Copains d'avant

Quelques retrouvailles ont lieu lors des matchs de la Coupe du Monde de Rugby 2023 dans toute la France ce week-end.

Vern Cotter, qui était le sélectionneur de l'Écosse lors de la Coupe du Monde de rugby 2015, est consultant pour la Roumanie, tandis que Paul Larter, ancien analyste des performances d'Édimbourg et de l'Écosse, fait également partie de l'équipe des Chênes. Les deux hommes chercheront à faire chuter l'Écosse puisque les deux pays se rencontrent à Lille samedi soir.

Dans l'autre match de la poule B, cette semaine, l'Afrique du Sud affronte les Tonga de Toutai Kefu au Stade de Marseille dimanche. Lors d'un point presse mardi, l'entraîneur de la mêlée des Springboks, l'ancien Toulousain Daan Human, a déclaré qu'il se méfiait des Tonga. En grande partie à cause de ses souvenirs de joueur : il jouait pour les Bulls de Pretoria tandis que Kefu défendait les couleurs des Reds du Queensland, en Super Rugby il y a quelques années.

« J'ai joué contre lui, c'était un sacré joueur, atteste Human au sujet de Kefu. La sélection des Tonga est très bien entraîné actuellement. »

Pendant ce temps à Lyon, Kieran Crowley espère retrouver son vieil ami Ian Foster après le match de la Poule A entre l'Italie et les All Blacks à l'OL Stadium, vendredi.

« 'Fozzy' et moi, on se connait plutôt bien. On s'est affronté, il y a pas mal d'années, a rappelé Crowley.

« On va se retrouver pour discuter un moment, et j'espère qu'on pourra se revoir la semaine prochaine après le match. Ils sont ici, à Lyon, et on n'est qu'à 40 minutes.

« Aujourd'hui, le rugby est tel que vous n'avez pas beaucoup d'interactions [avec les autres entraîneurs], mais on essaiera de rattraper le temps perdu et de boire une bière après.

Hommage à Griffiths

Le pays de Galles a beau se réjouir d'être la première équipe à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023, il y a aussi de tristes nouvelles pour les amateurs de rugby du pays.

Glanmor Griffiths, considéré comme l'homme qui a permis au pays de Galles d'accueillir la Coupe du Monde de Rugby en 1999 dans le magnifique Principality Stadium, au centre de Cardiff, est décédé. Il avait 83 ans.

Griffiths a fait taire les sceptiques et s'est assuré que le stade doté d'un toit rétractable, qui a remplacé le mythique mais vieillissant Cardiff Arms Park, soit livré dans les temps et dans le respect du budget de 130 millions de livres sterling. 

Depuis, il a accueilli des concerts de pop, une finale de la Ligue des champions de football et des championnats du monde de boxe.

« À l'époque, il s'agissait de l'un des plus grands projets d'ingénierie d'Europe occidentale et ce qu'il a apporté à la nation depuis 1999 est incroyable », a souligné Richard Collier-Keywood, le président de la WRU.

« Il a occupé trois des plus hautes fonctions de la WRU - trésorier, directeur et président - pendant plus vingt ans, au service du rugby au pays de Galles. Il laissera à jamais son empreinte dans l'histoire de la WRU. »

Toulon en pince pour les Boks

Pour son premier entraînement jeudi au Stade Mayol de Toulon, l’Afrique du Sud a été chaleureusement accueillie par un énorme contingent d’écoliers curieux d’observer les champions en titre.

Les Springboks ont eu droit à de nombreux messages de bienvenue dans toute la ville, mais ce sont évidemment les trois anciens Toulonnais du contingent sud-africain, Duane Vermeulen, Eben Etzebeth et Cheslin Kolbe, qui ont reçu les acclamations les plus vives.

Une pancarte affirmait ainsi : « Duane, Eben, Cheslin - Toulonnais pour toujours ».

D’après Schalk Burger, ancien flanker toulonnais et vainqueur de la Coupe du Monde de Rugby 2007 avec l’Afrique du Sud, le soutien aux Springboks à Toulon est tout sauf une nouveauté.

« Ça me rappelle notre séjour ici en 2007. Pour notre premier entraînement, on avait eu droit à une affluence comparable à celle-ci, environ 8 000 personnes. Rien n’a changé, et cette équipe des Boks reste une sérieuse candidate au titre, alors pour ces enfants, c’est fantastique. »

Pour Burger, qui co-anime depuis Toulon le podcast Boks Office avec son ancien coéquipier Jean de Villiers, cet amour est réciproque.

« Je suis venu jouer une fois au Stade Mayol avec les Saracens, il y a quelques années. C’est un endroit extraordinaire pour jouer au rugby. »

Faf en slip de bain

Ces images ont fait le tour du monde. Quand l’Afrique du Sud a remporté la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon, Faf de Klerk a décidé de fêter l’événement en arborant un magnifique maillot de bain aux couleurs du drapeau sud-africain. 

Il n’en fallait pas plus pour encourager certains supporters des Springboks à porter la même tenue en tribune. Pour Marvin Orie, c’est une plus-value indéniable les jours de match :

« Je trouve ça fantastique. C’est très bon enfant », estime-t-il. « Si ça peut rendre les matchs encore plus plaisants pour les supporters, alors évidemment que c’est une bonne chose. »

Consulté pour donner son avis sur ce phénomène vestimentaire, Willie le Roux a établi un lien direct avec la popularité du demi de mêlée des Springboks au look de surfeur : « Les gens aiment Faf parce qu’il a de beaux cheveux blonds et qu’on ne peut pas le rater. Ce phénomène se répand et les supporters aiment ça. »

Pourtant, et de façon regrettable, Le Roux refuse catégoriquement de se joindre au mouvement : « Je suis trop vieux pour ça, je ne porte pas ce genre de choses. »

Il convient toutefois de mettre un petit bémol à cette histoire : si les Springboks vont loin dans la compétition, cette hype du maillot de bain moulant risque malgré tout de ne pas survivre aux températures moins clémentes du mois d’octobre en région parisienne. 

Le banc de l’amitié

La Fédération néo-zélandaise de rugby a fait don à la ville de Lyon d’un banc traditionnel maori en bois gravé à la main, en signe d’amitié après le séjour des All Blacks dans la ville lors de la phase de poules.

L’objet a été sculpté par le New Zealand Maori Arts & Crafts Institute de Rotorua. Dans la culture maorie, la sculpture est un mode de narration privilégié. Le banc symbolise le lien qui existe entre l’équipe de rugby et les personnes qui la soutiennent.

Une cérémonie officielle a été organisée en présence d’internationaux néo-zélandais d’hier et d’aujourd’hui. Le double champion du monde Dan Carter a déclaré à cette occasion : « C’est un grand honneur d’apporter à la ville de Lyon un morceau de culture et d’histoire de la Nouvelle-Zélande.

« Les Lyonnais ont réservé aux All Blacks un accueil fantastique tout au long de la phase de poules de cette Coupe du Monde de Rugby et ce banc est un authentique symbole d’amitié. C’était une belle cérémonie en présence du maire de Lyon. »