Toulouse, la ville rouge

L’ambiance était à la fête à Toulouse, dimanche 10 septembre, pour le premier match disputé au Stadium. Le Japon affrontait un Chili qui s’apprêtait à vivre le tout premier match de son histoire en Coupe du Monde de Rugby.

Si les Chiliens, parés de leur traditionnel maillot écarlate, se sont distingués par leur engagement sans faille, ils ont aussi brillé en tribunes par leur enthousiasme et leurs chants passionnés, aux côtés de supporters japonais en rouge et blanc qui ont également su se faire entendre, comme à leur habitude.

Cerise sur le gâteau : de nombreux supporters du Stade Toulousain ont, eux aussi, chanté en hommage au club rouge et noir au cours de la rencontre. À Toulouse, plus que jamais, on voit la vie en rouge !

À la japonaise

Rappelez-vous, en 2019, les supporters japonais avaient donné une magnifique leçon de savoir-vivre au monde entier en prenant comme principe de ramasser systématiquement tous détritus que les supporters laisseraient malencontreusement derrière eux.

Que ce soit à Tokyo, Oita ou Toulouse, c'est la même chose et le message est clair : merci de ramasser derrière vous.

En voyant des supporters sortir les sacs en plastique et arpenter les rangs des tribunes, le message est passé simplement, subtilement et de façon très concrète. En espérant que cette habitude devienne vite française aussi.

Ford, en mode drop

L’idylle entre l’Angleterre et les drops en Coupe du Monde de Rugby a été ravivée par l’ouvreur du XV de la Rose George Ford et ses trois drops réussis lors du match de poule face à l’Argentine samedi 9 septembre. Il a égalé le record de drops marqués lors d’un match de Coupe du Monde de Rugby, jusqu’ici propriété de Jonny Wilkinson avec trois drops face à la France en 2003. Ford a également inscrit le premier drop pour l’Angleterre en Coupe du Monde de Rugby depuis celui d’Owen Farrell face au Pays de Galles en 2015.

George Ford est néanmoins à deux longueurs du record détenu par le Sud-Africain Jannie de Beer, auteur de cinq drops face à l’Angleterre en 1999.

À propos du record de De Beer, Ford a déclaré : « C’est incroyable. J’ai cru pouvoir le battre à un moment ! Le plus important a été le troisième, qui nous a donné plus de sept points d’avance. C’était crucial dans un match où le ballon était glissant et où se passer le ballon était devenu compliqué. »

Une affaire de famille

Les liens familiaux en Coupe du Monde de Rugby ne manquent pas. Les frères Barrett, quatre fratries dans l’équipe du Chili et, en équipe de France, un oncle et un neveu (Sipili Falatea et Yoram Moefana). Il y a aussi des liens générationnels. Le Japonais Jack Cornelsen, né en Australie, est éligible à la nationalité japonaise. Il suit ainsi les traces de son père, Greg.

Greg a joué 25 matchs pour l’Australie entre 1974 et 1982, dont un face au Japon, à Brisbane, en 1975. Il a surtout évolué au poste de deuxième ligne et a été intronisé au Hall of Fame du rugby australien en 2017.

Jones, premier supporter de la Géorgie

Le sélectionneur de l’Australie, Eddie Jones, s’est exprimé dans son style caractéristique après la victoire 35-15, dimanche, face à la Géorgie, pour le premier match des Wallabies dans cette poule C.

Puis, questionné au sujet des récents progrès de la Géorgie, Jones n’a pas tari d’éloges au sujet de l’équilibre du jeu des Lelos et de leur arrière Davit Niniashvili, qu’il a décrit comme « unique en son genre. C’est un joueur qui ne perd pas de vitesse lorsqu’il change sa course. Il est très dur à défendre. »

Quant au sélectionneur Levan Maisashvili : « Désolé, je n’arrive pas à prononcer son nom, mais je trouve qu’il fait un travail fantastique ». Et Jones de poursuivre en disant que l’Australie va supporter la Géorgie pour le reste de la phase de poule.

« On veut que vous gagniez tous vos matchs. On a mis des drapeaux géorgiens à Saint-Étienne. On est à fond derrière vous, gagnez un match pour nous. »

Inquiétude autour de Joseph

Le sélectionneur du Japon est habituellement préoccupé par les blessures de son équipe. Mais cette semaine, c’est lui qui est sur la liste des blessés. Il dit se sentir « à 75% » physiquement après s’être blessé au mollet lors de l’entraînement du capitaine. Une blessure qu’il a décrit comme « décevante ».

« C’est la première fois que ça m’arrive, dit-il. C’est la dernière fois que je fais ça ! On a de bons entraîneurs qui peuvent prendre le relais. Aujourd’hui, c’était essentiellement les joueurs. On s’est bien préparés. Moi, ça va aller. »

Dans la lumière

Si vous vous demandez pourquoi Rassie Erasmus, le directeur du rugby sud-africain allumait la torche de son téléphone, il n’était pas en train d’imiter E.T. l’extraterrestre. Il communiquait ses consignes à ses joueurs après avoir obtenu une pénalité.

Une lumière orange est apparue depuis la cabine des entraîneurs et les Boks ont choisi de tenter la pénalité.

Pourtant, ses explications officielles en conférence de presse semblaient bien différentes de ce que chacun avait pu observer : « La communication peut être faite par des signaux à la main. Je ne pense pas qu’on ait besoin de la permission de World Rugby pour ça. J’étais au Munster (2016-2017) et le rouge annonçait un remplacement, l'orange voulait dire qu’on pouvait attendre un peu et le vert que tout aillait bien. C’est une manière plus facile de communiquer avec eux. Il n’y avait rien de tactique. »