Le trentenaire le reconnaît lui-même en rigolant : « je suis plus près de la fin que du début ». Pourtant, l’arrière ne compte que 31 sélections en équipe nationale (dont quatre en tant qu’ailier) avant le début du Tournoi des Six Nations contre l'Italie le 6 février 2021.

Sa première sélection remonte au 16 juin 2012 à Cordoba (Argentine) – il est alors le premier choix de Saint-André pendant les tests d'automne qui suivent. Il marque son premier essai contre la Nouvelle-Zélande le 9 novembre 2013 (lors d’une défaite française 26-19), puis encore une semaine plus tard contre le Tonga (victoire tricolore 38-18).

Sa dernière sélection à ce jour date du 6 décembre 2020 lors de la défaite 22-19 contre l'Angleterre en finale de la Coupe d'Automne des Nations. Il n'avait plus joué avec le XV de France depuis le Tournoi des Six Nations 2017 où il avait marqué lors de la victoire 20-18 sur le Pays de Galles.

Suite à ses quatre sélections à la Coupe du Monde de Rugby 2015 et jusqu’à aujourd’hui, Brice n’a été sélectionné que sur sept tests : un en novembre 2016, quatre en 2017, puis deux fin 2020. Entre blessures et oubli, de grands vides marquent son histoire avec le XV de France.

Retour tonitruant à la Coupe d’Automne des Nations

Mais avec l'arrivée de Fabien Galthié à la tête des Bleus au lendemain de la RWC 2019, Brice Dulin retrouve de la vigueur. Absent du Tournoi 2020, il fait sa réapparition contre l'Italie dans la Coupe d'Automne des Nations (victoire 36-5) le 28 novembre 2020.

Séduits par son style de jeu fait de bonnes relances depuis ses 22, d'agilité, d'accélérations et de dangerosité, les fans de la Coupe d'Automne des Nations le sacrent Meilleur Joueur du tournoi s sur les réseaux sociaux. Il est alors nommé aux aux côtés des anglais Tom Curry et Maro Itoje ainsi que l’écossais Duhan Van der Merwe. Il n'en fallait pas plus pour le mettre en confiance et indiquer au staff du XV de France qu'il avait eu raison de lui faire confiance.

« Il y a eu un long moment d'absence, une nouvelle génération est arrivée et elle a fait des choses extraordinaires. Moi le premier j'étais devenu supporter en la regardant », dit-il depuis Nice où il prépare le Tournoi 2021. « Je suis très heureux de participer à cette aventure-là. C'est une équipe qui gagne. »

Très présent sur les ballons hauts et grâce à son jeu au pied puissant, il s'est très vite adapté à la nouvelle stratégie de l’équipe de France.

« Il y a une nouvelle dynamique créée, une nouvelle façon de travailler », explique-t-il. « Venir travailler après des victoires, des bonnes performances, c'est toujours plus facile qu'après les années de disette qu'on a pu connaître par le passé. C'est un tout : le groupe vit bien parce qu'il y a eu des victoires. »

Auteur de 6 essais (et une pénalité), il a pourtant connu plus de défaites (18) que de victoires dans ses 31 sélections avec les Bleus jusqu'à présent. Et il compte bien apporter son expérience pour continuer à enquiller les victoires.

« Il faut qu'il y ait une progression constante pour que tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant se capitalise par de meilleurs résultats. Quelque chose de nouveau a été créé. Il y a beaucoup de plaisir à revenir en sélection », admet-il de son sourire à fossettes légendaire.

Dans la bulle de Nice

Si le XV de France s'est réfugié à Nice pour préparer son Tournoi, c'est avant tout pour « changer d'air », à en croire les joueurs. « On a la chance d'avoir l'hôtel réservé pour nous, avec vue sur la mer et le soleil qui donne sur les terrasses », détaille l'arrière international.

Pourtant, un protocole strict est très respecté : des tests deux fois par semaine, le port du masque obligatoire dans les parties communes de l’hôtel, une interdiction permanente de sortir, les déplacements en bus vers le terrain d'entraînement et la musculation, les salles nettoyées et désinfectées chaque jour...

« Mais le climat est très agréable. Marcoussis est un peu humide avec des risques de neige à cette période de l’année. Changer de lieu permet aussi au corps et à la tête de se régénérer plus vite. Ce changement d'air est nécessaire », assure Brice Dulin.

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