LILLE, 8 octobre - Qualifiées pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 sur un terrain de la Sunshine Coast en Australie le 23 juillet 2022, les Tonga ont achevé leur campagne au stade Pierre-Mauroy de Lille par une victoire 45-24 sur la Roumanie dans le dernier match de la Poule B devant 45 042 spectateurs.
Le principal enjeu de cette rencontre entre les deux équipes du bas de tableau était de ne pas repartir sans avoir remporté au moins une victoire. Entre la 15e équipe mondiale (Tonga) et la 19e (Roumanie), le niveau était sensiblement équilibré, les deux équipes comptant deux victoires et deux défaites chacune dans leurs confrontations directes depuis leur première rencontre en 2013.
Les Tonga n’ont jamais quitté une Coupe du Monde de Rugby sans au moins une victoire depuis 2003 alors que la dernière victoire de la Roumanie, non qualifiée pour l’édition 2019, remontait à 2015 contre le Canada.
Pour sa septième et dernière année à la tête des îliens, Toutai Kefu (champion du monde en 1999 avec l’Australie) aura pu se satisfaire de l’engagement aussi bien de ses avants que de ses trois-quarts, chacun replissant bien son rôle.
Le profil équilibré de ce duel s’est fait sentir dès les premières minutes avec un jeu concentré autour de la ligne médiane pendant près de sept minutes. Un premier franchissement du trois-quarts centre de Clermont George Moala, par ailleurs ancien joueur des All Blacks, a permis de basculer dans l’autre camp. Quelques temps de jeu plus tard, l’ailier Solomone Kata aplatissait tranquillement (10e).
Face à une défense peu résistante, les Tonga ont poussé leur avantage, d’abord avec Moala (14e), puis l’ailier Afusipa Taumoepeau (21e).
En retour, les Roumains ont construit avec détermination, tentant des mouvements audacieux comme cette touche captée dans la zone des 5 mètres qui amena à l’essai du troisième ligne aile Cristi Boboc (29e), le deuxième de son équipe dans cette campagne.
Profitant du carton jaune de Halaleva Fifita pour plaquage haut (32e), les Chênes ont enfoncé le clou avec le demi de mêlée Florin Surugiu, chaudement félicité par chacun de ses 14 coéquipiers (35e) pour sortir à la pause avec seulement quatre points de retard (21-17).
Un écart confirmé au début de la seconde période – essai de Sione Vailanu (49e), auquel a répondu Marius Simionescu (55e) – jusqu’à ce que le centre du Stade toulousain Pita Akhi n'ouvre une nouvelle brèche (62e), dans laquelle s’engouffra Kata pour réussir un doublé (66e), puis Kyren Taumoefolau (71e) pour sceller le score 45-24.
Relativement actifs et incisifs jusqu’à l’heure de jeu, les Chênes ont progressivement ployé face à leurs puissants adversaires, totalement prisonniers de leur camp. Maigre satisfaction de leur côté : celle d'avoir marqué 24 points en un match, soit leur total le plus élevé depuis 2011 (contre l’Écosse).