Lundi 15 août, 22 entraîneures de sept disciplines olympiques se réuniront dans la banlieue de Londres pour la prochaine étape du programme WISH Women in High Performance Pathway.
Ce programme intégré à la Solidarité olympique vise à accroître le nombre de femmes occupant des fonctions d'entraîneur lors des Jeux d'hiver et d'été et fait suite à un projet pilote concluant mené en 2020.
Cinq entraîneures de rugby feront partie des participantes qui arriveront à l'Université du Hertfordshire pour cette semaine de stage, tandis que des représentantes du bobsleigh, du cyclisme, du judo, du snowboard, du volleyball et de la lutte seront également présentes.
Carol Isherwood, intronisée au Hall of Fame de World Rugby, sera également à Hatfield en tant qu'animatrice de WISH.
Le programme a été lancé en mai et, comme les participantes viennent du monde entier, les échanges se sont limités jusqu'à présent à des sessions en ligne.
Chaque coach s'est vu attribuer un mentor, et la semaine de stage leur donnera l'occasion de rencontrer leurs collègues et de partager leurs expériences.
Katie Fitzhenry, participante à WISH et ancienne internationale irlandaise, confie qu'elle n'envisageait pas de devenir coach avant de prendre sa retraite en mai 2021, principalement parce qu'elle ne voyait pas beaucoup d'entraîneurs femmes lorsqu'elle jouait.
Congratulations to all the coaches selected to take part in the new Women in Sport High Performance pathway (WISH) to accelerate gender equity in sport leadership https://t.co/ioNicqRDlm from @IBSFsliding @UCI_cycling @judo @WorldRugby @fissnowboard @volleyballworld @wrestling pic.twitter.com/mkwACYB3bu
— wish (@wish_pathway) May 25, 2022
« C'est génial de voir autant de femmes qui essaient de s'impliquer dans l'entraînement parce que je ne pense pas qu'on en voit encore beaucoup sur les terrains », affirme Fitzhenry à World Rugby.
« Heureusement, nous y arrivons maintenant, avec de plus en plus de femmes entraîneurs. Je pense que quelque chose comme ça ouvre vraiment la voie et que plus les filles en entendent parler, plus elles voudront s'impliquer dans l'entraînement.
« Non seulement au niveau national et aux niveaux supérieurs, mais aussi au niveau des clubs et des écoles, qui sont généralement dominés par les hommes. Nous pourrions avoir une quantité massive de femmes impliquées si elles avaient quelques exemples.
« Je pense donc que plus on en verra, plus ça incitera de femmes à devenir entraîneurs et à s'impliquer dans le sport en général. »
CRÉER DES LIENS DURABLES
L'un des aspects du programme qui a le plus séduit Katie Fitzhenry est la possibilité d'apprendre des autres et de créer des liens avec des entraîneures de différents sports.
« Il est bon de s'impliquer avec des personnes qui partagent les mêmes idées, car nous sommes tous un peu dans le même bateau », dit-elle.
« Apprendre et avoir ces contacts qui, je l'espère, nous permettront de progresser dans l'avenir et de former un groupe de personnes qui peuvent se soutenir mutuellement dans tout ce qu'elles entreprennent. »
Une autre participante, Jenilee Limada, souhaite également profiter du réseau constitué par le programme WISH.
« Parfois, nous pensons qu'au sein de notre propre sport ou de notre propre équipe, il se passe des choses qui n'arrivent qu'à nous », explique-t-elle.
« Mais quand vous parlez aux gens et que vous échangez avec d'autres personnes autour de vous, vous réalisez que vous n’êtes pas la seule à vivre ça.
« Ce n'est pas seulement votre équipe, ce n'est pas seulement ce qui se passe dans votre cercle, mais ce sont des choses qui se produisent dans le monde entier. Il existe plein de façons différentes de relever les défis ou d'être capable de les résoudre. »
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Contrairement à Fitzhenry, Jenilee Limada a travaillé sous la direction de plusieurs entraîneures pendant sa carrière de joueuse à Trinité-et-Tobago. Elle fait désormais partie de l'équipe technique du programme senior féminin et souhaite profiter de cette expérience pour améliorer ses techniques de dirigeante.
« Pour m'aider à mieux m'organiser et être capable de mieux exprimer ce que je dois transmettre à mes athlètes », indique Limada.
« Je n'ai pas beaucoup d'expérience en termes d'entraînement à un niveau aussi élevé, mais ce sera une excellente occasion de bénéficier du feedback d'autres entraîneurs qui ont plus d'expérience que moi et qui pourront me guider et me donner cet avantage dont j'ai besoin pour avancer. »
L'Anglaise LJ Lewis a récemment été promue au poste d'entraîneur en chef du club anglais Wasps (XV) et elle affirme que sa participation à WISH l'aidera à déterminer quel genre de dirigeante elle veut être.
« Je suis dans cette période de transition où je suis avec des joueuses qui me connaissent très bien », reconnaît-elle.
« Mais je dois m'assurer que je me présente de la manière dont je veux toujours me présenter et que je ne change pas trop.
« Je pense donc qu'il sera bon pour moi d'avoir du temps et de l'espace loin de mon environnement quotidien normal pour me concentrer sur ça. Et travailler vraiment sur le type de leader que je veux être. »