Avec des parents qui ont représenté leur pays respectif dans de précédents tournois olympiques, Anne-Cécile Ciofani avait tout ce qu'il faut pour réussir dans le sport.

Pourtant, lorsqu'elle s'est mise au rugby à l'âge de 18 ans, il y a un peu moins de dix ans, la jeune française n'aurait jamais pu imaginer qu'un jour son nom figurerait sur le trophée de la Joueuse de Rugby à Sept de l'Année de World Rugby, aux côtés de grands noms du Sevens comme Charlotte Caslick et Michaela Blyde.

Anne-Cécile, qui s'est distinguée au sein de l'équipe de France médaillée d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo, a été complètement prise au dépourvu lorsque championne du Monde de Rugby en Angleterre, Danielle Waterman, lui a annoncé qu'elle avait remporté le prix face aux autres candidates : la Néo-Zélandaise Sarah Hirini et les Fidjiennes Alowesi Nakoci et Reapi Ulunisau. Danielle Waterman lui a également remis une lettre de félicitations du président de World Rugby, Sir Bill Beaumont.

« C'est fabuleux parce que je ne m'attendais vraiment pas à ça. J’étais nommée dans cette catégorie avec beaucoup de grandes joueuses », a-t-elle déclaré, rayonnante et ayant du mal à croire ce qu'elle venait d'entendre.

Un travail d'équipe avant tout

En étant désignée meilleure joueuse de l'année 2021, Anne-Cécile Ciofani a brisé l’hégémonie de l'Océanie sur cette récompense, décernée pour la première fois en 2013.

Et, dans le plus pur style rugby, la jeune femme de 28 ans a été la première à reconnaître que son succès personnel était principalement dû à ses coéquipières.

« Je suis fière de représenter mon pays et fière de toutes ces années de travail acharné que nous avons dû fournir en tant qu'équipe. Nous avons un staff formidable qui nous permet de donner le meilleur de nous-mêmes et nous aimons nous entraîner ensemble, a-t-elle déclaré.

« L'équipe a grandi avec moi et j'ai grandi avec l'équipe, donc c'est une question de travail d'équipe, et j'étais juste là pour finir. Nous avons tellement bien travaillé ces dernières années et nous avons vraiment progressé en tant qu'équipe. C'est l'équipe qui compte. »

Ancienne heptathlète, Anne-Cécile est passée au rugby relativement tard, mais elle est ravie d'avoir pris cette décision et souhaite encourager les autres qui envisagent de suivre ses traces à essayer.

« Croyez en vous et en vos rêves, car même si vous ne faites pas partie de l'équipe nationale, le rugby a des valeurs fondamentales que nous partageons tous et que nous aimons tous. Ce sera une expérience extraordinaire, quoi qu'il arrive », tel est son message.

Une histoire de famille

Après avoir participé à une seule édition des Jeux olympiques et remporté la médaille d'argent, Anne-Cécile Ciofani a désormais pour objectif de faire partie de l'équipe de France 2024.

Les supporters n'étant pas autorisés à assister aux Jeux à Tokyo, ses parents n'ont pas pu voir cette machine à marquer des essais en pleine action. Mais ils ont déjà participé à des Jeux olympiques, en tant que concurrents.

Son père Walter Ciofani a terminé septième au marteau aux Jeux de 1984 pour la France, tandis que sa mère Jeanne Ngo Minyemeck a concouru au disque aux Jeux de 1988 pour le Cameroun.

Les avoir là, dans le stade, serait un grand honneur pour Anne-Cécile.

« Ce serait au-delà de mes rêves, de pouvoir jouer aux Jeux olympiques devant mes parents et de les rendre fiers », a-t-elle confié.

« C'est peut-être quelque chose que tout le monde n'a pas l'occasion de vivre dans sa vie. C'est vraiment une grande opportunité et j'espère que je pourrai donner le meilleur de moi-même aux Jeux olympiques et que l'équipe donnera le meilleur d'elle-même aux Jeux olympiques. »

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