ChildFund Rugby, le principal organisme caritatif de la Coupe du Monde de Rugby 2021, contribue à doter les dirigeants du rugby amateur des outils nécessaires pour favoriser le changement dans le monde pour les générations futures de femmes et de filles.
Grassroots to Global - de la base au niveau mondial - est une initiative mondiale qui vise à collaborer avec les fédérations pour parvenir à l'équité sur et en dehors du terrain dans le rugby amateur.
Le programme a débuté en mars 2021 au Laos et ChildFund Rugby espère qu'au moment où il culminera avec un partage des conclusions lors de la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande en octobre, 30 fédérations y auront participé.
L'un des principaux piliers du programme est la possibilité pour les fédérations d'accueillir des forums, qui permettent aux femmes leaders de leurs communautés d'échanger des idées et de discuter des entraves à la participation dans leur pays.
À partir de ces discussions, chaque fédération élaborera une proposition de projet dans le but d'obtenir un financement afin de garantir que Grassroots to Global ait un impact durable au-delà de la durée de vie du programme.
« Nous organiserons un forum en Nouvelle-Zélande pour certaines des femmes qui ont déjà participé aux Series afin qu'elles puissent partager ce qui s'est passé dans leurs forums nationaux, créer un réseau et s'inspirer des autres filles et femmes qui font cela », explique à World Rugby Megan Knight, responsable des programmes et partenariats mondiaux de ChildFund Rugby.
« Mais nous en avons aussi quelques-uns qui seront programmés jusqu'en décembre, ou même janvier de l'année prochaine, parce que cela peut être une initiative qui vit au-delà du tournoi et qui a vraiment un avenir pour la mobilisation des filles et des femmes dans le sport.
« Surtout parce que le Covid-19 a décomposé la scène sportive locale en général, mais surtout pour les filles et les femmes. Il est donc plus important que jamais de se concentrer sur la façon dont ces leaders peuvent soutenir leur communauté pour ramener les filles et les femmes sur le terrain. »
« NOUS SOMMES GUIDÉES PAR LA PASSION »
À ce jour, cinq forums ont déjà eu lieu, huit autres sont prévus et le programme suscite l'intérêt des pays des six associations régionales.
Les idées qui sont ressorties de ces ateliers incluent la création d'un groupe de défense des hommes, la création d'une ligue pour les mères et les grands-mères afin de combattre les stéréotypes sur les femmes jouant au rugby après avoir accouché, tandis qu'au Cambodge, un premier club féminin est en cours de création.
« C'est fabuleux », ajoute Megan Knight. « En tant que spécialistes du sport pour le développement, cela montre vraiment qu'il y a une opportunité de soutenir les fédérations émergentes et aussi d'aider World Rugby à atteindre ses objectifs stratégiques.
« Parce que rien n’aurait pu se faire sans le plan Les Femmes dans le Rugby, bien sûr, et de la façon dont nous pouvons essayer de rendre les possibilités de participation au rugby plus équitables sur et en dehors du terrain, tout comme World Rugby espère le faire.
« Nous sommes donc impatientes de voir comment notre expertise, nos outils et notre accès au financement peuvent contribuer à unir ce groupe de dirigeantes communautaires et à faire avancer leurs efforts. »
Les 13 et 14 juin, la Fédération philippine de rugby (PRFU) a organisé son propre forum Grassroots to Global à Manille, où les dirigeantes communautaires ont travaillé avec des animateurs régionaux pour élaborer un plan d'action national.
Ces volontaires ont pour objectif d'habiliter 30 responsables régionaux à travailler au sein de leurs communautés et ont fixé des objectifs de participation ambitieux.
Ils espèrent également encourager les écoles à proposer le rugby dans le cadre du programme scolaire, car ils ont identifié le manque de visibilité comme un facteur contribuant à l'existence d'une stigmatisation des femmes pratiquant ce sport.
« Le simple fait que cela se produise, que l'on nous donne l'occasion de parler des obstacles, de nous attaquer à ces obstacles, c'est vraiment important pour nous », a déclaré Lia Calingacion.
« Une fois que l'opportunité nous a été présentée, nous étions vraiment excitées de la saisir et d'en faire un projet. »
Ish Lanzar a ajouté : « Nous sommes guidées par la passion parce que nous sommes vraiment passionnées par ce sport et nous voulons partager cette passion avec les autres filles.
« Si nous nous sentons légitimes, nous voulons aussi qu'elles se sentent aussi légitimes dans le rugby. »
