Alors que la saison des clubs de l'hémisphère Nord touche à sa fin, le regard des joueurs, des entraîneurs et des fans se tournera bientôt vers l'arène internationale.

A un peu plus de deux ans du coup d’envoi de la Coupe du Monde de Rugby 2023, la fenêtre internationale de juillet se présente comme une étape importante sur la route de la France.

L'Angleterre, l'Irlande, l'Écosse et le Pays de Galles en particulier chercheront à créer de la profondeur au sein de leurs équipes respectives, étant donné que certains de leurs joueurs cadres seront mobilisés sur la tournée des British & Irish Lions en Afrique du Sud.

Mais, alors que les nations européennes se préparaient comme d’habitude à des tournées en Amérique du Nord ou dans l'hémisphère Sud, la pandémie de Covid-19 a imposé que certains ajustements inédits soient apportés au calendrier international.

Par exemple, l'Irlande devait initialement disputer une série de trois tests aux Fidji, tandis que l'Angleterre avait prévu de se rendre en Amérique du Nord et que le Pays de Galles espérait faire une tournée en Amérique du Sud.

Au lieu de cela, face aux défis posés par la pandémie en ce qui concerne les déplacements internationaux et les mesures de quarantaine, World Rugby a travaillé avec les fédérations et d'autres parties prenantes pour s'assurer que des matchs passionnants puissent toujours être disputés.

Ainsi, le Canada et les États-Unis se déplaceront en Europe pour affronter l'Angleterre à Twickenham sur deux week-ends successifs, tandis que les Canadiens affronteront en plus le Pays de Galles et que les Eagles joueront l'Irlande.

Le Pays de Galles, quant à lui, accueillera une opposition d’Amérique du Sud à Cardiff, soit deux tests contre l'Argentine au Principality Stadium.

« Un très bon ensemble de rencontres »

Le déplacement dans l'hémisphère Sud qui pourra avoir lieu, bien sûr, est la tournée des Lions en Afrique du Sud. En guise de lever de rideau, les Springboks bénéficieront en plus de deux tests de préparation contre la Géorgie avant cette série historique.

Les deux équipes ne se sont rencontrées qu'une seule fois, lors de la Coupe du Monde de Rugby 2003. Ces rencontres seront les premières pour les Springboks depuis la finale de la RWC 2019 contre l'Angleterre.

Après ses obligations en Afrique du Sud, la Géorgie accueillera l'Écosse, qui s'est également engagée à disputer un match contre la Roumanie en juillet.

Les Fidji, quant à eux, affronteront la Nouvelle-Zélande lors de deux tests consécutifs pour la première fois, tandis que les All Blacks se prépareront pour ces rencontres en affrontant les Tonga lors d'un match unique au Mount Smart Stadium. Les Samoa joueront les Maori All Blacks à deux reprises en guise de préparation aux deux matchs de barrage contre les Tonga qui déterminera qui se qualifiera en tant que Océanie 1 pour France 2023.

En Australie, les Wallabies accueilleront la France dans une tournée condensée de trois tests comprenant deux matchs de milieu de semaine et qui devrait se dérouler sur seulement 11 jours en raison des restrictions liées au Covid-19.

L'entraîneur des Bleus, Fabien Galthié, a sélectionné une équipe jeune de 42 joueurs pour ce voyage en Australie. Le groupe de la tournée devra respecter une quarantaine de deux semaines avant le premier test au Sydney Cricket Ground.

« Nous sommes satisfaits et soulagés de pouvoir organiser quelques tests-matchs en juillet, chez les hommes, en 2021, compte tenu des défis auxquels nous avons dû faire face en 2020 », a déclaré le directeur général de World Rugby, Alan Gilpin.

« [Nous sommes] heureux pour toutes les équipes impliquées. Un point vraiment important, nous avons travaillé très dur et en collaboration avec toutes les fédérations et les équipes nationales impliquées pour nous assurer que tout le monde puisse bénéficier de rencontres, que nous pourrons nous déplacer dans le monde entier et que, dans la mesure du possible, nous respectons le calendrier initial de juillet, même si dans certains cas nous avons dû ajuster certaines de ces rencontres pour qu’elles aient lieu.

« Les équipes qui allaient accueillir sont celles qui finalement se déplacent et vice-versa. Ce qui a été vraiment important et vraiment agréable, c'est le niveau de collaboration à travers le monde pour que cela se réalise.

« Et ce n'est certainement pas une mince affaire d'avoir réussi à programmer tous ces matchs. Il reste encore beaucoup de défis à relever car les programmer est une chose, mais nous devons évidemment maintenant beaucoup soutenir certaines de ces équipes, en particulier celles des pays émergents en les aidant dans leurs déplacements, dans leurs mesures de quarantaine dans de nombreux cas, ce qui rend ces matchs compliqués.

« Donc, beaucoup de travail a été fait à ce jour sur ces points-là, même s’il reste beaucoup à faire. Mais j'espère que ce que les fans de rugby verront sera un très bon ensemble de rencontres en juillet, qui tourneront autour de ce que nous espérons être une tournée historique et fantastique des British & Irish Lions en Afrique du Sud. Donc, pour cet ensemble, nous sommes vraiment satisfaits. »

Alors que les qualifications pour la RWC 2023 doivent également se poursuivre en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud en juillet, les fans de rugby du monde entier sont prêts pour un mois d'action internationale palpitante.

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