Sept équipes masculines et cinq équipes féminines s'affronteront pour une qualification directe aux Jeux olympiques de Paris 2024 lors du Rugby Americas North Sevens, qui débute sur l'île de Vancouver au Canada ce week-end (19-20 août).
Le RAN Sevens de cette année fait coup double avec la qualification régionale pour les Jeux olympiques de Paris 2024 dans la mesure où le vainqueur des deux tournois deviendra la huitième équipe à confirmer sa place à Paris l'année prochaine.
Dans le tournoi masculin, les États-Unis, le Mexique et les Bermudes sont dans la poule A, tandis que le Canada, pays hôte, est associé dans la poule B à la Jamaïque, finaliste en 2019, à la Barbade et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Les femmes prennent part à un tournoi féminin qui implique le Canada après son échec à Paris 2024 via les HSBC World Rugby Sevens Series, la Jamaïque, le Mexique, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Sainte-Lucie.
Tous les matchs se dérouleront au stade Starlight, d'une capacité de 6 000 places.
Le tournoi de Langford est l'un des six tournois régionaux de qualification olympique. L'Uruguay et l'Irlande ont déjà remporté leur tournoi masculin régional respectif, tandis que le Brésil et la Grande-Bretagne ont gagné leur billet pour Paris via leur propre tournoi féminin régional aussi.
« Nous sommes à niveau » - Phil Berna
La présence des États-Unis dans le tournoi masculin de cette année rend la tâche de l'équipe masculine canadienne d'autant plus difficile, mais elle aborde le RAN Sevens gonflée à bloc après sa performance à Londres au mois de mai.
Sous la direction de Phil Berna, le Canada a affronté trois autres équipes - l'Uruguay, le Kenya et les Tonga - dans un tournoi de barrage de relégation et, après un week-end intense à Twickenham, le Canada a assuré sa place sur le HSBC SVNS 2024 grâce à une victoire impressionnante 12-7 contre le Kenya dans les derniers instants.
« Nous avons devant nous un week-end important, mais toute cette année fut importante. Nous avons vécu des moments difficiles avec le tournoi de Londres et maintenant nous avons ce match de qualification », explique Phil Berna.
« Je pense que nous sommes à notre pic avec notre quatrième place à Toulouse et le fait d'avoir fait le travail dans une situation de haute lutte à Londres a été très important pour notre équipe.
« Nous sommes à niveau. »
Parce que Josiah Morra a dû déclarer forfait pour le RAN Sevens, Phil Berna et Cooper Coats sont les deux seuls joueurs de l'équipe à avoir déjà connu les Jeux olympiques, lors du tournoi à huis clos de Tokyo qui a été disputé l'année dernière.
« C'est un véritable exploit de faire partie de l'équipe, mais si on avait pu faire les choses autrement, on l'aurait probablement fait. Cela aurait été formidable d'avoir des supporters, des amis et des membres de la famille qui avaient tous prévu d'y aller mais qui ont dû annuler leurs projets à la dernière minute.
« Là, nous avons un très bon groupe, alors partager cette expérience avec eux sera formidable. »
TOUS LES REGARDS SE TOURNENT VERS LES ÉTATS-UNIS
En 2019, le Canada a battu la Jamaïque pour obtenir la qualification olympique en remportant la finale aux îles Caïmans.
Cette fois, tout le monde pronostique une lutte très serrée entre le Canada et ses principaux adversaires, les États-Unis, qui se retrouvent en qualification régionale après avoir échoué à se qualifier automatiquement suite à une 10e place sur le circuit.
« Nous n'y pensons pas trop (au fait que les États-Unis ont terminé 10e des Series 2023, ndlr). C'est un groupe d'athlètes et ils se montreront à la hauteur le jour J, j'en suis certain », assure Berna.
« Il y a toujours beaucoup d'enjeu quand on se retrouve ensemble et ce sera bien de le faire à domicile cette fois-ci, d'avoir le soutien du public, le huitième homme, c'est comme ça que j'ai entendu les fans s'appeler.
« Le stade devrait être plein à craquer, je sais que tous les garçons ont beaucoup d'amis et de familles qui viennent en avion », ajoute-t-il.
« Nous avons hâte et c'est le match que nous avons le plus préparé. Je ne veux pas trop m'avancer, mais nous savons que nous allons nous croiser à un moment ou à un autre. »
Alors que le Canada espère terminer la saison en beauté sous la houlette de son nouvel entraîneur Sean White, les États-Unis doivent retrouver la forme et l'inspiration.
PERRY BAKER EST DE RETOUR ET EN PLEINE FORME
Les Men’s Sevens Eagles sont toutefois boostés par le retour de deux joueurs clés qui reviennent de blessure.
Désormais remis d'une blessure au dos, Ben Pinkelman, athlète olympique de Rio, retrouve l'équipe pour la première fois depuis 2021, tandis que Perry Baker, qui a participé à la dernière étape du World Rugby Sevens Series 2023, est de nouveau en pleine santé après une opération à l'épaule et fera son retour à Langford.
« Nous sommes très impatients de relever le défi au siège de Canada Rugby le week-end prochain à Langford », confie l'entraîneur principal Mike Friday.
« Nous avons tous fait des sacrifices personnels pour cette mission et nous nous sommes bien préparés ces 12 dernières semaines tous ensemble. Pour la première fois depuis Dubaï, nous sommes en mesure de mobiliser un groupe au complet.
« Je suis extrêmement satisfait de l'attitude et de l'engagement des joueurs pour cette mission. Nous avons travaillé très dur pour être physiquement prêts à relever le défi et, en tant que groupe, nous avons travaillé tous les jours sur nos skills, nos prises de décision et notre sens tactique sous la pression et la fatigue.
« Je suis impatient de voir les garçons performer ce week-end car ils s'efforcent de jouer notre jeu avec précision avec un sentiment de plaisir collectif et de responsabilité pour composter le billet pour Paris. »
Les Canadiennes espèrent un bon résultat à offrir à leurs supporters
Les Américaines étant déjà qualifiées pour Paris 2024, les Canadiennes sont les candidates les plus en vue pour remporter leur tournoi.
L'équipe compte sept joueuses qui faisaient partie de l'équipe canadienne de rugby à XV lors du dernier Pacific Four Series à Ottawa : la capitaine Olivia Apps, Florence Symonds, Fancy Bermudez, Alysha Corrigan, Maddy Grant, la vice-capitaine Justine Pelletier et la capitaine Sophie de Goede. Pelletier fera d’ailleurs ses débuts internationaux au rugby à sept à Langford.
Les Canadiennes, qui ont remporté la médaille de bronze en 2016 à Rio, s'étaient qualifiées pour Tokyo en terminant troisièmes au classement général de la saison. Apps, Breanne Nicholas et Julia Greenshields les avaient déjà représentées à Tokyo.
« Nous avons construit un groupe et nous sommes impatientes de montrer à nos supporters ce que nous avons dans le ventre », a déclaré Krissy Scurfield, membre de l'équipe.