Pas facile de prendre la lumière quand on a été aussi longtemps dans l'ombre d'un vainqueur. Ian Foster est le numéro 2 qui passe numéro 1, prenant la suite de Steve Hansen à la tête des All Blacks. Sa nomination a déjà fait l'objet de multiples commentaires avant même de voir vraiment les résultats sur le terrain.
Son objectif est immense : redonner aux All Blacks la première place au classement mondial World Rugby, une position qu'ils avaient tenue durant tout le temps où Hansen était aux commandes... sauf dans sa dernière semaine.
Ahead of the first #BledisloeCup Test this weekend, catch up on all the key numbers and stats from this enduring rivalry.
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Durant leur collaboration depuis la fin 2011, les All Blacks ont remporté 93 des 108 tests et n'en ont perdu que 10, soit un taux de victoire de 86%
En tant qu'entraîneur en charge des trois-quarts, Ian Foster va regarder de près comment l'Angleterre a pu autant causer de problèmes à la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019.
Pour la première fois dans l'histoire du tournoi, les All Blacks avaient été empêchés de marquer le moindre point en première période alors que les Maro Itoje, Tom Curry et Sam Underhill ne les avaient pas lâchés d'une semelle.
Se remettre en question est une des constantes des All Blacks pour ne pas se faire avoir deux fois de suite et, en ce sens, il sera intéressant de voir les leçons qu'en a tirées Foster au moment de jouer l'Australie en ouverture de la Bledisloe Cup dimanche 11 octobre à Wellington.
« Je pense qu'ils vont dérouler leur jeu et tenter de nouvelles choses », a commenté Dan Bowden, entraîneur d'Auckland et commentateur sportif. « Je sais que tout le monde n'a pas tellement apprécié la façon dont ils ont joué à la Coupe du Monde, donc je pense qu'ils vont changer beaucoup de choses.
« Contre l'Angleterre, je ne pense pas que leur stratégie était la bonne et les Anglais ont pu facilement la déjouer. Ils ont fait venir John Plumtree, qui était parfait avec les Hurricanes, et Brad Mooar qui a une bonne expérience en Europe avec les Scarlets. Je pense que ça va changer à cet endroit. En fait, les changements vont venir naturellement dans la mesure où vous faites intervenir de nouvelles personnes qui vont délivrer des messages différents et ça va apporter un peu de fraîcheur bienvenue. »
Faire confiance à la nouvelle vague
Dan Bowden confie également avoir hâte de voir ce que vont donner les deux débutants, l'ailier Caleb Clark et le deuxième-ligne Tupou Vaa'i. Ce dernier pourrait d'ailleurs devenir le premier joueur né après 2000 à jouer pour les All Blacks. Brodie Retallick (congé sabbatique), Scott Barrett et Quentin Strange (blessure) sont indisponibles pour le moment.
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« J'ai entraîné Caleb les derniers matches pour Auckland et c'est un sportif phénoménal. Il pèse 105-106 kg et court aussi vite que le vent. Il est incroyable et Will Jordan est du même acabit », a indiqué Dan Bowden.
« Vaa'i a joué ici avec les U19 l'an passé et a survolé le tournoi. Je pense qu'à ce niveau il sera tout aussi bon. Vous verrez, il deviendra une star quand il aura une paire de sélections dans les jambes. »
Tandis que Foster doit faire face à une deuxième-ligne un peu appauvrie, au contraire à l'arrière les ressources ne manquent pas. Ardie Savea, Dalton Papali'i, Hoskins Sotutu, Shannon Frizell et Akira Ioane sont des valeurs sûres alors que Lachlan Boshier et Tom Christie ne seront pas présents malgré une belle campagne sur le Super Rugby Aotearoa.
Le choix Sam Cane
On a beaucoup parlé de Sam Cane, leader chez les Chiefs, nommé capitaine des All Blacks avant même la reprise du rugby. Maintenant que Kieran Read et d'autres tauliers ont laissé leur place, il était important que Foster choisisse une personnalité qui impose le respect dans le groupe.
« Sam a huit ans d'expérience avec les All Blacks et il est quelqu'un que l'on suit, un bon leader, qui a une bonne lecture du jeu », relève Foster. « Il a cette capacité naturelle à communiquer avec tout le monde dans l'équipe. C'est quelqu'un de droit, de direct et qui dit les choses. Il y a un grand respect envers Sam, que ce soit parmi les joueurs ou le staff. Il est très bien placé pour mener les All Blacks à l'avenir. »
Sam Cane connaît du reste bien le rôle qui l'attend pour avoir été capitaine en trois occasions entre deux Coupes du Monde de Rugby. A 28 ans, ce natif de Rotorua compte un 100% de victoire à ce poste avec des succès sur la Namibie (58-14) à la RWC 2015, sur l'Italie (68-10) en 2016 et l'Argentine (20-16) en juillet 2019.