29 duels se sont déroulés avant celui-ci depuis ce 15 avril 1994 en Coupe du Monde de Rugby en Ecosse où la France n’avait laissé aucune chance à l’Irlande, la balayant 31-0. 24 autres victoires ont suivi pour les Bleues alors que les Irlandaises ne totalisent que trois matchs gagnés (avec un nul).
Les rares fois que l’Irlande a gagné, le score était très serré ; le plus grand écart étant de cinq points (15-10 le 8 mars 2013). La France de son côté s’en est donnée à cœur joie, n’hésitant pas à passer 53 points lors de la victoire 53-0 le 16 février 2001, passant même un record de 56 points lors de sa dernière rencontre avec l'Irlande, en s'imposant 56-15 lors de la phase de poule du Tournoi 2021.
Le dernier essai de l'Irlande sur le sol français a été marqué par Grace Davitt à la 40e minute de la défaite 25-18 à la Coupe du Monde de Rugby 2014.
Indéniablement, la France semble favorite pour cette 30e rencontre qui se jouera à Ernest-Wallon à Toulouse samedi 2 avril. D’autant que l’Irlande traverse une mauvaise passe en ce moment, après avoir échoué à se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande et avoir été battue (27-19) dès la première journée par une équipe du Pays de Galles en reconstruction.
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« Samedi, on reçoit une équipe dans le dur qui n’a même pas la Coupe du Monde de Rugby à laquelle se raccrocher. Il faudra faire très attention à l’animal blessé… », rappelle Laura Di Muzio, consultant en rugby féminin et commentatrice des matchs des Bleues pour France Télévisions, le diffuseur officiel.
La France et Barrett-Theron, une vieille histoire
Au sifflet, la Sud-Africaine Aimee Barrett-Theron connaît très bien cette équipe de France qu’elle avait vu battre la Nouvelle-Zélande en novembre 2021 sur le score de 38 à 13.
Elle avait arbitré la France cinq fois avant cela, sur trois victoires et deux défaites. C’est d’ailleurs contre la France que Aimee a commencé sa carrière internationale alors qu’elle était joueuse en 2009.
Rien n’est encore joué pour les filles de la sélectionneure Annick Hayraud, même après la victoire sur l'Italie 39-6 lors de son premier match devant 13 728 spectateurs à Grenoble. Pour deux raisons.
D’une part, la France n'a pas remporté ses deux premiers matchs dans un Tournoi des Six Nations féminin traditionnel depuis sa campagne victorieuse du Grand Chelem en 2018.
D’autre part, l'Irlande n'a pas perdu ses deux premiers matchs dans un Tournoi des Six Nations féminin depuis 2007.
Mais, ironiquement, ces deux défaites ont eu lieu contre le Pays de Galles et la France, mais à Cardiff et Dublin cette année-là.
L'Irlande n'a jamais gagné sur le sol français
Ce sera la deuxième fois que les deux équipes se rencontreront au Stade Ernest-Wallon, lieu de leur dernière rencontre sur le sol français en février 2018, lorsque les Bleues l’avaient emporté 24-0.
La France a remporté 11 de ses 13 dernières rencontres avec l'Irlande, les deux défaites ayant eu lieu sur le sol irlandais en 2013 et 2017. Mais l'Irlande n'a jamais gagné sur le sol français, la plus proche victoire étant une défaite 8-7 à Pau en février 2012.
De son côté, la France a remporté ses quatre dernières rencontres avec l'Irlande, depuis une défaite 13-10 dans la capitale irlandaise en février 2017.
Sept changements côté français
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Annick Hayraud, sélectionneure de l'équipe de France, a procédé à sept changements de joueuses et à un changement de position dans le quinze de départ par rapport au match contre l'Italie.
La pilier Coco Lindelauf et la talonneuse Laure Touyé ont été promues depuis le banc, tout comme Axelle Berthoumieu, qui débute au poste de troisième-ligne côté fermé, Romane Ménager passant numéro huit.
Laure Sansus est récompensée pour sa performance en dehors du banc en étant titularisée à la mêlée aux côtés de la médaillée d'argent olympique Caroline Drouin.
Le triangle arrière est entièrement renouvelé avec Mélissande Llorens et Cyrielle Banet sur les ailes et Émilie Boulard à l'arrière.
Il s'agira d'une première titularisation pour Llorens, qui a marqué un essai pour ses débuts contre l'Afrique du Sud en novembre dernier après être entrée en jeu.
La capitaine Gaëlle Hermet, Laure Sansus et la trois-quarts centre Maëlle Filipon jouent toutes pour le Stade Toulousain Rugby, tout comme la deuxième-ligne remplaçante Céline Ferer.
Ferer est l'une des trois joueuses présentes sur le banc qui n'ont pas participé au match contre l'Italie, les autres étant la talonneure Célia Domain et la troisième-ligne Julie Annery.
La dernière fois que Célia Domain a été nommée dans une équipe pour jouer, c'était en novembre 2019 contre l'Angleterre. Elle a été appelée sur le banc à quatre reprises en 2019, mais n'est entrée sur le terrain qu'une seule fois, contre la Nouvelle-Zélande dans le cadre du Women's Rugby Super Series en juillet.
La même équipe irlandaise
Greg McWilliams, le sélectionneur de l'Irlande, a nommé une équipe inchangée après la défaite à domicile contre le Pays de Galles.
Dans son groupe figure la pilier Linda Djougang qui évolue en club en France à l'ASM Romagnat.
Elle est l'une des six joueuses du quinze de départ à avoir un nombre de sélections à deux chiffres, l'arrière Eimear Considine étant la plus capée d'entre elles avec 24 sélections.
La pilier Christy Haney pourrait faire ses débuts en France, après avoir été remplaçante non utilisée le week-end dernier.
La talonneure Emma Hooban s’est trouvée dans la même situation contre le Pays de Galles.
Il y a un total de 307 sélections dans le quinze de départ de la France, dont 200 parmi les avants et 107 parmi les arrières.
En comparaison, l'Irlande compte 160 sélections, dont 94 à l'avant et 66 à l'arrière.