Douze équipes dans chacun des tournois masculin et féminin se disputeront la qualification directe pour les Jeux olympiques de Paris 2024 lors des Jeux européens en Pologne, qui débutent ce week-end (25-27 juin).
La troisième édition de ce tournoi multisports fait également office de qualification européenne pour l'événement phare de l'année prochaine, tous les médaillés conservant leur rêve olympique.
Le vainqueur dans les deux tournois est assuré d'être présent à Paris, tandis que les équipes qui termineront deuxième et troisième participeront au World Rugby Sevens Repechage qui déterminera les 12e et derniers qualifiés pour les Jeux de 2024.
Dans le tournoi masculin, la course vers Paris sera menée par les équipes titulaires des HSBC World Rugby Sevens Series, l'Irlande, la Grande-Bretagne et l'Espagne.
La Grande-Bretagne et l'Espagne seront également aux avant-postes dans le tournoi féminin, mais l'Irlande s'étant déjà qualifiée, la Pologne, pays hôte, a une chance à jouer.
All eyes on Olympic qualification now
— GB Rugby Sevens (@GBRugbySevens) June 13, 2023
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Les matchs se dérouleront au stade municipal Henryk Reyman de Cracovie, d'une capacité de 33 130 places, qui a également accueilli le deuxième rendez-vous du Rugby Europe Sevens Championship Series 2022 chez les hommes, au terme duquel l'Espagne a été sacrée championne.
La défense du titre de l'Espagne n'a pas démarré sous les meilleurs auspices en Algarve il y a quinze jours, avec une sixième place lors de la première manche du Rugby Europe Sevens Championship Series de cette année.
L'Irlande sur la voie de l'or
Ce tournoi a été remporté par l'Irlande qui se présente aux Jeux européens avec une équipe inchangée de 13 joueurs.
Harry McNulty est à nouveau le capitaine de l'Irlande, au côté de Terry Kennedy, Joueur de Rugby à Sept de l'Année 2022, qui est inclus dans l'équipe après avoir fait son retour sous le maillot vert au Portugal.
« Au sortir de la saison des World Series, nous nous sommes préparés aux Jeux européens de Cracovie en tentant de faire comme nos partenaires féminines et de décrocher nous aussi notre place pour les Jeux olympiques de Paris », a déclaré l'entraîneur principal James Topping.
« Comme nous l'avons vu au Portugal, il s'agira d'un tournoi très compétitif avec 12 équipes qui se présenteront toutes en Pologne avec une seule ambition en tête. Nous savons qu'il n'y aura pas le droit à l'erreur et le groupe comprend que nous devrons donner le meilleur de nous-mêmes pour nous donner les meilleures chances de succès. »
La Grande-Bretagne à la recherche d'une performance exceptionnelle
De toutes les équipes féminines participant aux Jeux européens, c'est la Grande-Bretagne qui a réalisé la meilleure performance en Algarve, terminant deuxième derrière la France qui, en tant que pays hôte, n'a pas eu besoin de se qualifier pour Paris 2024. L'Irlande a remporté la médaille de bronze, tandis que la Pologne et l'Espagne ont pris les quatrième et cinquième places.
La médaille d'argent de la Grande-Bretagne fait suite à une première saison encourageante dans les HSBC World Rugby Sevens Series, où elle a terminé septième. L'athlète olympique Megan Jones affirme que l'équipe est en train de se rapprocher de son objectif de qualification.
« C'est un objectif important pour nous, ce week-end. C'est quelque chose que nous avons évoqué dès le début de la saison.
« Nous avons fini les World Series avec une médaille à Hongkong, où nous avons terminé troisième, ce qui était un peu inattendu, je pense, parce que nous cherchions à atteindre notre pic pour les Jeux européens. »
S'appuyer sur leurs débuts dans les Series
En repensant à ces premières Series, Jones estime que le temps passé ensemble leur servira lorsqu'elles seront dans le dur ce week-end.
« Je pense que nous avons été jetées directement dans le grand bain et que nous avons dû affronter les difficultés frontalement », dit-elle.
« Il n'y a pas eu de préparation à proprement parler, je ne me souviens même pas du bloc de pré-saison à Dubaï, mais il n'était pas très long, et nous avions aussi beaucoup de joueuses qui reprenaient le XV. Mais je pense que ce que nous avons apporté, c'est la surprise, l'inconnu au départ, ce qui a perturbé beaucoup d'équipes, et nous avons construit de match en match.
« Comme pour toute chose, plus vous passez de temps avec des gens et plus vous investissez de temps dans quelque chose, plus la valeur en ressort, surtout quand vous êtes dos au mur et que vous regardez autour de vous et que vous cherchez des gens pour vous épauler. »
Des arguments à défendre
Megan Jones et le reste de l'équipe britannique se sont envolées pour la Pologne tôt mardi matin, avec pour seul objectif de se qualifier pour Paris 2024.
La jeune femme de 26 ans, originaire de Cardiff, était réserviste pour Rio 2016 et a participé aux derniers Jeux à Tokyo. La Grande-Bretagne a terminé quatrième à chaque fois et Megan aimerait bien faire mieux si l'occasion lui en est donnée.
« J'espère que la troisième fois sera la bonne », assure-t-elle.
« Je pense que nous voulons aussi prouver que ça (la Grande-Bretagne) fonctionne, que la Team GB peut être une équipe plus grande qu'une seule nation. Nous voulons montrer à quel point l'équipe de Grande-Bretagne peut être puissante. »
Le fait d'être entourées d'athlètes d'autres sports en Pologne ce week-end leur rappellera également ce qui les attend si elles parviennent à Paris.
« Participer à n'importe quels Jeux olympiques est énorme, même ces Jeux européens nous donnent le sentiment comparable à celui d'y être », explique Jones.
« Nous avons le kit Adidas et nous participons à un truc qui est bien plus grand que nos petites personnes. C'est quelque chose qui nous tient tous à cœur et ce n'est qu'un des obstacles que nous devons franchir pour atteindre notre but.
« La plupart d'entre nous ont déjà participé à des tournois multisports, notamment aux Jeux du Commonwealth qui viennent de se dérouler à Birmingham ; nous sommes donc toutes très au fait de ce qui va se passer et nous sommes impatientes de commencer. »
Identifier les principales menaces
La Grande-Bretagne se trouve dans la poule A avec la Tchéquie, l'Italie et la Turquie. La Pologne est en tête de la poule B, qui comprend également l'Allemagne, le Portugal et la Norvège, tandis que l'Espagne affronte la Belgique, la Suède et la Roumanie dans la poule C.
Comme indiqué précédemment, Megan Jones s'attend à ce que l'Espagne et la Pologne soient leurs plus grandes menaces.
« L'Espagne participe aux World Series, elle a donc une mentalité de compétition de haut niveau tout au long de l'année et s'est montrée très compétitive. Elle compte beaucoup de 'steppers' – c’est à dire des joueuses qui ont un bon jeu de déplacement - et c'est une bonne équipe qui s'est préparée à cette échéance, tout comme nous », analyse-t-elle.
« C'est la même chose pour la Pologne. Elle a participé plusieurs fois aux Series en tant qu'équipe invitée et a surpris pas mal de monde. Elle a du gaz sur les ailes, elle est physique et l’équipe se construit. Je sais que la plupart de leurs joueuses évoluent dans un championnat de rugby à sept compétitif en Pologne et qu'elles sont donc très impliquées dans le rugby à sept. »