Ça a été bref, mais c’est sorti du cœur. Le simple « wow » exprimé par la demi d’ouverture du Pays de Galles Elinor Snowsill a résumé le sentiment général positif exprimé à l’annonce du lancement du WXV, la nouvelle compétition féminine mondiale, mardi 15 mars 2021.
Le WXV rassemblera le Top 16 des meilleures équipes nationales féminines au monde, réparties sur trois niveaux. Il devrait commencer en 2023.
World Rugby investit 6,4 millions de livres sterling (7,5 millions d'euros) dans ce tournoi qui représentera un juste mélange de la force du rugby féminin dans le monde entier. Il se jouera principalement dans une fenêtre internationale de septembre à octobre, hors années de Coupe du Monde de Rugby.
Elinor Snowsill n’a pas été la seule à saluer Katie Sadleir, directrice générale du rugby féminin à World Rugby, et Alison Hughes, directrice des opérations de compétition à World Rugby, ainsi que le reste de l’équipe de la fédération internationale pour avoir mis au point ce développement novateur qui, espère-t-on, permettra non seulement de faire progresser le niveau du rugby féminin, mais aussi de l’aider sur le plan commercial.
« Eh bien, ça devient excitant. C’est génial que le rugby féminin puisse avancer. Bon travail Katie Sadleir », a tweeté la légende de l’Angleterre Rocky Clark. « Il s’agit d’une étape significative et importante dans la poursuite du développement du rugby féminin à l’échelle mondiale et nationale. »
Les trois meilleures équipes du Tournoi des Six Nations féminin, plus trois équipes à départager entre l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis via un nouveau tournoi de qualification, intégreront le WXV1.
“This is a significant and important step in the continuation of developing women’s rugby both globally and nationally."
— Scottish Rugby (@Scotlandteam) March 16, 2021
🗣 Scottish Rugby’s Head of Girls’ & Women’s Performance Rugby, Gemma Fay on the launch of @WorldRugby WXV competition.
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Aux États-Unis, la nouvelle a surpris l’entraîneur des Women’s Eagles, Rob Cain. « C’est une journée historique pour le rugby à XV féminin mondial et pour les Women’s Eagles des USA », a-t-il écrit. « Ça va donner à chaque joueuse en université ou en club encore plus d’occasions de réaliser leur rêve sur la scène internationale. »
L’internationale irlandaise Jenny Murphy voit dans le WXV un fort impact sur le Six Nations, dans le sens où il ne fera qu’accroître la compétitivité du Tournoi dès lors que les équipes feront tout pour figurer dans le Top 3. « C’est énorme pour le rugby féminin », a-t-elle tweeté. « Un travail sérieux a été réalisé pour en faire une réalité. Cette troisième place dans le Tournoi des Six Nations est aujourd’hui extrêmement importante. »
Joy Neville, l’ancienne capitaine de l’Irlande, devenue arbitre, a lâché : « c’est géant ! »
L’Australie n’a disputé que quatre tests en 2019, dernière saison complète du rugby international. Mais grâce à ce nouveau cadre, les Wallaroos sont désormais assurées de jouer au moins six tests par an, quel que soit le niveau dans lequel elles évolueront.
Naturellement, Grace Hamilton, la capitaine de l’équipe nationale féminine d’Australie, s’est réjouie de cette avancée pour le rugby féminin. « Je pense que c’est une grande étape pour soutenir le XV féminin sur la scène internationale », a-t-elle réagi. « Plus les joueuses auront des occasions de jouer, mieux ce sera. Et plus il y aura d’exposition, plus cela entraînera d’engagement autour du rugby. C’est excitant pour toutes les femmes impliquées et toutes les femmes qui ont ouvert la voie au rugby féminin aujourd’hui. »
Exciting and bright future 🏉 🙌#WXV #WomenInRugby #TryAndStopUs https://t.co/cimsOajt3r
— Alhambra Nievas (@lunalni) March 16, 2021
La Japonaise Ayaka Suzuki a osé une comparaison entre le WXV et le HSBC World Rugby Sevens Series qui a contribué à révolutionner le rugby à sept féminin.
« Comme pour le Sevens World Series, où chaque équipe nationale profite d’expériences internationales, nous allons disposer d’un nouveau calendrier pour le XV en dehors du Six Nations ! », a tweeté la centre des Sakura XV. « Ça va aussi encourager les championnats nationaux ! World Rugby, c’est génial ! »
Pour sa part, le WXV2 se jouera selon le même principe et comprendra deux équipes d’Europe, une à départager entre l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, une équipe d’Océanie, une équipe d’Asie et une d’Afrique.
Bien qu’il n’y ait pas de relégation du WXV1 dans la première année, il y aura bien un mouvement de promotion/relégation entre le WXV2 et le WXV3 au terme de la première saison.
L’Afrique du Sud pourrait être bien positionnée pour figurer dans le WXV2 comme l’une des meilleures équipes d’Afrique. En raison de l’impact dévastateur de la pandémie de Covid-19, les Springbok Women n’ont pu disputer aucun test-match depuis… octobre 2019. Mais l’important écart de niveaux qui peuvent encore exister aujourd’hui entre les nations sera bientôt de l’histoire ancienne lorsque le WXV sera pleinement lancé.
« C’est une chose de s’entraîner et une autre chose de jouer, et évidemment plus on joue de matchs, plus on peut atteindre notre meilleur niveau », rappelle comme une évidence l’entraîneur des Springbok Women, Stanley Raubenheimer.
« Nous avons vu avec nos autres équipes nationales féminines comme les équipes nationales de cricket et de netball, ainsi qu’avec les Banyana Banyana (l’équipe féminine de football, ndlr) que plus elles jouent, plus elles s’améliorent. »
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