La Nouvelle-Zélande a logiquement validé sa place en quarts de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023, en écartant de valeureux Uruguayens 73-0, ce jeudi 5 octobre, à Lyon.

Le duel paraissait totalement déséquilibré, entre la nation la plus prestigieuse de l'Ovalie et le petit pays sud-américain.

Mais une fois encore, les Teros ont surpris et tenu la dragée haute aux All Blacks, du moins en première période, bien que le score final ne traduise pas l'abnégation uruguayenne.

Regardant les Néo-Zélandais les yeux dans les yeux, les joueurs d'Esteban Meneses ont même cru ouvrir la marque peu avant le quart d'heure de jeu, sur une superbe action initiée par Gaston Mieres côté droit, conclu à l'opposé par Manuel Ardao. Mais la vidéo a montré que le pied du flanker avait traîné en touche avant qu'il ne s'affale dans l'en-but.

La Nouvelle-Zélande sera la première à déflorer le tableau d'affichage, à la 20e minute. Damian McKenzie finissait par trouver la faille et inscrivait le premier essai le plus tardif des All Blacks dans cette Coupe du Monde (7-0, 20e). Lors des trois premiers matchs, les coéquipiers de Sam Cane avaient eu besoin de sept minutes au maximum pour visiter l'en-but adverse.

Richie Mo'unga en a rapidement ajouté un deuxième, profitant d'un en-avant grossier de Felipe Etcheverry juste devant sa ligne, sur une passe de Rodrigo Silva (14-0, 24e).

McKenzie offrait le troisième essai à Will Jordan d'une passe spectaculaire derrière un coup de pied à suivre de lui-même (21-0, 34e), et le bonus offensif était validé avant même la mi-temps par le demi de mêlée Black Cameron Roigard derrière une mêlée à cinq mètres de la ligne des Teros.

La deuxième mi-temps ressemblait à un cavalier seul des All Blacks, l'Uruguay payant cash la débauche d'énergie de la première période et, plus globalement, l'investissement engagé depuis un mois par ces semi amateurs.

Leicester Fainga'Anuku y allait de son triplé (45e, 68e, 77e), l'autre ailier Jordan (65e) et McKenzie (53e) de leur doublé chacun. Même le pilier remplaçant Tanaiti Williams participait à la fête (73e).

L'addition finale était sévère pour des Uruguayens exemplaires d'un bout à l'autre de cette Coupe du Monde, tandis que la Nouvelle-Zélande a confirmé, après la démonstration face à l'Italie (96-17), qu'il faudrait bel et bien compter sur elle pour le titre suprême.