Entraînement ou répétition ?

Les Coupes du Monde de Rugby sont souvent l’occasion de vivre des moments insolites et touchants. Quel que soit le sport, l’équipe d’Italie est rarement acclamée et encouragée par un public français. C’est pourtant ce qui s’est produit mardi pendant un entraînement en public : non contents d’avoir droit aux vivats de spectateurs berjalliens connaisseurs et enthousiastes, les Italiens ont eu le privilège d’entendre des écoliers entonner à tue-tête L’Italiano, le tube de Toto Cutugno... en boucle pendant 90 minutes. 

« C’était très marrant », reconnaît le flanker Giovanni Pettinelli.  « Il y avait beaucoup de bruit, comme dans un stade. C’était une séance d’entraînement très utile pour nous. » 

Cette chanson est devenue comme un deuxième hymne pour les Azzurri, ce qui n’a manifestement pas échappé aux écoles situées autour du camp de base des Azzurri. Avec des paroles comme « Laissez-moi chanter parce que j’en suis fier, je suis un Italien, un vrai Italien », si les enfants prennent ça au mot, l’équipe d’Italie aura peut-être plus de soutien que prévu le 6 octobre au moment d’affronter la France.

Ambiance galloise à Bordeaux

Vous pensiez peut-être que la mode des flash mobs était passée ? Que nenni ! Les supporters du pays de Galles en ont organisé un à Bordeaux le dimanche 10 septembre en amont du match contre les Fidji.

C’est une chorale de Cardiff qui a eu l’idée de faire passer le message, repris en chœur par de nombreuses autres formations vocales galloises. D’après Nation.Cymru, des classiques gallois comme Calon Lân, Hymns and Arias, Hen Wlad Fy Nhadau et Yma o Hyd faisaient partie du programme.

Après le succès de ce flash mob, le groupe prévoit de remettre ça à Nice, Lyon et Nantes, les trois autres villes où le XV du poireau disputera ses matchs de poule.

Passage de témoin

Lors de la Coupe du Monde 2007, organisée en France, l’arbitre Wayne Barnes dirige le match Irlande - Géorgie. Installé chez lui à Tbilissi devant son téléviseur, le jeune Nika Amashukeli, 12 ans, assiste à l’un de ses premiers matchs de rugby.

C’est là que lui prend l’envie de devenir arbitre de rugby. Treize ans plus tard, il retrouve Barnes sur le terrain : les deux hommes officient à l’occasion d’un Écosse - France de la Coupe d’automne des Nations 2020.

Samedi dernier, Amashukeli a arbitré son tout premier match de Coupe du Monde, Irlande - Roumanie. La petite histoire retiendra que Wayne Barnes était à cette occasion l’un de ses arbitres assistants. Barnes a tweeté à ce sujet : « N’est-ce pas fantastique que je sois aujourd’hui son arbitre de touche en Coupe du Monde de Rugby ? »

 

Takalua, j’écris ton nom

En 2015, le Tongien Sonatane Takalua a participé à sa première Coupe du Monde de Rugby à XV après avoir représenté son pays en 2013 lors de la Coupe du Monde de Rugby à Sept.

Dans son village natal de Lapaha, les supporters ont peint son nom sur des voitures et différents bâtiments pour afficher leur soutien au demi de mêlée.

Lors d’un point presse organisé mardi en amont du match de samedi contre l’Irlande, un journaliste a demandé au capitaine tongien si son village était encore repeint à son nom. Sa réponse : « Nos supporters dans le monde entier sentent venir l’atmosphère de la Coupe du Monde, l’ambiance est en train de monter à l’approche de notre premier match. Je pense qu’ils continuent à faire ça. »

Coles et Hansen se réconcilient après le « Wallaby-gate »

Il y avait de la tension dans l’air. Tous les All Blacks se sont faits tout petits pour assister discrètement au tête-à-tête entre deux monstres sacrés du rugby néo-zélandais. Quelques semaines après sa sortie médiatique controversée à propos de Steve Hansen, se déclarant « estomaqué » de voir l’ancien sélectionneur double champion du monde avec le XV de la fougère aider le rival australien, le talonneur Dane Coles face à face avec celui qu’on surnomme « Big Bear ». 

« On s’est réconciliés, on est tombés dans les bras l’un de l’autre. Je ne vous dirai pas ce qu’il m’a dit », a expliqué Coles en conférence de presse mardi dans un grand éclat de rire. 

« Il m’a bien réprimandé hier pour avoir provoqué une scène. Mais non, tout va bien. C’est marrant de voir comme les choses peuvent changer en quelques semaines. Il s’est levé, il a parlé un peu et toute la rancune qui pouvait rester a été mise de côté. » 

Hansen a passé plusieurs jours avec les All Blacks à leur camp d’entraînement de Lyon. Reste à savoir si ça suffira pour convaincre Chris Hipkins de ne pas lui ôter sa nationalité : le Premier ministre néo-zélandais l’avait suggéré en plaisantant au moment où Hansen était allé badiner du côté des Wallabies.