Lorsque la deuxième-ligne des Black Ferns Charmaine Smith a passé la ligne d'en-but pour confirmer la victoire 37-8 contre l'Australie à l'Eden Park le 17 août 2019, personne n'aurait pu prédire que ce serait la dernière action de l'équipe pendant plus de 26 mois.
Les joueuses de la Nouvelle-Zélande étaient arrivées au terme de leur calendrier le plus chargé dans une année sans Coupe du Monde de Rugby, remportant cinq des six tests pour maintenir leur place en tête du classement mondial féminin de World Rugby.
La défaite des Wallaroos, quant à elle, a eu lieu lors du 99e test des Black Ferns depuis leur premier match international officiel, contre le Canada, lors de la première Coupe du Monde de Rugby féminin au Pays de Galles en 1991.
Cela semblait n'être qu'une question de temps avant que l'équipe n'atteigne son 100e match international. Cependant, le début de la pandémie de Covid-19 a non seulement imposé le report de la Coupe du Monde de Rugby 2021, mais a également tenu les Black Ferns à l'écart de la scène internationale - jusqu'à présent.
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— Black Ferns (@BlackFerns) October 28, 2021
Les quintuples vainqueurs de la Coupe du Monde de Rugby feront leur retour tant attendu, et disputeront leur 100e test officiel, lorsqu'elles affronteront l'Angleterre à Sandy Park, à Exeter, dimanche 31 octobre.
« C'est plutôt cool, rien que de dire ça me donne la chair de poule », a confié Kendra Cocksedge cette semaine lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle ressentait à l'idée de revenir en tournée avec les Black Ferns.
« C'est fou pour quelqu'un qui joue chaque année et qui, deux ans et demi plus tard, enfile à nouveau le maillot noir.
« Ça va être très intéressant. Je peux imaginer que les 20 premières minutes de dimanche vont se ressentir dans les poumons, ce sera sans doute du rugby très rapide.
« Mais, avec un peu de chance, nous ferons le job et c'est très excitant pour tout le groupe. »
L'occasion de rendre hommage aux anciennes
Kendra Cocksedge a joué sur plus de la moitié des 99 tests de l'équipe à ce jour, après avoir fait ses débuts en tant que remplaçante à l'âge de 19 ans contre l'Australie en 2007.
Après avoir remporté deux titres de la Coupe du Monde de Rugby et avec plus de 50 tests pour la Nouvelle-Zélande derrière elle, il n'y a pas grand-chose qu'elle n'ait pas accompli sur le terrain.
Mais même elle a eu du mal à contenir son excitation avant le premier match de la tournée européenne de l'équipe contre l'Angleterre, l'équipe actuellement classée numéro un au classement féminin.
« C'est une excellente raison pour se motiver ! », dit-elle.
« Cela fait deux ans et demi que l'équipe n'a pas dispute de test match et les Black Ferns joueront également leur 100e test. Il y a donc beaucoup de choses à vivre ce week-end.
« Et nous aimons le combat contre l'Angleterre, nous savons à quel point c'est difficile et les filles sont absolument étonnantes.
« Nous nous sommes entraînées pour le plaisir de nous entraîner, nous avons réussi à jouer un peu en Farah Palmer Cup à la maison, mais nous en avons presque assez de jouer les unes contre les autres.
« On a hâte d'aller sur le terrain et nous espérons faire du bon travail contre l'Angleterre. »
Après le match de dimanche contre l'Angleterre, les Black Ferns joueront à nouveau contre les Red Roses à Northampton avant de se rendre en France pour affronter les Bleues sur deux week-ends consécutifs.
Pour la pilier Pip Love, passer ce cap est l'occasion d'honorer les joueuses qui les ont précédées.
« J'ai vu une énorme, énorme progression dans le jeu juste avec tout le soutien et les ressources que nous recevons, et le soutien du public et des fans », assure celle qui a fait ses débuts dans les tests en 2014.
« C'est vraiment excitant. Ce 100e test, c'est une chance de saluer toutes ces joueuses qui nous ont précédés et c'est un énorme héritage.
« Vous savez, vous ne jouez que quelques matchs par an, donc nous célébrons beaucoup de filles qui ont joué dans le passé.
« C'est cool de pouvoir aller là-bas et j'espère que nous pourrons les rendre fières. »