AUCKLAND, le 13 septembre – Un regard décalé sur la Coupe du Monde 2011.
Les chiffres
20 – La Géorgie deviendra demain le 20e adversaire de l’Ecosse en Coupe du Monde. Aucune autre équipe n’a affronté autant de nations différentes en Coupe du Monde. Bizarrement, l’Ecosse n’a par contre encore jamais affronté le pays de Galles. Les autres équipes qu’elle n’a jamais rencontrées sont le Canada, la Namibie et la Russie.
17 – Les Samoa débutent leur Coupe du Monde 2011 mercredi. Les Samoa comptent 17 joueurs nés à l’étranger dans leur équipe, davantage que n’importe quelle autre équipe durant cette Coupe du Monde 2011. Ces 17 joueurs sont tous nés en Nouvelle-Zélande.
8 – La Géorgie a remporté les huit matches qu’elle a disputés en 2011, mais n’a jamais affronté une équipe mieux classée que le Canada (14e au Classement de l’IRB). L’Ecosse, actuellement 7e, devrait se révéler être un adversaire plus coriace que les huit équipes battues par la Géorgie cette année.
La décla
« Je vais me soûler. »
Ses coéquipiers le taquinent sur son grand âge mais le demi d’ouverture des Fidji Nicky Little ne souffle aujourd'hui que 35 bougies. Il n'a aucun doute sur la meilleure façon de célébrer l'événement !
Des héros virtuels
Certains joueurs samoans ont déjà soulevé le Trophée Webb Ellis avant même d’avoir entamé leur Coupe du Monde 2011.
Comment est-ce possible ? C'est simple, ils jouent au rugby sur la PlayStation dans leur chambre d'hôtel afin de se détendre avant leur match contre la Namibie, mercredi à Rotorua.
Parmi eux, le demi de mêlée Junior Poluleuligaga. Selon lui pourtant, le plus aficionado de tous est son coéquipier Kahn Fotuali'i : « Il y a quelques fous de PlayStation dans notre équipe. Kahn Fotuali'i adore jouer au poste de buteur. C’est parce qu’il adore entendre le commentateur scander son nom tout le temps. »
L’entraîneur météorologue
A l’aube du grand match entre l’Afrique du Sud et les Fidji samedi soir à Wellinton, Peter de Villiers se révèle être un vrai pro de la météo.
L’entraîneur des Sud-Africains était entouré d’une horde de journalistes lundi lors de la conférence de presse de l’équipe. Interrogé sur la météo, il a déclaré : « Ici, c’est Wellington, et il arrive que vous voyiez défiler les cinq saisons en une seule journée. Ailleurs, vous n’en verrez peut-être que quatre, mais ici c’est cinq pour le même prix ! »
De Villiers avait vu juste, la cinquième saison s’étant présentée juste après le coup de midi, sous la forme d’un petit tapis blanc, qui vint recouvrir la ville.
Trente minutes après la tempête de neige, grand retour du soleil. Ensuite on a pu voir une feuille tomber d’un arbre, puis un oiseau gazouiller, puis on a senti la température remonter. Une journée, cinq saisons. De Villiers avait bien raison.
Vous avez dit frisquet ?
La plupart des joueurs sud-africains et fidjiens sont restés à l'écart de la tempête de neige qui s’est abattue sur Wellington. « Quelques-uns de nos joueurs ont peut-être jeté un coup d’œil à l’extérieur, mais la plupart sont restés à l’intérieur, au chaud, dit le manager des Fidji et ancien joueur très apprécié, Pio Tikoisuva. Certains d’entre eux n’avaient vu la neige qu’à la télévision. La plupart ont toutefois joué dans l’hémisphère nord, donc ils en avaient déjà vu. »
Tikoisuva se souvient de la première fois où il a joué au rugby sous la neige. « C’était à Twickenham, en Angleterre, en 1970, et nous ne sentions plus nos mains, tellement nous avions froid. Après le match, nous avons dû demander à nos remplaçants de nous défaire les lacets. Sur la table, il y avait des bouteilles de whisky, on en a avalé quelques gorgées pour se réchauffer. »
Tikoisuva reste prudent sur sa consommation d'alcool samedi soir. « Peut-être après le match, avant c’est exclu ! », dit-il dans un éclat de rire.
Des feuilletés pour l’Angleterre
Le propriétaire du très populaire « Who Ate All The Pies », une boulangerie spécialisée dans les tartes et feuilletés, à Dunedin, l’Anglais Steve Turner, n'a pas vraiment pu profiter du match Angleterre-Argentine de samedi dernier. Le faible nombre de tartes vendues (seulement 11 malgré le fait que ce soit un samedi soir) ne l'a pas inquiété plus que cela. Ses préoccupations étaient ailleurs.
« Tout le monde était soit au stade, soit au pub, et il n’y avait personne pour nous donner le score. J’ai dû envoyer des sms à mon père, actuellement en vacances en Angleterre, pour suivre le résultat. Lui-même suivait le match en direct depuis sa caravane. Il m’a écrit ‘pas terrible’, ‘on mène’, et ‘on a gagné’. Je lui ai récrit ‘pourquoi ?’, ‘de combien ?’, ‘c’est quoi le score ?’ J’ai dû dépenser plus d’argent pour ces sms que je n’en ai gagné avec mes tartes durant le match », explique l’ancien habitant de Preston, qui s’est installé à Dunedin il y a plus de quatre ans.
Et après la victoire 13-9 des Anglais ? « Le premier taxi est arrivé 30 minutes après la fin du match et j’ai vendu 140 feuilletés en 45 minutes. »
Mal chaussé
Le pilier des Pumas Martín Scelzo a failli manquer sa sélection lors du premier match de l’Argentine dans cette Coupe du Monde 2011, contre l’Angleterre samedi dernier. Non pas en raison d’une éventuelle méforme, mais à cause de sa pointure. Il chausse en effet du 52.
En faisant ses bagages pour la Nouvelle-Zélande, il n’est pas attentif... et emmène deux chaussures gauches. Arrivé au pays des Kiwi, il se rend compte de son erreur, mais impossible de trouver des crampons à sa taille ; il doit se contenter de simples chaussures de course.
Avec un poids de 124 kg et une taille de 1,83 m, le pilier aux 54 caps a des pieds disproportionnés. Il a donc lancé un appel désespéré en Argentine, et un supporter sur le point de rallier la Nouvelle-Zélande les a remises à Scelzo en mains propres à Dunedin, juste avant le coup d’envoi.
Jaloux de Sonny le beau gosse ?
Les Canucks n'ont pas manqué de saisir une occasion d’éclipser le beau gosse néo-zélandais Sonny Bill Williams, mardi dernier.
Après avoir pris la pose en tenue de match pour une photo d’équipe officielle, les Canadiens ont dû revêtir leur habits d’entraînement sur le terrain afin de débuter leur séance d’entraînement. C’est alors que le centre Ryan Smith a crié à Chauncey O'Toole : « Tu vaux bien Sonny Billl. Tu mérites ta photo dans le journal ! »
RNS ar/jb/mp
