Lors d'une Coupe du Monde de Rugby, l'ambiance est incroyable car les fans de différentes parties du monde se réunissent pour célébrer tout ce qui est bon dans le rugby, sur et en dehors du terrain.

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Avec des fan zones stratégiquement situées dans les différentes villes où se déroulent les matchs, le tournoi devient une grande fête et, comme dans toute fête, il est souhaitable que le pays organisateur s'amuse aussi.

L'édition 2015 de l'Angleterre a mis fin à l'idée que le succès d'une Coupe du Monde de Rugby dépend entièrement des résultats de l'équipe qui reçoit. Mais il va sans dire que l’on profite mieux si les locaux ont de quoi se réjouir.

Les attentes seront élevées à cet égard lorsque l'Angleterre accueillera la Coupe du Monde de Rugby féminin en 2025 et également lors des deux Coupes du Monde de Rugby qui se dérouleront en Australie en 2027 et 2029.

Pour les États-Unis, qui ont l'occasion de faire découvrir leur pays au reste du monde en 2031 et 2033, nul ne sait encore ce qu’il va se passer dans le tournoi masculin car les Eagles n'ont jamais dépassé les phases de poule auparavant.

Cependant, étant donné le long délai avant de devenir le pays organisateur, ils sont convaincus de pouvoir faire honneur à leur nation et de réaliser des performances supérieures à celles qu'ils ont réalisées jusqu'à présent lors du tournoi le plus important du rugby, avec le soutien important des supporters nationaux.

Le directeur exécutif de la Coupe du Monde de Rugby, Alan Gilpin, estime que les sceptiques devraient se replonger dans l'année 2019.

« Il convient de rappeler que, même à quelques années près, les gens nous disaient, à propos de Japan 2019, que nous n'arriverions jamais à vendre des billets pour ce tournoi et que pratiquement aucun match se jouerait à guichets fermés », a souligné Alan Gilpin lors de l'annonce récente du lieu d'accueil pour les dix ans à venir.

« Nous avons un peu de vécu en la matière et ce que nous proposons d’accomplir ici de manière très intentionnelle, c'est le bon type de parcours avec l'équipe pour susciter cet intérêt.

« Oui, il y a beaucoup de travail à faire pour développer ce sport aux États-Unis, mais c'est un marché qui accueille de grands tournois. »

Seul l'avenir nous dira si les États-Unis ou les autres pays hôtes des cinq prochaines Coupes du Monde de Rugby, ainsi que le tournoi de l'année prochaine en France, remporteront une victoire à domicile.

Mais l'histoire nous rappelle que c'est plutôt l'exception que la norme. Les Black Ferns de Nouvelle-Zélande deviendront le premier pays hôte à remporter la Coupe du Monde de Rugby féminin à la neuvième édition si elles soulèvent le trophée cette année, tandis que chez les hommes, seuls la Nouvelle-Zélande (1987 et 2011) et l'Afrique du Sud (1995) ont réussi à le faire.

1987 - HOMMES (NOUVELLE-ZÉLANDE ET AUSTRALIE)

La première Coupe du Monde de Rugby a été partagée entre les deux principaux pays de rugby de la région Océanie. Les All Blacks ont été les vainqueurs incontestés de la finale à l'Eden Park, où ils se sont imposés 29-9.

La Nouvelle-Zélande a pris les devants dès le moment où John Kirwan s'est débarrassé de plusieurs défenseurs italiens sur une course de 70 mètres jusqu'à la ligne, lors du tout premier match, et elle a continué sur sa lancée.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

1991 - HOMMES (ANGLETERRE, FRANCE, IRLANDE, ÉCOSSE ET PAYS DE GALLES)

Les pays des Cinq Nations se voient confier la responsabilité d'organiser la deuxième édition de la Coupe du Monde de Rugby masculine. Dix-neuf sites différents (huit de plus qu'en 1987) sont investis tout au long du tournoi, la finale se jouant dans le fief du rugby anglais, Twickenham.

Encore une fois, c'est une bataille de titans entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud, l'Australie battant l'Angleterre 12 à 6.

L'Écosse a été le meilleur des hôtes, se hissant jusqu'en demi-finale.

Vainqueur : Australie

1991 - FEMMES (PAYS DE GALLES)

Après des victoires en poule contre les Pays-Bas (7-0) et l'URSS (46-0), les États-Unis prennent le meilleur sur la Nouvelle-Zélande en demi-finale, 7-0. Tout ce qui sépare les Women's Eagles de la gloire est l'Angleterre, qui a fait une belle performance lors de son parcours jusqu'en finale.

Les US Women's Eagles rentrent au pays en tant que championnes du monde grâce à des essais de Clare Godwin (deux), Chris Harju et Patty Connell - la première équipe de rugby américaine à goûter au succès sur la scène internationale depuis que les Américains ont remporté la médaille d'or olympique à Paris en 1924.

Le meilleur résultat du Pays de Galles a été un match nul 9-9 contre le Canada lors des phases de poule.

Vainqueur : USA

1994 - FEMMES (ÉCOSSE)

Un désistement de dernière minute du pays organisateur initial, les Pays-Bas, avait mis le tournoi en danger, mais l'Écosse est intervenue pour sauver la situation.

Géographiquement, ce tournoi est le plus proche d'une victoire à domicile dans la Coupe du Monde de Rugby féminin. L'Angleterre a remporté le trophée après avoir surmonté sa précédente défaite contre les États-Unis trois ans plus tôt, avec une victoire retentissante de 38-23.

L'Écosse a terminé à la cinquième place.

Vainqueur : Angleterre

1995 - HOMMES (AFRIQUE DU SUD)

Après une longue période de bannissement, l'Afrique du Sud fait son retour sur la scène sportive internationale à l'occasion de la Coupe du Monde de Rugby.

Personne n'était convaincu des résultats de l'Afrique du Sud, qui n'était revenue dans l'arène internationale que depuis quelques années. Mais avec le soutien de tout le pays, les Springboks se sont révélés être une puissance irrésistible, même pour les All Blacks et le regretté Jonah Lomu.

Après que la finale soit allée jusqu'en prolongation, le drop goal de Joel Stransky a permis à la nation arc-en-ciel d'obtenir une médaille d'or au bout du compte.

Vainqueur : Afrique du Sud

1998 - FEMMES (PAYS-BAS)

Quatre ans plus tard que prévu, la Coupe du Monde de Rugby se déroule enfin aux Pays-Bas et le résultat est un signe avant-coureur de ce qui attend les adversaires de la Nouvelle-Zélande.

Les États-Unis se qualifient pour une troisième finale consécutive, mais les Black Ferns, alors connues sous le nom de « Gal Blacks », inscrivent huit essais - dont cinq marqués par Vanessa Cootes - lors d'une victoire écrasante de 44 à 12 qui établit de nouvelles références dans le rugby féminin.

La Nouvelle-Zélande ne perdra plus de match de la Coupe du Monde de Rugby jusqu'à sa défaite contre l'Irlande à France 2014.

Les Pays-Bas ont terminé à la 13e place.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

1999 - HOMMES (PAYS GALLES)

L'Australie termine la décennie comme elle l'a commencée, en remportant la Webb Ellis Cup au Royaume-Uni.

Alors que le succès de 1991 était dû au panache de David Campese, le triomphe des Wallabies en 1999 s'est appuyé sur une défense sans faille qui n'a concédé qu'un seul essai en six matchs.

Même le style de jeu flamboyant des Français n'a pas réussi à percer le mur de briques en or massif et ils ont été empêchés de marquer des essais en finale, qui a été remportée par les Wallabies aussi confortablement que le score de 35-12 le laisse entendre.

Pour le Pays de Galles, le tournoi restera dans les mémoires pour de mauvaises raisons : la défaite contre les Samoa occidentales.

Vainqueur : Australie

2002 - FEMMES (ESPAGNE)

À l'époque, l'Espagne était une équipe européenne de premier plan, mais les hôtes n'ont pu que terminer huitièmes dans un tournoi où la Nouvelle-Zélande a continué à élever le niveau du rugby féminin.

Les Black Ferns font mieux que les Australiennes en ne concédant aucun essai pendant tout le tournoi et en marquant elles-mêmes 30 essais en seulement quatre matchs.

L'Anglaise Sue Day était en feu, inscrivant neuf essais, le meilleur score du tournoi, mais même elle n'a pas réussi à trouver le chemin lors de la finale. Une victoire 19-9 au stade olympique de Barcelone offre à la Nouvelle-Zélande un deuxième titre mondial.

L'Espagne s'est classée huitième.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

2003 - HOMMES (AUSTRALIE)

Dans le sillage de l'euphorie des Jeux olympiques de Sydney, la passion des Australiens pour les tournois sportifs s'est révélée évidente, puisque même les rencontres les moins prestigieuses ont attiré les foules.

En effet, l'Australie a livré un tournoi réussi à tous points de vue, à l'exception d'une victoire à domicile, l'Angleterre devenant le premier, et jusqu'à présent le seul, champion du monde de l'hémisphère nord après que l'héroïsme de Jonny Wilkinson en prolongation ait permis aux hommes de Clive Woodward de s'imposer 20-17 à Sydney.

Vainqueur : Angleterre

2006 - FEMMES (CANADA)

Après avoir gagné en 1998 et 2002, la Nouvelle-Zélande s'apprête à remporter son troisième titre consécutif alors que la Coupe du Monde de Rugby se rend en Amérique du Nord pour la première et, à ce jour, unique fois.

La Nouvelle-Zélande remporte son premier match contre les Canadiennes 66-7 et enchaîne avec des victoires sur les Samoa et l'Écosse, sans concéder le moindre point.

Après que la France ait été balayée 40-10, la Nouvelle-Zélande a rencontré l'Angleterre dans une redite de la finale de 2002.

L'Angleterre fait un effort monumental pour tenter de mettre fin au monopole de la Nouvelle-Zélande dans le tournoi, mais les Black Ferns s'imposent 25-17.

Une défaite 17-8 contre la France a coûté la médaille de bronze au Canada.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

2007 - HOMMES (FRANCE)

Un étrange tournoi pour les Français, qui ont perdu non pas une mais deux fois contre l'Argentine, mais qui ont également surpris les All Blacks avec une victoire historique en quart de finale à Cardiff.

À la place, l'Afrique du Sud, très régulière, a remporté son deuxième titre après une victoire serrée 15-6 sur l'Angleterre à Paris.

Peu de gens auraient envisagé cette finale après les phases de poule, mais l'Angleterre est montée en puissance après sa défaite 36-0 contre les Springboks, deux rencontres plus tôt, pour pousser l'équipe de Jake White jusqu'au bout.

L'Argentine a privé la France de la médaille de bronze.

Vainqueur : Afrique du Sud

2010 - FEMMES (ANGLETERRE)

C'était la meilleure chance pour l'Angleterre de faire tomber la suprématie de la Nouvelle-Zélande. Elles le savaient et l'ont manquée.

A 10-10 à 15 minutes de la fin de la finale au Twickenham Stoop, l'Angleterre commençait à croire à la possibilité d'une victoire. Mais l'incapacité à punir plus sévèrement les Black Ferns pour avoir envoyé trois joueuses sur la chaise leur a coûté cher, Kelly Brazier s'avançant pour botter sa deuxième pénalité, celle du match.

La victoire 13-10 de la Nouvelle-Zélande a permis à la légende des Black Ferns, Anna Richards, de remporter sa quatrième médaille.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

2011 - HOMMES (NOUVELLE-ZÉLANDE)

Le poids de l'attente qui accompagne le statut de nation hôte n'a jamais été aussi fort que pour les All Blacks en 2011.

Le public néo-zélandais a attendu 24 ans pour célébrer une deuxième couronne mondiale masculine, les All Blacks ayant acquis la réputation d'être au sommet entre les tournois.

Cette fois-ci, il n'y a pas eu de faux pas et les hommes de Graham Henry ont remporté la victoire tant attendue par les quatre millions d'habitants de ce pays passionné de rugby.

Cependant, ils ont dû résister à un barrage de l'équipe de France, avant de s'imposer 8 à 7 dans la finale de la Coupe du Monde de Rugby la plus serrée de tous les temps.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

2014 - FEMMES (FRANCE)

Avec la Nouvelle-Zélande finalement battue par l'Irlande et hors de la perspective des médailles, l'Angleterre savait qu'elle n'aurait jamais une meilleure occasion d'être couronnée championne du monde pour la deuxième fois.

Et les Red Roses ont réussi à dissiper 20 ans de souffrances et d'échecs, en levant le nuage noir qui planait sur elles grâce à une victoire 21-9 sur les finalistes de la première édition.

Le match à Paris n'a pas été un grand moment de rugby, mais les essais de Nollie Waterman et d'Emily Scarratt, superbement conclus, ont été dignes de tous les stades.

La France, pays hôte, a dû se contenter de la médaille de bronze après avoir battu l'Irlande, conquérante des Black Ferns, 25-18, lors du match pour la troisième place.

Vainqueur : Angleterre

2015 - HOMMES (ANGLETERRE)

L'Angleterre est devenue le premier pays hôte masculin à être éliminé dès les phases de poule, les défaites contre le Pays de Galles et l'Australie lui ayant été fatales.

L'Australie est allée jusqu'au bout et a donné du fil à retordre à la Nouvelle-Zélande pour sa deuxième finale à Twickenham. Mais un autre coup de maître de Dan Carter a permis aux All Blacks de réaliser un doublé.

Vainqueur : La Nouvelle-Zélande

2017 - FEMMES (IRLANDE)

Le service normal a repris, la Nouvelle-Zélande écartant la déception de France 2014 pour balayer tout sur son passage.

Les victoires en poule contre le Pays de Galles, Hongkong et le Canada ont été suivies d'une victoire 45-12 contre les États-Unis en demi-finale.

Avec la victoire de l'Angleterre sur la France dans l'autre demi-finale, le match pour la médaille d'or a vu renaître de vieilles rivalités et les Black Ferns et les Red Roses ont offert un brillant spectacle en finale, la Nouvelle-Zélande s'imposant 41-32.

La campagne de l'Irlande s'est effondrée après les victoires des deux premiers matchs, contre l'Australie et le Japon, et elle a dû se contenter de la huitième place.

Vainqueur : Nouvelle-Zélande

2019 - HOMMES (JAPON)

Portées par le fantastique soutien de leurs supporters, les Brave Blossoms ont créé l'événement en se qualifiant pour les quarts de finale.

Le défi du Japon s'est certes arrêté là, aux mains des futurs champions d'Afrique du Sud, mais les Japonais ont montré au monde entier de quoi ils étaient capables lors de leurs victoires en poule contre l'Irlande et l'Écosse.

Pour la deuxième fois dans l'histoire de la Coupe du Monde de Rugby, l'Afrique du Sud a battu l'Angleterre en finale, des essais de Makazole Mapimpi et Cheslin Kolbe leur permettant de s'imposer 32-12 à Yokohama.

Vainqueur : Afrique du Sud