Claire Cruikshank est à quelques semaines d'un semestre incroyablement chargé, et elle est déterminée à tirer le meilleur parti de chaque minute avec l'Écosse en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2021.

Cruikshank, qui travaillera avec Bryan Easson et son staff dans le cadre du programme de stages pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021, a déjà passé du temps dans le camp écossais lors du Tournoi des Six Nations féminin.

Après avoir mis en place avec succès des programmes à l'Université d'Édimbourg et avec les Suédoises, elle apporte une grande expérience à ce poste, mais se réjouit de l'opportunité qui lui est offerte d'acquérir de nouvelles compétences.

« C'est une grande opportunité de rejoindre un environnement d'élite et d'apprendre de quelques grands entraîneurs et de continuer à se développer », explique Claire Cruikshank à World Rugby.

« Pour moi, il s'agit d'apprendre et de savoir ce que je peux en retirer. Comment puis-je utiliser les structures de soutien autour de Scottish Rugby, World Rugby et le programme ?

« Je veux apprendre des autres entraîneurs, des entraîneurs fantastiques qui sont en stage dans le monde entier et sortir de ce programme comme une meilleure entraîneure, comme une meilleure manager, comme une meilleure personne... toute une approche globale de l'entraînement. »

« Il s'agit d'apprendre et de saisir toutes les opportunités qui se présentent. Ces six mois vont être très chargés, mais il faut s'y mettre tout de suite et j'espère que dans six mois, j'aurai acquis une grande expérience.

« Je ne voudrais pas me retrouver ici dans six mois et dire que je n'ai pas saisi cette opportunité, ou que je ne me suis pas vraiment investie. Je veux tout prendre.

« Je vais donc travailler très dur pour saisir toutes les opportunités qui se présenteront à moi. Et si ça veut dire que je dois sacrifier certaines choses dans ma vie personnelle au cours des six prochains mois, je pense que ça en vaudra la peine. »

Construire en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2021

L'Université d'Édimbourg, où Claire Cruikshank est responsable de la performance du rugby féminin, et le Svenska Rugby Forbundet l'ont soutenue dans son stage.

La transition vers l'équipe senior d'Écosse, quant à elle, a été facilitée par sa collaboration avec Easson et plusieurs joueuses de l'équipe.

Les joueuses actuelles de l'Université d'Édimbourg, Shona Campbell, Eva Donaldson et Meryl Smith, ont toutes participé au Tournoi des Six Nations féminin 2022, tandis que Claire Cruikshank a travaillé avec de nombreuses autres joueuses en tant qu'étudiantes ou dans les équipes écossaises de niveau intermédiaire.

« Je connais la majorité de l'équipe pour les avoir entraînées à un titre ou à un autre », précise-t-elle.

« C'était donc beaucoup plus facile de se fondre dans la masse plutôt que d'avoir à apprendre à connaître les gens, surtout quand ils sont tellement concentrés sur le jeu. Vous ne voulez pas les perturber. »

Au sujet de ses discussions avec Easson, Cruikshank ajoute : « Nos échanges ont été très ouverts, il veut m'aider à me perfectionner et il veut que j'apporte une valeur ajoutée d'une manière ou d'une autre. C'est vraiment motivant. »

Bien que les résultats dans le Tournoi des Six Nations féminin ne se soient pas avérés à la hauteur des espérances d'Easson et des joueuses, le moment ne reste pas moins passionnant à vivre de l’intérieur.

L'Écosse a été la 12e et dernière équipe à obtenir son billet pour la Nouvelle-Zélande, en battant la Colombie lors du tournoi final de qualification de la Coupe du Monde de Rugby 2021 à Dubaï en février.

« Si vous regardez certains aspects de tous les matchs, il y a de vrais points positifs à prendre », affirme Claire Cruikshank.

« Cette deuxième mi-temps contre la France, une victoire 5-0 contre la France, la troisième meilleure équipe du monde, montre que nous sommes là, il s'agit maintenant de mettre cela en place de manière cohérente. Je pense qu'au moment de la Coupe du monde, l'équipe sera en bien meilleure position.

« Encore une fois, en prenant du recul, jusqu'à présent le groupe s'est amélioré à chaque fois qu'il a joué et il est en train de faire un vrai bout de chemin et dans six mois, j'espère que ça continuera. »

« ÇA DEVRAIT ÊTRE GÉNIAL »

Participer à la Coupe du Monde de Rugby en tant qu'entraîneur avec l'Écosse sera une expérience émouvante pour Claire Cruikshank, dont la carrière de joueuse a pris fin à cause d'une blessure au ligament croisé antérieur contractée lors d'une séance d'entraînement pendant la Coupe du Monde de Rugby 2006.

L'incident a privé Cruikshank de ses débuts en Coupe du Monde de Rugby, mais c'est pendant sa convalescence à Édimbourg qu'elle a fait ses premiers pas en tant qu'entraîneure.

« La chose la plus excitante et la plus intéressante sera probablement de voir comment les choses ont changé et ont évolué depuis 2006 », dit-elle.

« C'était il y a longtemps, mais maintenant la Coupe du monde est devenue une entité beaucoup plus importante, et le niveau, les affluences et les choses que l'on espère voir en Nouvelle-Zélande, ça devrait être génial. »

En plus de l’enjeu, le voyage en Nouvelle-Zélande donnera également à Cruikshank l'occasion de retrouver sa famille. Sa sœur vit à Mount Maunganui et elle n'a pas pu rencontrer en personne sa nièce de quatre ans en raison de la pandémie de Covid-19.

« D'un point de vue légèrement personnel, ma sœur vit en Nouvelle-Zélande », confirme-t-elle. « Elle est mariée à un Néo-Zélandais ; ma nièce et mon neveu sont également là-bas.

« Ma nièce et mon neveu sont également là-bas. J'aurai donc de la famille là-bas et c'est très agréable d'y aller et de les voir un peu. »