La responsable du rugby féminin de World Rugby, Sally Horrox, s'est engagée dans un voyage de 10 jours à travers l'Espagne et la France au début du mois de juin pour aider à dynamiser le rugby féminin dans les deux nations européennes.
Dans le cadre du programme Accelerate de World Rugby, qui a été lancé fin avril après un projet pilote réussi mené en Australie, Horrox s'est rendue en Espagne et en France avec une équipe issue de différents départements de World Rugby, notamment la haute performance, la participation, le commercial, le marketing et la visibilité. Ils ont rencontré différents acteurs, depuis le rugby amateur jusqu'au niveau de la fédération.
En Espagne, la délégation a consacré du temps à discuter avec les responsables de la Federación Española de Rugby (FER) au siège du club de football espagnol, l'Atlético de Madrid.
Selon sally Horrox, cette expérience a mis en lumière « les formidables opportunités de collaboration entre les sports en Espagne et la grande passion pour les sports d'équipe féminins » qui existe dans le pays.
« En Espagne, le rugby féminin se développe beaucoup plus rapidement que le rugby masculin et il y a un énorme intérêt pour le rugby à sept et le rugby à XV », a-t-elle déclaré.
« Les gouvernements, les clubs amateurs et l'ensemble de la communauté s'engagent massivement à initier cette nouvelle ère pour le rugby amateur en Espagne.
« Dans le cadre de notre programme Accelerate, nous avons passé une semaine à travailler sur l'ensemble de la filière. Pendant cinq jours, 20 d'entre nous ont débattu, avec les dirigeants de la FER et celles et ceux qui travaillent sur le terrain dans les clubs et les communautés, afin de comprendre le parcours des femmes élites qui veulent participer aux Jeux olympiques, au WXV et à la Coupe du Monde de Rugby, ainsi que le rugby amateur.
« Nous avons passé du temps à discuter du parcours des filles dans les écoles, dans l'éducation et dans les championnats et compétitions qui leur permettront d'évoluer dans le sport tout au long de leur vie, tout cela en étant très visibles et en veillant à ce que le rugby soit un "sport de choix" pour les filles en Espagne. »
Après Madrid, Sally Horrox s'est rendue à Bordeaux, où elle a rencontré Brigitte Jugla, vice-présidente de la Fédération française de rugby (FFR) chargée du rugby féminin.
Cette visite en France a été marquée par un déplacement au Stade Sainte-Germaine le week-end dernier pour assister à la dernière journée du championnat français.
La victoire 27-23 du Stade Bordelais contre Blagnac, qui a assuré le titre de champion d'Elite 1 aux Bordelaises, a été le point d'orgue de la journée. Il s'agissait de la septième finale disputée au cours d'une journée bien remplie qui a commencé par les titres des moins de 18 ans pour Agen et Dax.
« Le ton des discussions en France était très similaire à celui de l'Espagne, et l'accent a été mis sur le plan de croissance du rugby féminin et des filles », a ajouté Sally Horrox.
« En France, cependant, nous avons eu l'incroyable opportunité d'assister aux sept finales nationales à Bordeaux et de mener nos discussions autour de ce tournoi magique. Nous avons pu voir jouer tous les niveaux du championnat et nous avons également été présentés aux 14 meilleures arbitres féminines de France qui font un travail magnifique.
« Nous nous sommes sentis très privilégiés d'être là. Nous avons également rencontré leur sponsor, La Poste, qui s'intéresse particulièrement à la promotion des femmes dans le sport et dans l'entreprise. Brigitte Jugla a fait un travail superbe en nous parlant de leur nouvelle stratégie pour la croissance du rugby.
« Brigitte a récemment présenté sa stratégie pour le rugby féminin au conseil d'administration de la FFR avant la Coupe du Monde de Rugby en France, afin de bénéficier de son soutien. Le conseil et toute l'équipe vont maintenant s'engager dans cette stratégie et profiter de la Coupe du Monde de Rugby 2023 pour développer les relations et le profil du rugby féminin afin de pouvoir basculer très vite de la Coupe du Monde de Rugby vers le WXV.
« Enfin, nous avons fait un excellent travail en discutant de la nécessité de renforcer le profil, la sensibilisation, la promotion et la communication autour du rugby féminin. L'intérêt, en particulier dans le sud-ouest de la France, a été incroyable. Nous avons accueilli 4 000 personnes dans un stade qui aurait pu afficher complet deux fois, et Brigitte, Mathieu et leur équipe ont fait preuve d'une réelle ambition pour faire passer le rugby au niveau supérieur.
« Nous envisageons donc de retourner bientôt en France pour travailler avec eux et planifier ensemble la manière dont nous pouvons renforcer la visibilité, la sensibilisation et la promotion des femmes et des filles dans le rugby au cours des deux ou trois prochaines années. »