AUCKLAND, 7 Sept. - Les informations insolites du jour glanées dans les coulisses de cette Coupe du Monde de rugby 2011.
Le chiffre
2 - Le nombre de jours qui nous séparent de l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby 2011 et le nombre de fois où le XV de la Rose s'est qualifié pour une finale de l'épreuve suprême après avoir perdu un match en poules. Seule nation à avoir réalisé un tel exploit, l'Angleterre a été battue par la Nouvelle-Zélande en match de poules en 1991, avant de perdre contre l'Australie en finale. En 2007, elle a perdu contre l'Afrique du Sud au premier tour, avant de perdre, encore contre les Springboks en finale. La Coupe du Monde de rugby 2007 est la seule à avoir vu deux affiches se répéter : l'Angleterre et l'Afrique du Sud se sont affrontés à deux reprises, tout comme la France et l'Argentine.
Il l'a dit
« J'ai vu ses matches. On dit que certaines de mes actions rappellent celles de Jonah. C'est juste ma façon de jouer. »
L'ailier des Fidji Naipolioni Nalaga n'est pas touché par les comparaisons avec le légendaire All Black Jonah Lomu. En fait... « Oui, je peux faire encore mieux », lance-t-il.
Ils connaissent la chanson
Pour le cas où le pays de Galles gagne la Coupe du Monde de rugby, la bande originale du DVD commémoratif est déjà connue.
En vertu d'une longue tradition, les membres de l'équipe ont formé un choeur et consacrent beaucoup de temps à l'entraînement de leurs cordes vocales... entre deux séances de rugby. Pour le plus grand plaisir des autres clients de leur hôtel de Wellington, ils poussent la chansonnette dans les couloirs, les ascenseurs et la salle à manger.
Malgré une interprétation irréprochable de l'hymne gallois lors de leur cérémonie d'accueil dimanche, certains membres du choeur expriment quelques doutes quant à leurs qualités de chanteurs. « Au début de nos répétitions, quelques fenêtres se sont brisées, mais nous travaillons dur et, qui sait, peut-être que nous sortirons même un single », a glissé le deuxième ligne Bradley Davies.
Un air de vuvuzela
Dommage que les supporters des Springboks, adversaires du pays de Galles en poule D, n'aient pas l'oreille aussi mélodieuse. Alors que les Gallois déjeunaient à leur hôtel, trois jeunes hommes portant le maillot des Springkoks ont garé leur voiture en face de l'établissement et ont sorti chacun l'instrument de torture par excellence : la vuvuzela. Armés de leurs trompettes peintes de vert et d'or, ils ont tenu un concert d'une bonne quinzaine de minutes.
Des études scientifiques publiées après la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud l'an dernier ont montré que les vuvuzelas émettaient 127 décibels. C'est plus que le sifflet d'un arbitre (121 décibels) et même que la batterie d'un groupe de rock (122 décibels).
Si les joueurs de vuvuzela avaient l'idée d'intervenir à une heure plus tardive pour perturber le repos des Gallois, il leur faudrait disposer d'un moyen un peu plus efficace que leur vieille voiture pour prendre la fuite rapidement.
Tuilagi et la langue de Shakespeare
Originaire des Samoa, le centre du XV de la Rose Manu Tuilagi est peut-être plus anglais qu'il ne le pense. Ce jeune joueur de 20 ans, dont les tatouages tribals ne sont que partiellement masqués par son polo, avait rendez-vous avec la presse ce mercredi. Interrogé pour savoir ce que pensaient ses cinq frères samoans de son accent anglais, Tuilagi a réagi avec autant d’étonnement que d’humour : « Pardon, vous trouvez que j’ai l'accent anglais ? », avant d’ajouter « Personne ne m’avait dit ça avant. »
Burger
Le deuxième ligne irlandais Donnacha Ryan a un terrible secret. Il a découvert le meilleur restaurant de burgers de la ville de Queenstown, le fameux Ferg Burger, et le moins que l’on puisse dire est qu’il a apprécié. « J’ai pris un double Ferg Burger au brie », a déclaré Ryan. « Et j’y suis retourné plus tard pour en manger un second... » Interrogé pour savoir ce qu’en pensait la nutritionniste de l’équipe, Ruth Wood-Martin, Ryan a répondu dans un sourire : « Elle n’était pas là. Ce qu'elle ne voit pas ne lui fait pas de mal. »
Un petit mot peut en cacher un gros
Alors que le demi de mêlée des Wallabies, Luke Burgess, s’apprête à disputer la Coupe du Monde, il profite du peu de temps libre qui lui reste pour apprendre quelques mots de français en vue de son prochain transfert au Stade Toulousain. Interrogé pour savoir comment il s’en sort il a succinctement répondu : « Merde »...
Avis à la population
La mairie de Wellington a lancé un concours visant à inciter les habitants à décorer les rues, les voitures, les maisons ou les bureaux en vue de la Coupe du Monde de rugby. A la clé, un prix de 500 $ néo-zélandais et un accès VIP pour six personnes dans un des bars de la ville. Avis aux amateurs.
Souvenir dans la peau
Alors que les maquillages du visage et du corps sont devenus courants parmi les supporters au gré des éditions de la Coupe du Monde, le pilier italien Andrea Lo Cicero est, quant à lui, particulièrement attaché au tatouage maori qui orne sa jambe droite.
« J’ai fait ce tatouage maori en 2000 après avoir inscrit un essai lors de l’un de mes premiers matches avec l’Italie, contre les All Backs à Gênes », se souvient Lo Cicero (35 ans), qui prendra sa retraite à l’issue de la Coupe du Monde de rugby. « Depuis, ça m’a suivi à travers le monde et c’est un sentiment très particulier de me retrouver à transporter en Nouvelle-Zélande cette anecdote de ma carrière de joueur. »
Duel de buteurs en perspective
Le seul nom de Jonny Wilkinson sur une feuille de match suffit à faire cauchemarder ses futurs adversaires. Mais le champion du monde 2003 lui-même éprouve des sentiments équivalents à l’égard de certains de ses adversaires. C’est le cas de Felipe Contepomi, son partenaire de club à Toulon, qu’il retrouvera face à lui samedi dans le choc entre l’Angleterre et l’Argentine.
« J’ai souvent eu l’occasion de l’observer, que ce soit des tribunes, du banc ou même sur le terrain et souvent, il dégage cette impression de ne pas pouvoir rater », a confié Wilkinson à un journaliste du journal The Independent.
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