En 2021, l'équipe nationale masculine de Géorgie a connu des hauts sur le terrain et des bas en dehors.

Sur le terrain, les Lelos ont une fois de plus balayé tout ce qui se dressait sur leur passage pour remporter le titre de Rugby Europe Championship avec cinq victoires en cinq rencontres.

Ils ont terminé avec 24 points, soit 10 d'avance sur leurs poursuivants immédiats, la Roumanie. Par conséquent, cette performance les place en bonne position pour se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France.

Les points du Rugby Europe Championship de cette année, qui débute samedi 5 février, seront ajoutés à ceux de 2021, les deux premiers du tableau cumulé se qualifiant pour le tournoi majeur et une troisième équipe se qualifiant pour le tournoi final de qualification.

Après avoir remporté le trophée du Rugby Europe Championship en 2021, la Géorgie a créé des soucis à l'Afrique du Sud, championne du monde en titre, avant de s'incliner 40-9 à l'extérieur en juillet.

Plus tard, de retour en Europe, ils ont affronté la France et leur ont donné du fil à retordre avant de s'incliner 41-15, puis ils ont fait match nul 15-15 avec une équipe des Fidji qui les précède d'une place au classement mondial masculin World Rugby | Capgemini.

La situation actuelle de la Géorgie

Tout cela laisse la Géorgie, 12e au classement mondial, en bonne position et prête à progresser dans les mois à venir. Cependant, le pays a connu un creux de vague en juillet dernier, lors de son séjour en Afrique du Sud.

L'entraîneur principal Levan Maisashvili est tombé gravement malade pendant la tournée à cause du Covid-19 et, selon certains observateurs, il a eu beaucoup de chance de s'en sortir.

Le capitaine de l'équipe nationale, Merab Sharikadze, explique : « C'était une période très angoissante, pas bonne pour tous ceux qui sont impliqués dans le rugby en Géorgie.

« Lorsque nous avons appris à quel point Levan était malade, tous les joueurs et le staff se sont inquiétés pour lui, bien sûr, car c'est un grand homme qui a tant fait pour le rugby dans notre pays au fil des ans.

« Il a dû rester en Afrique du Sud pendant un certain temps et a été gravement malade au début. Mais ça montre la combativité de cet homme qui, au moment où Black Lion, la franchise géorgienne de la Super Coupe d'Europe de rugby, a joué son premier match du tournoi en octobre, était de retour pour nous entraîner depuis la touche.

« Lorsqu'il est revenu à l'entraînement quelques mois seulement après être tombé malade, nous n'arrivions pas à y croire, mais ça nous a redonné le sourire. Et maintenant, tout le rugby géorgien est poussé dans une direction positive alors que l'année 2022 démarre. »

Le trois-quarts centre Sharikadze, âgé de 28 ans et qui compte maintenant 80 sélections pour son pays, fait référence à la Super Coupe de Rugby Europe et c'était certainement un excellent moyen d'offrir aux jeunes joueurs du temps de jeu à un bon niveau pendant les derniers mois de 2021.

À ce jour, lors de la première édition du championnat - qui compte encore un match de saison régulière, puis les play-offs - les Black Lion ont remporté quatre victoires et encaissé une défaite, ce qui les place en tête de la Conférence Est, devant deux franchises russes et une franchise israélienne.

« La Super Coupe a été très bonne dans ses premiers mois pour le rugby géorgien », constate Sharikadze.

« Depuis la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon, nous avons essayé d'intégrer un certain nombre de jeunes joueurs dans notre équipe nationale afin qu'il y ait plus de concurrence pour les places de titulaires et qu'ils apportent plus de profondeur à l'ensemble de l'équipe. 

« 2020 a été assez difficile car la pandémie s'est installée dans le monde, mais l'année dernière, certains de ces jeunes joueurs ont eu une très bonne série de matchs avec l'équipe nationale et ensuite l'expérience avec Black Lion. Et aujourd'hui, c'est facile de voir à quel point ils ont déjà progressé.

« Nous sommes tous très enthousiastes à propos de ces nouveaux joueurs et de ce qu'ils peuvent apporter à l'équipe nationale. Ils sont toujours en train de courir avec beaucoup d'énergie à l'entraînement et ils ont beaucoup de talent. Ils ont donc poussé les joueurs plus âgés comme moi à élever leur niveau de jeu afin que nous puissions garder nos places dans l'équipe.

« Le fait que chacun pousse le niveau des autres vers le haut ne peut qu'aider le rugby géorgien à avancer vers le niveau supérieur. »

La nouvelle génération

La « nouvelle génération » de talents géorgiens est emmenée par la vedette Tedo Abzhandadze qui, à 22 ans, compte déjà près de 30 sélections.

Et lorsque Sharikadze parle d'élever le niveau, il est bien conscient que son équipe devra le faire dans le Rugby Europe Championship de cette année au cours des deux prochains mois.

Le tournoi débutera avec la Roumanie face à la Russie le samedi 5 février et l'Espagne accueillera les Pays-Bas le même jour, puis, le 6 février, la Géorgie recevra le Portugal au stade Avchala dans sa capitale Tbilissi.

« Lorsque nous sommes allés jouer contre le Portugal en mars dernier, ils nous ont livré un bon match [la Géorgie s'est finalement imposée 29-16 à Lisbonne]. C'est une équipe qui s'est considérablement améliorée au cours des deux dernières années », rappelle Sharikadze à propos de son premier adversaire de 2022.

« Nous avons regardé des images d'eux l'année dernière et nous devrons bien défendre quand on les jouera. Mais nous savons que si nous pouvons prendre l'avantage et attaquer comme nous aimons le faire, nous avons les moyens de commencer par une victoire dans notre propre pays.

« Tous les pays élèvent leur niveau dans le tournoi lorsqu'ils nous affrontent, car nous sommes l'équipe à battre dans cette compétition depuis plusieurs années.

« Nous savons que les cinq autres pays vont tout donner et nous devons être prêts pour cela et chercher à améliorer notre régularité et nos performances. J'ai hâte d'y être. »

Le Rugby Europe Championship se déroulera jusqu'au dimanche 20 mars et les matchs auront lieu les cinq mêmes week-ends que le Tournoi des Six Nations. Ce sont donc deux mois importants pour le rugby masculin en Europe.

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