Malgré une prometteuse entame de l’Italie, le Canada parvient à s’imposer avec le bonus offensif récompensant ses quatre essais dans leur deuxième rencontre de la Poule B de la Coupe du Monde de Rugby 2021 (12-22).

Le sélectionneur de l’Italie Andrea Di Giandomenico semblait plutôt satisfait de l’entame du match des Azzurre qui ont surpris les Canadiennes à la 32e seconde de jeu par l’arrière Vittoria Ostuni Minuzzi, titulaire pour le deuxième test consécutif à la Coupe du Monde de Rugby 2021, partie pour un exploit personnel sur l’aile gauche après un rebond favorable.

Cette rencontre de la Poule B au Waitakere Stadium d’Auckland n’était que le troisième affrontement de l’histoire entre les deux équipes, sachant que le Canada menait jusqu’alors 2-0. Au sifflet Sara Cox, l’arbitre la plus expérimentée de cette Coupe du Monde, participe à sa quatrième édition.

Dans les minutes qui ont suivi, le XV du Canada a eu du mal à se reprendre, se heurtant à un véritable mur bleu. Une stat qui ne ment pas, celle de l’occupation au cours des dix premières minutes. Alors que le Canada affichait 92% sans marquer, la seule intrusion des Italiennes dans le camp adverse s’était soldée par un essai. Une stratégie qui leur avait servi à remporter la victoire la semaine précédente contre les Etats-Unis.

Les Italiennes se montrent très dangereuses lorsqu’elles arrivent à mettre la main sur le ballon et exercent une énorme pression dans les 22 adverses, mais cette fois sans marquer du fait de nombreuses fautes de main. Mais l’envie est là.

En face, les Canadiennes pilonnent sans relâche, la métronome Brienna Miller distribuant les munitions d’un côté comme de l’autre. Et finalement cet acharnement finit par payer.

A la 18e, l’ailière Paige Farries parvient à passer le rideau défensif de l’Italie et à marquer sous les poteaux son deuxième de la compétition, après un plaquage raté de Minuzzi. Un essai transformé par la demie de mêlée Brianna Miller.

Le Canada ne chôme pas en défense. Le gros cartouche de Paige Farries, le magnifique contre de Emily Tuttosi et la grosse défense de Sara Kaljuvee parviennent à empêcher l’Italie de revenir au score. La première période est très équilibrée avec en jeu la première place du groupe.

Mais l’excellente défense italienne sur les puissants ballons portés du Canada au début du match connaît un sérieux revers. A quatre minutes de la pause, une pénalité à dix mètres de la ligne italienne enclenche un ballon porté duquel se détache la talonneuse Emily Tuttosi qui s’écroule dans l’en-but, offrant sept points d’avance au Canada (le ballon de transformation de Miller ayant touché la barre transversale).

Au retour des vestiaires, la domination du Canada se fait plus forte sur la ligne d’en-but de l’Italie que les filles de Kevin Rouet ne quittent pas pendant de longues minutes. Il faudra dégager le ballon pour que l’ailière Sara Kaljuvee marque en bout de ligne (50e) pour débloquer la situation et creuser l’écart à douze points.

La mêlée italienne souffre sur le plan physique comme l’illustre l’essai d’Emily Tuttosi six minutes plus tard sur un ballon porté, arme favorite du Canada. Un essai important car il offre le bonus offensif à l’équipe mais fait du même coupe de la talonneuse la meilleure marqueuse de ce début de Coupe du Monde (5 essais, 25 points).

L’Italie a une chance de revenir à un quart d’heure du terme suite au carton jaune d’Emma Taylor, tout juste rentrée sur le terrain, après une percussion en retard sur Beatrice Rigoni. Malgré une belle course de l’ailière Maria Magatti en diagonale, la défense du Canada ne flanche pas grâce notamment à l’impériale capitaine Sophie de Goede, Joueuse Mastercard du match, qui gratte le moindre ballon.

L’Italie ne peut finalement profiter de son avantage numérique. Le baroud d’honneur interviendra à la toute dernière minute suite à une percée sensationnelle de Michela Sillari que concrétise la capitaine Elisa Giordano pour sceller le score, 12-22.

Entre la 32e seconde et la 79e minute, le Canada, 3e au classement mondial féminin World Rugby généré par Capgemini, a réussi à contenir l’Italie, 5e.