L'absence de la Roumanie à la Coupe du Monde de Rugby 2019 a été un coup dur pour toutes les personnes concernées par le rugby dans ce fier pays d'Europe de l'Est.
C'était en effet la première fois que les Chênes manquaient une participation au plus grand tournoi de rugby au monde avec l'espoir que cela ne se reproduise plus.
Three big games in the Rugby Europe Championship this weekend, the refereeing appointments have been made! https://t.co/HHpsk6T6MD
— Rugby Europe (@rugby_europe) February 2, 2022
Le choix de l'ancien entraîneur de l'Angleterre et de l'Écosse, Andy Robinson, comme homme à même de ramener les Chênes à leur juste place en novembre 2019 est une expression forte de l'ambition du pays de se remettre sur les rails. Et, jusqu'à présent, les choses se passent bien.
Avec trois victoires et 14 points obtenus lors de l'édition 2021 du Rugby Europe Championship, la Roumanie aborde la campagne de cette année - la deuxième moitié du processus de qualification régionale pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 - avec une base solide sur laquelle s'appuyer.
Les Roumains ont été très proches de l'Argentine en juillet, avant de battre l'Uruguay et les Tonga, mieux classés, en novembre. La confiance est donc élevée et, avec trois matchs à domicile dans le cadre du Rugby Europe Championship 2022, ils seront les favoris pour écarter des équipes comme le Portugal et l'Espagne dans la course à la place de Europe 2 pour la Coupe du Monde de Rugby 2023.
« Ce qui est bien, c'est que tous ceux qui ont fait partie de l'équipe ont compris qu'ils avaient un travail à faire, et nous avons été constants dans nos performances », explique Andy Robinson, l'ancien troisième-ligne aile de l'Angleterre.
« Peu importe qui jouait, chaque membre de l'équipe a fait preuve de régularité. Le rugby est le rugby, et vous devez être capable de jouer contre ce qui se trouve devant vous.
« Nous essayons de développer notre maul et nous commençons à être au point dans ce domaine. Nous faisons en sorte que les joueurs améliorent leurs compétences, que ce soit en courant avec le ballon ou dans leur technique de plaquage.
« De plus, nous avons amélioré notre condition physique. Je suis convaincu que si vous améliorez toujours votre condition physique, votre défense peut s'améliorer et donc votre rythme de travail s'améliore. Florin Tasca dirige le programme de remise en forme, il a été talonneur pour la Roumanie il y a de nombreuses années.
« Mais il ne s'agit pas seulement de ce que nous faisons en salle de sport, mais de l'intensité de nos séances d'entraînement. Nous essayons de former des joueurs endurants qui utilisent leur condition physique pour améliorer leurs performances. »
🇷🇴 | Marius Antonescu prepares for Russia “They are one of our direct opponents for qualification for the @rugbyworldcup, so they will come with their best team"
— Rugby Europe (@rugby_europe) January 31, 2022
It all kicks off this weekend with places at @France2023 on the line. 👇https://t.co/cNCaQ98OOz
DE bons scores
Contre le Portugal en mars de l'année dernière, la Roumanie est revenue d'entre les morts, marquant deux essais transformés dans les 10 dernières minutes pour s'imposer 28-27, et elle a terminé en beauté en novembre avec des victoires contre l'Uruguay et les Tonga.
Le match contre l'Argentine qui les a précédés s'est déroulé dans le sens inverse, les Pumas marquant dans les dernières minutes pour éviter ce qui aurait été la plus grosse surprise de l'année.
Robinson a vécu suffisamment longtemps dans sa brillante carrière de joueur et d'entraîneur pour savoir que le bilan de 2021 aurait pu être très différent de celui qui indique six victoires et trois défaites.
« Ce que nous avons commencé à faire, c'est gagner des matchs et cela a donné confiance aux joueurs », affirme-t-il.
« Si vous regardez les matchs de l'année dernière, nous aurions pu tous les gagner, y compris ceux contre l'Argentine et la Géorgie, ou nous aurions pu tous les perdre, à l'exception du match contre les Pays-Bas.
« Dans tous les matchs que nous avons perdus, nous étions en position de gagner à dix minutes de la fin. Et si vous regardez les matchs que nous avons gagnés, nous étions dans une position similaire, sauf que nous avons réussi à nous imposer.
« Contre l'Argentine (défaite 24-17), tout s'est joué sur quelques plaquages manqués et quelques pénalités stupides. Il y a des écarts très faibles.
« En tant qu'entraîneurs, c'est l'élément sur lequel nous devons insister auprès des joueurs. Si nous continuons à améliorer nos techniques et à travailler dur, alors davantage de ces faibles écarts seront en notre faveur. »
PARTIR DE ZÉRO
La Roumanie débute sa campagne du Rugby Europe Championship 2022 contre la Russie, à Bucarest, le samedi 5 février.
Et Andy Robinson aborde la compétition en faisant table rase du passé.
« Quelle que soit la performance, il faut recommencer, construire et se concentrer sur ce que l'on fait bien et sur la manière dont on va la concrétiser », indique-t-il.
« Nous ne pouvons pas entrer sur le terrain comme si nous menions 32-20 comme nous l'avons fait contre les Tonga. Il faut repartir d'un score nul et vierge.
« Nous n'avons pas battu la Russie depuis quelques années et ils nous ont dominés dans les matchs, donc nous devons réfléchir à la façon dont nous allons renverser la situation. »
Quant à la Coupe du Monde de Rugby 2023, Robinson ne prend rien pour acquis.
Le premier objectif est de battre la Russie, nous ne pouvons pas nous projeter plus loin que ça. Après cela, nous prendrons les choses étape par étape. »
LIRE AUSSI >>> SHARIKADZE ENCOURAGE LA GEORGIE A PROGRESSER EN 2022