Après une période creuse en termes de résultats, le nouvel entraîneur de l'équipe féminine du Pays de Galles, Ioan Cunningham, perçoit un nouvel état d'esprit positif dans le camp, tandis que le compte à rebours de la Coupe du Monde de Rugby 2021 se poursuit avec les tests de novembre.
Après le match amical de dimanche dernier contre les Black Ferns, championnes du monde, les matchs internationaux contre le Japon, l'Afrique du Sud et le Canada, qui auront lieu les week-ends suivants à Cardiff, mettront le pays de Galles à l'épreuve.
« Il y a trois bons défis pour nous là-bas, avec des styles de jeu différents et une approche différente du point de vue de l'état d'esprit », explique Cunningham.
« Le Japon sera superbe sur le plan technique, l’équipe sera rapide et voudra jouer à un rythme élevé avec beaucoup de temps de jeu, tandis que l'Afrique du Sud reviendra peut-être à un jeu plus axé sur les phases statiques et essaiera de vous transpercer avec une approche 'nord-sud'.
« Le Canada est l'une des meilleures équipes du monde, avec des joueuses exceptionnelles et un rugby un peu plus abouti. Il s'agit donc de trois défis différents pour nous, ce qui est idéal pour moi et pour le nouveau staff qui apprendra beaucoup sur le groupe à venir. »
Prendre le contrôle
Pour l'année prochaine, jusqu'à et au-delà de la Coupe du Monde de Rugby 2021, le Pays de Galles sera dirigé par Cunningham et ses assistants, Geraint Lewis, Richard Whiffen et Sophie Spence, stagiaire de World Rugby.
Le Pays de Galles n'a pas réussi à se classer dans la première moitié du tableau du Tournoi des Six Nations féminin au cours de la dernière décennie et compte une série de sept défaites consécutives. Mais Cunningham ne s'inquiète pas de ce qui s'est passé auparavant.
« Lors de la première réunion que nous avons eue avec le staff et l'équipe, j'ai été très clair : il s'agit d'aller de l'avant, de reprendre le contrôle. Ce qui est passé est passé », affirme-t-il.
« Il faut garder un état d'esprit positif et une grande énergie. Nous sommes tous unis, c'est le plus important, nous travaillons ensemble pour réaliser quelque chose de spécial en tant que groupe.
« Jusqu'à présent, le temps que nous avons passé ensemble a été très bénéfique. Toutes les filles travaillent très dur et se sont rapidement adaptées à de nouvelles structures et à de nouveaux schémas de jeu. »
Toutefois, Cunningham se fait parfois rappeler le passé par sa bonne amie et ancienne internationale galloise, Clare Flowers.
Try scorer @LisaNeumann93 feels the whole squad will learn from today's run-out
— Welsh Rugby Union 🏉 (@WelshRugbyUnion) October 24, 2021
Ngā mihi @BlackFerns 🙌🏽 pic.twitter.com/dnSVo5dD7U
« Clare compte plus de 70 sélections avec le Pays de Galles et elle est très fière de rappeler que cette équipe a terminé deuxième du Six Nations lorsqu'elle y jouait (trois fois en 2006, 2008 et 2009) », sorit l'ancien entraîneur des avants des Scarlets.
« J'espère que les petits ajustements que nous avons faits en tant qu'entraîneurs nous aideront à être plus performants et à gagner des matchs. Nous sommes convaincus que si nous mettons en place notre système et nos structures, nous pouvons vraiment rivaliser avec ces équipes. »
Une lourde menace
Avec Jasmine Joyce, le Pays de Galles possède l'une des meilleures joueuses du monde. Et si Cunningham a admis que la sortie des Black Ferns lui a donné « quelques maux de tête en matière de sélection », l'ailier/arrière de Bristol est une joueuse dont la place dans l'équipe est garantie.
Joyce a terrorisé les défenses adverses aux Jeux olympiques de Tokyo et aux tournois Fast Four de rugby à sept à Vancouver et Edmonton en septembre. Cunningham cherche maintenant à maximiser sa menace à XV.
« Le plan général est de donner le ballon à Jas le plus souvent possible », dit-il.
« Elle est une menace offensive exceptionnelle, l'une des meilleures au monde, et heureusement, elle est Galloise et elle joue avec nous.
« Je suis sûr que beaucoup d'équipes vont s'inquiéter de sa présence sur la feuille de match dans les semaines et les mois à venir, en raison de la menace qu'elle représente. Elle a une bonne accélération et un bon jeu de jambes, et elle est aussi solide et résistante.
« Il s'agit pour nous de savoir de quelle façon nous pouvons lui donner le ballon autant que possible dans le rugby à XV, en la faisant venir de l'aile et près des rucks en travaillant à partir du numéro 9.
« Je lui ai parlé la semaine dernière et je lui ai dit que je voulais qu'elle reçoive 15 fois la balle par match. Si elle peut y arriver, elle créera de nombreuses opportunités pour nous. »