Le Japon aura l'occasion de se mesurer aux deux finalistes de Rio 2016 lors de la première journée du tournoi masculin de rugby à sept des Jeux olympiques de Tokyo 2020, lundi 26 juillet 2021.
Les hôtes donneront le coup d'envoi du tournoi à 9h, heure locale (GMT+9), lorsqu'ils affronteront les Fidji, leurs rivaux de la poule B et champions olympiques en titre, au Tokyo Stadium.
Il est attendu que les tournois olympiques masculin et féminin auront un impact positif sur la participation au Japon, comme cela a été le cas pour la Coupe du Monde de Rugby 2019.
Un succès du Japon aiderait certainement, comme ce fut le cas il y a deux ans, à remplir cet objectif. Les Japonais chercheront à renouveler leur performance de Rio 2016, lorsqu'ils ont battu la Nouvelle-Zélande et la France avant de finir à la quatrième place.
Our Japan Sevens are ready to go!
— Japan Rugby (@JRFURugby) July 23, 2021
Coming in 4th place at Rio Olympics after taking down New Zealand, the team are ready to go the extra mile to stand on that podium 🏅✨#Tokyo2020 | #HowWeSevens pic.twitter.com/ncw5u5DTGw
Depuis lors, le Japon n'a plus jamais dépassé la 15e place sur le World Rugby Sevens Series, mais avec Chihito Matsui comme capitaine d'une équipe talentueuse comprenant Lote Tuqiri et Yoshikazu Fujita, ils pensent qu'obtenir une médaille n'est pas complètement utopique.
Commencer le tournoi par des résultats positifs contre les Fidji et la Grande-Bretagne, qui se sont affrontés pour la médaille d'or chez les hommes il y a cinq ans, mettrait les hôtes en bonne position à la fin de la première journée.
L'entraîneur des Fidji Gareth Baber a admis cette semaine qu'il ne prendrait rien pour acquis avant le match d'ouverture. « Jouer le premier match des Jeux olympiques, à neuf heures du matin au Japon, est un défi en soi », a-t-il reconnu. « Évidemment, il s'agit ensuite de savoir comment vous réagissez à l'environnement et comment vous mettez rapidement votre jeu en place. »
Relever le défi
Gareth Baber a récemment parlé à World Rugby de la pression de conserver la médaille d'or des Fidji obtenue à Rio 2016. Le mois dernier, il a sélectionné une équipe de 12 joueurs qui ne comptait qu'un seul vétéran ayant vécu cette campagne, le capitaine Jerry Tuwai.
Le joueur vedette des Bristol Bears, Semi Radradra, a depuis rejoint l'équipe au Japon et ne manquera pas d’être au centre de l’attention médiatique. Mais Baber sera tout aussi impatient de voir comment quelques joueurs moins connus s'en sortiront à Tokyo.
Ni Iosefo Masi ni Jiuta Wainiqolo n'ont l'expérience du World Series mais ils ont été sélectionnés dans un groupe débordant de talent. Par exemple, ils ne sont pas passés inaperçus lors du récent Oceania Sevens à Townsville.
« S’ils peuvent le faire au niveau de l’Océanie, alors que vous avez deux des cinq ou six autres meilleures équipes au monde, alors vous savez qu'ils ont quelque chose en eux », a expliqué Gareth Baber à World Rugby.
« On doit être capable de répéter les qualités que nous avons montrées dans les matchs que nous avons joués [à Townsville] et être capable de nous gérer mentalement et physiquement à travers cela aussi.
The Rugby Sevens men are straight into action; arriving in Tokyo this morning they were on the grass this afternoon.@AllBlacks7s #EarnTheFern #tokyo2020 #Rugby7s pic.twitter.com/JW3b0xEny7
— The New Zealand Team (@TheNZTeam) July 21, 2021
« C'est nouveau pour moi car je n'ai jamais participé à des Jeux olympiques. J'ai participé à d'autres tournois, mais c'est une expérience unique pour une équipe fidjienne relativement inexpérimentée que de relever ce défi.
« Je sais que si une équipe veut nous battre, elle devra être au meilleur de son jeu, et c'est ce que nous nous répétons assez souvent. »
La deuxième mission des Fidji lors de la première journée sera un match contre le Canada, qui ouvre sa campagne de la poule B contre la Grande-Bretagne au Tokyo Stadium.
Les Britanniques et les Canadiens espèrent tous deux quitter le Japon avec une médaille, et il sera donc crucial de prendre un bon départ lors de la première journée.
La Nouvelle-Zélande vise une nouvelle médaille
Dans la poule A, la Nouvelle-Zélande voudra ajouter une médaille d'or olympique aux titres de la Coupe du Monde de Rugby à Sept et du World Series qu'elle détient actuellement, à commencer par un match contre la République de Corée.
Les qualifiés de la zone Asie sont l'équipe la moins expérimentée du tournoi, n'ayant participé qu'à trois manches des World Series au cours des cinq dernières années, et ils devront faire face à une tâche monumentale contre les All Blacks Sevens.
L'entraîneur néo-zélandais, Clark Laidlaw, a sélectionné une équipe de winners parmi lesquels figurent le co-capitaine Tim Mikkelson, Kurt Baker et Regan Ware.
« Nous ne pouvons pas encore vraiment nous projeter au-delà du premier match contre la Corée parce que nous voulons vraiment bien commencer notre tournoi », a déclaré Im Mikkelson à SENZ Drive.
« La dernière fois, nous avons joué contre une bonne équipe japonaise et nous avons perdu... alors cette fois, nous cherchons vraiment à bien commencer notre tournoi et à renforcer notre confiance pour la suite. »
Deux équipes de chaque poule, plus les deux meilleures équipes classées troisièmes, se qualifieront pour les quarts de finale. L'Argentine et l'Australie voudront elles aussi prendre un bon départ à Tokyo lorsqu'elles se rencontreront lundi.
L'équipe australienne a été renforcée par l’arrivée du joueur vedette des Wallabies Samu Kerevi. L'entraîneur Tim Walsh aimerait bien réaliser un doublé unique après avoir mené les Australiennes au premier titre olympique à Rio.
Leur adversaire du match d'ouverture, l'Argentine, a été dans une forme impressionnante en 2021 et visera une place sur le podium cette semaine.
Les Jeux olympiques sont l'apogée
La préparation de l'Afrique du Sud pour les Jeux a été perturbée après que l'entraîneur Neil Powell a été contrôlé positif au Covid-19, mais son assistant Renfred Dazel est convaincu que l'équipe peut « faire en sorte que ça marche » à Tokyo.
« Nous avons un objectif clair, et les gars travaillent vraiment dur, avec une bonne intensité et c'est ce dont nous avions besoin », a déclaré Renfred Dazel. « Notre concentration est à peu près sur ce que nous devons réaliser lundi à 11h et nous sommes toujours en bonne forme. »
Les champions du circuit mondial en 2018 sont partis au Japon avec l'espoir de faire au moins un pas de plus qu'à Rio, où les Blitzboks avaient remporté une médaille de bronze.
Les premiers adversaires de l'Afrique du Sud à Tokyo sont l'Irlande, qui a été la dernière équipe à se qualifier pour les Jeux olympiques en battant la France lors du World Rugby Sevens Repechage à Monaco le 20 juin 2021.
Après ce match, les États-Unis feront leur entrée en lice contre le Kenya, et les Américains - qui joueront contre l'Irlande plus tard dans la première journée - sont une autre équipe qui vise la médaille d'or.
Le Kenya, cependant, a ses propres espoirs et attentes à l'approche de ces deuxièmes Jeux.
« Nous savons tous que les Jeux olympiques sont l'apogée de tous les jeux. Les garçons sont excités et nous sommes impatients de nous élancer lundi », a déclaré le vétéran Willy Ambaka.
« Nous avons une équipe expérimentée, mais nous devons faire attention à ne pas laisser les émotions nous envahir. Nous devons simplement rester calmes, avoir l'esprit tranquille et obtenir des résultats à Tokyo. »
