La Coupe du Monde de Rugby a produit des moments d’exception au cours des 24 années de son histoire. Le premier – et encore aujourd’hui le plus mémorable de tous – est l’essai de Michael Jones inscrit pour la Nouvelle-Zélande contre l’Italie lors du match d’ouverture du tournoi en 1987.

Ce moment historique vient d’être immortalisé, littéralement coulé dans le bronze. Une statue de Jones, plongeant pour inscrire le tout premier essai de la Coupe du Monde de Rugby, sera installée pour accueillir les supporters qui se rendront à l’Eden Park dans quelque temps.

« Pour moi, c’est comme si c’était hier. Je veux dire par là que c’était probablement l’un des plus grands moments de ma carrière, voire de ma vie entière », a déclaré Michael Jones, un des ambassadeurs pour la Coupe du Monde de Rugby 2011. « Etre sélectionné pour les All-Blacks alors que je n’étais qu’un jeune de 22 ans en 1987, à l’occasion de la première Coupe du Monde de Rugby, en plus en Nouvelle-Zélande devant notre public et inscrire un premier essai dans ce match contre l’Italie ; tout cela était vraiment spécial et je serai éternellement reconnaissant au fait que j’étais au bon endroit au bon moment ! »

L’artiste à l’origine de cet instantané est Natalie Stamilla. Récemment, elle a eu l’honneur de présenter son œuvre à Michael Jones. « C'est assez bizarre, assez effrayant de voir comment elle l'a fait », a confié le rugbyman. « Je suis stupéfait par ses compétences, son regard, son habileté à rendre si réelle la capture d’un tel moment jusqu’à la bande sur le doigt. Vous pouvez même voir la sueur sur le cil ainsi que tous les détails de la balle et même encore plus. Pour moi, c’est très particulier et je suis admiratif du travail qu’a fait Natalie. »

Deux ans et demi de travail

« Je pense que c’est une personne formidable digne d’être représentée ainsi », a ajouté Natalie Stamilla. « Il représente tout ce que l’on aimerait être : il est humble, il a tellement fait et je pense que c’est un grand personnage qui mérite d’être honoré et respecté de cette manière. Il est la quintessence de ce que nous aimons à considérer en tant que supporters d’un sport en Nouvelle-Zélande. Je pense qu’il a fallu près de mille heures de travail pour toutes les personnes impliquées dans ce projet. Avec tout le long processus de casting avant, c’est vraiment un travail sur lequel je planche depuis début 2009. Au final, c’est un aboutissement de deux ans et demi de travail. »

Lorsqu’elle sera achevée, et placée à l’entrée de l’Eden Park rénové pour accueillir les supporters, la sculpture évoquera un glorieux passé qui inspirera, comme l’espère Michael Jones, l’actuelle équipe de Nouvelle-Zélande. « Ce que nous avons vécu en 1987, avec tout un pays derrière nous, est vraiment ce qui nous a porté jusqu’au bout », reconnait-il. « Oui nous avions une grande équipe, nous avions les meilleurs joueurs de rugby du moment au monde qui étaient au faite de leur carrière ; c’était la formule gagnante. Mais au final, je crois aussi que ce sont les gens, les quatre millions d’habitants qui étaient derrière nous. J’espère très sincèrement que ce sera une fois encore le cas lors de cette Coupe du Monde. »