La clé du succès pour les États-Unis lors du match aller de leur barrage Amériques 2 dans le cadre de la Coupe du Monde de Rugby 2023 contre Los Condores sera de calmer les émotions du Chili et de faire taire le public de Santiago, selon Martin Iosefo.
Les équipes se rencontreront à l'Estadio Santa Laura Universidad SEK dans la capitale chilienne ce samedi 9 juillet avant de se retrouver à l’Infinity Park à Glendale, dans le Colorado, une semaine plus tard.
Le vainqueur au cumul de ces deux rencontres s'assurera une place dans la poule D aux côtés de l'Angleterre, de l'Argentine, du Japon et des Samoa, tandis que le perdant aura une dernière chance de se racheter lors du tournoi final de qualification qui aura lieu plus tard dans l'année.
Martin Iosefo faisait partie de l'équipe des Eagles qui s'est rendue au Japon pour le dernier tournoi et, après avoir vécu « le moment de sa vie », l'ancien joueur de rugby à sept qu'il fut souhaite participer à nouveau à l'événement phare du rugby.
Toutefois, Los Condores n'ont jamais été aussi proches de participer à une Coupe du Monde de Rugby et le Hawaïen de 32 ans sait qu'ils seront prêts à relever le défi, avec l'histoire à portée de main.
Match Alert | USA vs Chile at Infinity Park in Glendale is nearly sold out, if you’re still hoping to secure tickets, do so today before they’re gone.
— USA Rugby (@USARugby) July 5, 2022
« En les observant, surtout à domicile, ils jouent avec beaucoup d'émotion et de fierté, c'est une équipe très passionnée, et c'est ce que vous attendez d'une équipe. Il nous faudra tout faire pour reproduire cette énergie et plus encore », affirme le double athlète olympique.
Faire le job
En revanche, les US Eagles ne sont pas des novices en Coupe du Monde de Rugby. Ils ont en effet participé à toutes les éditions sauf une, celle de 1995 en Afrique du Sud.
Ne pas y participer cette fois-ci serait un coup dur, d'autant plus que les Eagles doivent accueillir le tournoi en 2031 et 2033, dans les versions masculine et féminine.
« Nous ne voulons pas faire peser une trop grande pression sur nous. Je pense qu'il s'agit de nous perfectionner en tant qu'équipe et de faire ce qu'il faut pour arriver au niveau que nous voulons atteindre.
« Beaucoup de gars ont été impliqués (dans les play-offs précédents) et savent ce qui est en jeu, donc bénéficier de cette expérience va être très utile car nous savons à quoi nous attendre.
« Après une saison de MLR, il y a beaucoup de confiance, les gars ont beaucoup de matchs à leur actif. L'énergie et le niveau ont été excellents jusqu'à présent.
« Il y a des gars dans l'équipe avec qui j'ai déjà joué et quelques nouveaux visages de la MLR et je crois que ce sont eux qui peuvent nous faire réussir cette qualification et faire le job. »
Retour au XV
Martin Iosefo est surtout connu pour ses coups d'éclat sur les HSBC World Rugby Sevens Series, mais il arrive aux qualifications tout juste après une saison complète à XV avec les Seawolves de Seattle.
Bien que les Seawolves n'aient pas réussi à ajouter un troisième MLR Shield à leur palmarès, s'inclinant 30-15 en finale contre Rugby New York, Iosefo a apprécié l'expérience.
« Avec toute l'expérience de l'équipe de Seattle, l'année a été très sympa. Tout sportif, quel que soit son sport, veut participer aux finales chaque année et j'ai eu la chance d'y participer dès ma première année. C'était incroyable de jouer en finale, surtout à la Red Bull Arena. »
Martin Iosefo est habitué aux grands événements, ayant joué avec les US Eagles Sevens lors de deux Jeux olympiques, Rio et Tokyo. Mais en termes de moments forts de sa carrière, le joueur d'origine samoane admet que la Coupe du Monde de Rugby est difficile à battre.
« C'était l'un de mes meilleurs moments dans le rugby », confie Iosefo, qui est devenu papa pour la première fois il y a quelques mois après la naissance de son fils, Mika.
« Le Japon a vraiment fait un bon travail pour accueillir le tournoi. Le fait d'être dans ces stades pleins à craquer, d'embrasser toute la culture japonaise et de jouer contre certains des meilleurs joueurs du monde ne ressemble à rien de ce que j'ai vécu auparavant dans les World Series.
« C'est un mois ou deux de rugby dans différentes villes et j'ai vécu le meilleur moment de ma vie. »