équipe n’est plus en lice dans la compétition.

Jour férié en cas de dénouement féérique

L’Afrique du Sud est encore en course pour devenir le premier pays à remporter une quatrième Coupe du Monde de Rugby et la deuxième seulement à réussir à conserver son titre. Les Springboks ne manquant donc pas de sources de motivation, mais le président Cyril Ramaphosa tenait malgré tout à leur en fournir une autre.

Il a ainsi déclaré qu’il envisagerait de faire du lundi 30 octobre un jour férié en Afrique du Sud si l’équipe nationale remportait le Trophée Webb Ellis.

« Les Sud-Africains sont aux anges d’avoir vécu cette incroyable victoire à Paris », explique-t-il. « Beaucoup d’entre eux ont exprimé le souhait de faire de ce lundi un jour férié, mais j’ai refusé. J’ai dit que cela ne deviendrait envisageable que si les Springboks remportaient la finale, à laquelle j’assisterai d’ailleurs. »

Bien sûr, les Springboks devront d’abord écarter l’Angleterre lors de la deuxième demi-finale de samedi avant de pouvoir envisager d’aller conquérir, au nom du peuple sud-africain, un nouveau jour férié.