L'entraîneur des Pumas Sevens, Santiago Gómez Cora, garde un excellent souvenir de Los Angeles et du Dignity Health Sports Park, même s'il n'a pas pu disputer la finale.

Il faisait partie intégrante de la première équipe argentine de rugby à sept qui a remporté un tournoi des Series en 2004, bien qu'il ait été en tribune lors de la finale, en raison du contexte qui a mis fin à ce qui avait été un grand tournoi pour le joueur argentin.

Un an plus tard, l'Argentine devait à nouveau accéder en finale, mais Gómez Cora n'était pas en mesure de jouer.

En 2009, il était capitaine de l'équipe et, lorsque le tournoi s'est déplacé à quelques kilomètres au sud, il a brandi le trophée.

Ce n'est qu'au HSBC Canada Sevens de Vancouver, au début de cette saison 2022, que l'Argentine a remporté son troisième titre. Un quatrième à Los Angeles ce week-end pourrait même leur permettre de devenir les champions du HSBC World Rugby Sevens Series 2022.

Actuellement à la troisième place, ils doivent gagner tous leurs matchs et espérer que l'Afrique du Sud reste en dehors du top 8.

SE CONCENTRER SUR LEUR RUGBY

Pour l'instant, décrocher un éventuel trophée n'est pas la priorité de Gómez Cora. Il se concentre sur la pratique d'un bon rugby et le reste suivra.

« Nous sommes bien placés, dans une année très particulière », explique l'affable « Santi », comme tout le monde l'appelle dans le milieu du rugby à sept.

« Ce qui est bien, c'est que l'équipe ne s'est pas reposée sur ses lauriers après Tokyo », dit-il, en faisant référence à la médaille d'argent obtenue par l'Argentine aux Jeux olympiques de 2020 il y a un an.

« Nous voulions être une équipe compétitive qui croyaient aux résultats qu'elle pouvait faire, ce qui est génial, et s'ils ne venaient pas, au moins nous étions bien préparés pour le tournoi et nous ne pourrions pas être frustrés. »

LA RÉUSSITE ENTRAÎNE LE RENOUVELLEMENT

Être compétitif était l'état d'esprit d'une équipe qui n'a cessé de travailler pour l'avenir.

Les succès ont entraîné un renouvellement naturel de l'effectif, certains joueurs passant au XV et d'autres partant à l'étranger. Par exemple, le demi de mêlée Lautaro Bazán Vélez, élément clé de l'équipe de Gómez Cora, a participé au premier des trois tests contre l'Écosse en juillet, tout juste après la victoire à Vancouver.

« Ce sont des cycles et comme l'équipe peut toujours changer, nous avons une base de 24 joueurs avec lesquels nous travaillons.

« Ce que nous avons aimé cette saison, c'est que même sans certains des joueurs cadres, l'équipe est restée compétitive tout au long de la saison, et nous avons joué du bon rugby. »

Les récents succès ont apporté une reconnaissance publique aux joueurs et une réaffirmation du travail effectué par Gómez Cora, son lieutenant Leonardo Gravano et tout le staff. Les efforts considérables déployés à Tokyo, puis à Vancouver, ont porté leurs fruits.

« Maintenant, les gens savent qui nous sommes et comprennent que ce que nous avons accompli est le fruit de quelque chose. C'est une bonne chose pour nous tous. »

UN AUTRE TOURNOI

La prochaine étape est Los Angeles.

« C'est un autre tournoi », affirme Gómez Cora, confortant son objectif de progresser au-delà des seuls résultats.

« L'enjeu est très clair pour nous, nous parlons aux joueurs de la nécessité de progresser, de mieux jouer, de mettre plus de rythme, plus d'attaque dans notre jeu. Mais nous travaillons pour nous améliorer chaque jour. »

« Nous sommes dans une situation délicate en ce moment, après une interruption de deux mois, avec tout ce qui est en jeu. Mais ce n'est pas la fin du monde. En fait, le début de la saison et une bonne entame [à Los Angeles] vont nous pousser dans la bonne direction. »

L'équipe est en plein renouvellement et, à Los Angeles, Gómez Cora comptera deux débutants, Franco Rossetto et Alejo Lavayén, deux joueurs qui travaillent avec l'équipe de rugby à sept depuis quelques mois.

La superstar Marcos Moneta ne sera pas du voyage à Los Angeles mais devrait rejoindre l'équipe pour la Coupe du Monde de Rugby à Sept 2022 au Cap en septembre. L'équipe sera menée par Gastón Revol, 36 ans, qui devrait devenir papa pour la première fois la semaine suivant le tournoi.

« Nous savons que la Coupe du Monde de Rugby à Sept est un coupe-gorge, nous pourrions rencontrer la Nouvelle-Zélande lors du deuxième match, donc nous devons travailler sur les process et non sur les victoires.

« Notre grand objectif est Paris 2024. »

Crédit photo : Frankie Deges