Un ado de Mongolie va avoir la chance de suivre les pas de Michael Leitch, grâce à un acte de générosité du capitaine des Brave Blossoms. Leitch est connu pour sa générosité sur et en dehors du terrain et il a permis à Norovsambuu Davaajav, connu sous le nom de Norvoo, de s'inscrire au lycée Yamanote de Sapporo.
Ce n'est pas un lycée comme un autre puisqu'il a la réputation d'être la meilleure école de rugby du Japon et la terre d'accueil de Michael Leitch qui avait déménagé de Nouvelle-Zélande au Japon pendant ses années lycée.
Fervent fan de sumo, Leitch a vu à quel point les Mongols ont eu un impact énorme dans ce sport au Japon à la suite d'une initiative qui a débuté à la fin des années 1990 pour amener les jeunes à se former à la discipline.
Quatre des derniers Yokozuna (les grands champions) sont des Mongols, et Leitch s'est demandé si le rugby pouvait bénéficier d'un projet similaire.
« J'étais dans un avion un jour, et il y avait un petit programme sur la Mongolie », raconte-t-il. « Je l'ai regardé et j'ai vu comment ils vivaient. Ils ont un mode de vie très nomade ; ils vivent dans ces yourtes et voyagent à travers le pays.
おめでとうございます to Norovsambuu Davaajav of the Mongolian Rugby Union who is the recipient of the Michael Leitch scholarship.@g_leitch #rugbyjp #Asia #Rugbyhttps://t.co/vSwPCa8HMU
— Rich Freeman (@FreemanrugbyJPN) November 17, 2020
« Je pensais que ce serait pas mal si on pouvait inviter un jeune Mongol, qui aime le sport et qui veut peut-être se faire un nom au Japon et devenir comme (les légendes mongoles de la lutte sumo) Asashoryu et Hakuho, le former, et alors peut-être voir s'il peut jouer première-ligne au rugby.
« J'ai donc contacté la Mongolian Rugby Union et je leur ai expliqué ce que je voulais faire et l'opportunité que je voulais proposer. Ils ont trouvé le bon profil que je recherchais et il se trouve ici au Japon maintenant, dans mon ancienne école.
« Le genre de gamin que je recherchais était quelqu'un qui avait beaucoup d'envie et qui voulait tirer le meilleur parti de ce que je lui proposais. Nous avons regardé de près 12 gars et Norvoo s'est démarqué. J'ai d'abord remarqué qu'il avait de grandes mains, qu'il était assez grand et qu'il était très humble. Je l'ai regardé et j'ai tout de suite pensé qu'il était fait pour ça. »
Sans pression
Michael Leitch a invité Norvoo au Japon pour assister à son tout premier match de rugby lors du match d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2019 ; une victoire 30-10 sur la Russie.
Norvoo est retourné chez lui en Mongolie enthousiasmé par ce qu'il avait vu, mais il n'a pas encore pu revenir dans l'ancienne école de Leitch à cause de la pandémie de coronavirus.
« L'école est très favorable et il y a beaucoup de personnes qui soutiennent ce projet. J'ai hâte de voir comment ça va se passer », explique Leitch, qui compte 68 sélections pour les Brave Blossoms.
« Mais, en même temps, s’il n’aime pas le rugby et qu’il préfère rentrer chez lui, ce sera sa décision. Je ne veux pas faire pression sur Norvoo pour qu’il fasse ce que moi j’ai fait. Je veux juste qu'il fasse de son mieux et qu'il voit ce qu'il peut en faire par lui-même.
« Mais, espérons-le, tout ira bien et il prendra du plaisir à ce qu'il fait. Et si l'essai est concluant, alors je proposerais bien la même chose à un autre jeune de Mongolie, ou bien d'Inde, de Corée ou du Sri Lanka.
« Plus tard, si Norvoo veut jouer pour le Japon, ce serait formidable, mais j'aimerais aussi qu'il retourne en Mongolie et qu'il aide le rugby au plan local, car cela contribuera à développer le rugby en Asie. L'Asie le mérite parce que nous avons tellement de bons joueurs ici. »
Faire grandir le jeu
Une fois que Leitch, 32 ans, prendra sa retraite, il a prévu de rendre au rugby ce que le rugby lui a donné et d'aider d'autres pays d'Asie à devenir aussi forts dans ce sport que l'est aujourd'hui le Japon.
« Le Japon est le meilleur en Asie, mais nous avons la responsabilité de faire un travail encore plus important en aidant à faire grandir nos frères et sœurs au-delà des mers », dit-il.
« Au cours de mes deux premières années en tant que joueur ici, on avait l'habitude d'aller au Kazakhstan, au Sri Lanka, en Thaïlande, aux Philippines. Nous sommes allés partout en Asie, et nous ne le faisons plus guère maintenant. Pourtant, ils jouent au même jeu que nous, ils jouent avec la même passion, la même intensité et ils méritent mieux.
« Quand je prendrai ma retraite, j'aimerais bien former une petite équipe pour essayer de voyager en Asie et m'arrêter ici et là pour essayer de faire grandir le rugby.
« Si vous regardez le rugby japonais, on est passé d'une équipe qui n'a pas gagné un seul match en Coupe du Monde à une équipe qui a battu la meilleure équipe du monde, la deuxième meilleure équipe du monde et qui est entrée dans le Top 8 mondial. Nous savons comment y arriver et j'estime qu'il est de notre devoir de partager nos connaissances et d'aider d'autres fédérations à se développer. »
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