NICE, le 20 septembre. Deux matchs, deux victoires bonifiées. L'Italie réussit un début de Coupe du Monde de Rugby idéal, avant d'affronter les deux gros morceaux de la poule A, la France et la Nouvelle-Zélande. Les Transalpins ont écarté, ce mercredi 20 septembre, l'Uruguay au terme d'une partie jouée en deux temps.

La première période, marquée par l'indiscipline italienne (deux cartons jaunes et un essai de pénalité sur la même action, 27e), a souri aux Teros. À l'image de la prestation réalisée face aux Bleus la semaine dernière, les Sud-Américains sont entrés sur le terrain sans complexe, gonflés d'abnégation et de solidarité. Ils profitaient de leur supériorité numérique pour marquer deux essais, tandis que l'ouvreur Etcheverry passait un drop à la dernière seconde. De quoi basculer à la pause avec dix points d'avance (17-7).

Sans doute secoués dans les vestiaires par leur sélectionneur Kieran Crowley, les Italiens accéléraient franchement en début de seconde période. Profitant à leur tour d'une supériorité numérique, ils enquillaient quatre essais en à peine plus de vingt minutes grâce à un jeu la plupart du temps direct, de plus en plus efficace avec la fatigue gagnant les rangs uruguayens.

Bonus en poche, l'Italie relâchait un peu son emprise. Paolo Garbisi meublait le planchot d'une pénalité pour porter le score final à 38-17, les Teros étant incapables d'inscrire le moindre point durant les 40 dernières minutes.

Michele Lamaro, capitaine de l’Italie et Joueur Mastercard du Match

Sur le match :

« Nous sommes un groupe, une famille. Ce trophée n’est pas le mien, il appartient à tous les joueurs. C’était un match difficile. Les Uruguayens peuvent être fiers de leur performance. Ils nous ont mis sous pression. En seconde période, on a montré qu’on pouvait remonter, on a tout donné. »

« C’est incroyable. Je suis jeune, mais sans ces joueurs, je ne suis rien. Je suis fier des gars. Je vais partager ce moment toute ma vie avec eux. Avec un tel match, on ne peut qu’être fier d’eux. »

Sur ce qui s’est dit à la pause :

« Quand on est rentré aux vestiaires, on s’est dit qu’on avait foiré, qu’il fallait remonter et on est revenu en confiance. On s’est rassemblé, on a avancé.

« Nous avons 10 points maintenant. Si vous m’aviez dit qu’on aurait 10 points après deux matchs, j’aurais signé tout de suite. C’est incroyable, cette énergie, la façon dont nous sommes tous ensemble, l’énergie de ce groupe. Je voudrais les féliciter et les remercier pour l’effort qu’ils donnent tous les jours. »

Santiago, Civetta, capitaine de l’Uruguay

Sur le match :

« C’était un gros combat. On a fait du mieux qu’on pouvait, on a fait beaucoup d’erreurs, plus qu’on voulait. L’Italie a su les exploiter, c’est un peu d’explication. Ils ont été meilleurs que nous.

« C’est frustrant, honnêtement. On a tellement rêvé de ce match. Parfois, les rêves se réalisent et parfois non. On n’a rien à se reprocher. On a donné le meilleur. On a encore deux matchs et on doit bien les préparer. »

Esteban Meneses, entraîneur de l’Uruguay

Sur le match :

« Nous sommes venus pour écrire l’histoire mais l’Italie a très bien joué en seconde période. Félicitations à eux.

« On s’était préparé à ça. Le prochain sera contre la Namibie, ce sera un gros match et on va bien le préparer. Notre objectif était l’Italie et la Namibie. »