L'Ouganda arrive à Monaco dimanche 13 juin dans l'espoir de franchir la plus grande étape du parcours de l'équipe sous la direction de l'entraîneur Tolbert Onyango.
Cela fait maintenant six ans que l'ancien international kényan a accepté d’entraîner les Grues. Et depuis, l'Ouganda a remporté deux titres d'Africa Men's Sevens et a terminé deuxième en 2019.
Les Grues ont également participé aux Jeux du Commonwealth et à la Coupe du Monde de Rugby à Sept en 2018. Mais jusqu'à présent, leurs principaux objectifs - les qualifications olympiques et la qualification pour le HSBC World Rugby Sevens Series - leur ont échappé.
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— Uganda Rugby Cranes (@RugbyCranes) May 31, 2021
Nothing can limit our progress but ourselves. That radical change we want can only be achieved through teamwork.#Uganda7s #AfricaAsOne pic.twitter.com/xMzNckImCB
Tolbert Onyango et ses joueurs ont une chance de remplir l'un de ces objectifs en participant au tournoi de qualification olympique. L'entraîneur kényan pense qu’un succès à Monaco pourrait avoir un impact très important sur le rugby à sept en Ouganda.
« Ce serait génial », confirme-t-il World Rugby. « Aller aux Jeux olympiques changerait tellement de choses pour nous. Je pense qu'il y aura par exemple plus de financement de la part du comité olympique.
« En plus, tous les enfants qui se trouvent autour de nos terrains de jeu en Ouganda regarderont ce que fait l'équipe nationale et ils seront convaincus qu'il existe une voie pour performer au plus haut niveau, même si ils restent dans le pays.
« C’est pour toutes ces raisons que ce serait énorme pour nous. Cela impliquerait aussi de renforcer notre administration, notre organisation autour du rugby à sept afin que nous puissions maintenir les niveaux où nous sommes, car c’est ce qui nous aura permis d’accéder aux Jeux olympiques. »
La France sera sur leur route
La préparation de l'Ouganda a été affectée par la pandémie de Covid-19, le pays étant placé sous couvre-feu, imposant à la population de rentrer chez soi tous les soirs à 21h. La majorité de l'équipe travaille le jour ou est encore en études, ce qui oblige le staff à adapter les séances d’entraînement tôt le matin.
« Le rugby est vraiment à l'état semi-professionnel en ce moment pour nous en Ouganda », rappelle Tolbert Onyango. « Le soir, il est presque impossible d'avoir une séance après le travail, parce que les gens doivent rentrer chez eux avant l'heure du couvre-feu. »
Onyango a quand même pu emmener son équipe à Dubaï en avril et à Stellenbosch au mois de mai, où les joueurs ont pu se mesurer à d’autres équipes internationales de haut niveau.
A Monaco, l'Ouganda se trouvera aux côtés de la France, du Chili, de Hongkong et de la Jamaïque dans la poule B. La France, c’est justement une équipe que les Grues ont rencontré à deux reprises lors de l'Emirates Invitational Sevens à Dubaï. Résultat : deux défaites.
Onyango espère que ses joueurs seront capables de gérer la pression de jouer dans le tournoi de qualification olympique, voire provoquer quelques surprises et gagner leur billet pour Tokyo.
« Un tournoi à élimination directe impose ses propres pressions ; la pression pour bien performer tout au long du tournoi. Il n'y a donc pas de place à l'erreur : vous ratez, vous perdez », insiste Tolbert.
« De toutes les équipes que nous allons jouer, nous pourrions battre le Chili et la Jamaïque, même s'ils pensent la même chose pour nous. Mais je pense que nous avons fait des progrès depuis la dernière fois que nous les avons joués.
« Nous sommes assez confiants. Si nous respectons notre plan de jeu et si nous appliquons nos schémas, nous devrions être en mesure de faire un bon résultat à la fin de la journée. »