Après une dernière session de poule où tout s'est joué, les quarts de finale pour les épreuves de Rugby à 7 des JO de Rio sont connus : Fidji v Nouvelle-Zélande, Japon v France, Grande-Bretagne v Argentine et Afrique du Sud v Australie.
Et voici l'affiche des 1/4 de finale de #Rugby7s à #Rio2016 #FIJ v #NZL#JPN v #FRA#GBR v #ARG#RSA v #AUS pic.twitter.com/hjNPp51D7X
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Match 13 : Le dernier match de poule commence très fort par un doublé de Vakatawa, ses premiers essais de la compétition, dont le deuxième servi sur un offload de Damien Cler. Un Cler décidément très en forme puisqu'il aplatit à son tour, juste derrière les poteaux, à la 12e minute de jeu. Deux minutes plus tard, c'est Jérémie Aicardi qui complète le tableau, faisant s'envoler un score indispensable pour le goal-average. Les Espagnols sauveront l'honneur en marquant un essai sur la sonnerie pour sceller le score 26-5.
« Un tournoi à part »
« On était parti sur un match avec une équipe contre laquelle tout peut arriver. On sait qu'ils sont vraiment féroces; ils ont notamment battu les Samoa pour se qualifier et en battant les Samoans ils peuvent aussi battre les Français », confiait le grand Jonatha Laugel après un incroyable match. « C'est absolument le match qu'il fallait gagner dans la poule même s'ils ont démontré contre l'Australie et l'Afrique du Sud qu'ils pouvaient aussi les battre. On n'est pas arrivé avec la peur au ventre mais avec l'envie de se venger, l'envie de faire mieux que ce qu'on a fait contre l'Afrique du Sud, l'envie de montrer qu'on peut avoir notre place au plus haut.
"On a été capable de gagner l'Australie, on a été capable de perdre lamentablement contre l'Afrique du Sud et aujourd'hui on n'est pas tombé dans le piège espagnol. Tout est possible; le meilleur comme le pire... et impossible n'est pas Français ! On est le pays de l'exploit !"
« C'est vraiment un tournoi à part : le Japon a battu la Nouvelle-Zélande puis a perdu de peu contre la Grande-Bretagne; tout est possible ! Tout est ouvert, très particulier, il ne suit pas le rythme des tournois mondiaux et ça, c'est l'effet olympique. Et savoir que tu es un olympien, que tu vas avoir une page dans l'histoire, c'est fantastique. On a été capable de gagner l'Australie, on a été capable de perdre lamentablement contre l'Afrique du Sud et aujourd'hui on n'est pas tombé dans le piège espagnol. Tout est possible; le meilleur comme le pire... et impossible n'est pas Français! On est le pays de l'exploit; on est capable dans les deux sens de faire quelque chose. J'ai vraiment hâte d'être aux quarts de finale !"
Match 14 : Cette rencontre entre l'Afrique du Sud et l'Australie devait déterminer qui prendrait la tête de la Poule B et donc décider par la même occasion du sort de la France pour la suite. Après un début de compétition raté (défaite face à la France en ouverture), l'Australie se rassure au début de la rencontre grâce à Jesse Parahi qui arrive à trouver la faille. Face aux poteaux, la transformation est une formalité. A une minute de la pause, Tom Cusack plonge à son tour après un gros travail offensif de l'ensemble de l'équipe, mais la transformation ne passe pas. La seconde période permet à l'Afrique du Sud de réduire l'écart grâce à un essai de Senatla portant le score à 12-5. Suffisant pour réduire la marge de points des Australiens et les reléguer à la troisième place de la Poule B. Par conclusion, l'Afrique du Sud et la France se qualifient d'emblée pour les quarts de finale.
« On a été assez pauvre », concédait Kyle Brown après la défaite face à l'Australie. « C'est plus une affaire de mental qu'autre chose car nous avons déjà les attributs physiques ; nous sommes suffisamment puissants. Nous avons maintenant une autre chance aujourd'hui d'aller en barrage et c'est ce match-là qui compte vraiment. »
« Nous devions absolument remporter ce match », assurait de son côté l'Australien Tom Cusack. « On a beaucoup parlé hier soir de nos problèmes de communication. Mais vous avez autant de chance que les autres lorsque vous jouez contre les meilleures équipes. »
Un quart France v Japon
Match 15 : face au Kenya, encore une grosse performance du Japon qui ouvre le score avec essai et transformation avant que le meilleur marqueur d'essais de l'histoire du 7, Collins Injera, fasse marcher son talent et assure le nul juste avant la pause. Mais c'était sans compter sur Lomano Lemeki pour assurer une petite avance au camp japonais avant le break (14-7). Au retour, ce sont les Japonais qui gardent le contrôle sur la balle, laissant les Kényans dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit pour les arrêter. Goya et Hano inscrivent les deux derniers essais et arrachent leur qualification pour les quarts de finale (31-7).
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Match 16 : Le match entre la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne était attendu à plus d'un titre pour savoir qui prendrait la tête de la Poule C, qui serait donc qualifier pour les quarts de finale et, enfin, quel serait le futur adversaire de la France. Le ton est donné dès les premières minutes avec un fort pressing de la Nouvelle-Zélande avant que la Grande-Bretagne ne décroche une pénalité vite jouée par Dan Norton qui, après un bon jeu au pied, échoue à Mark Bennett qui arrive à déjouer la défense des Blacks et à aplatir entre les poteaux. Bis repetita une minute plus tard avec James Davies puis Dan Norton juste avant la pause. Les Blacks Sevens sont déboussolés avec un sévère 21-0 avant la pause grâce à la botte de Tom Mitchell.
De retour, les Blacks reviennent au score et font la deuxième période à sens unique avec des essais signés Ioane, Ware et Dickson à une minute de la fin. La Nouvelle-Zélande y croit encore fermement à rattraper ses deux points de retard (19-21). Mais la Grande-Bretagne met vite la main sur la balle et, à la sonnerie, l'envoie en touche. La Grande-Bretagne, invaincue lors de la phase des poules, prend la tête de la Poule C.
De fait, le Japon termine deuxième et rencontrera la France en quart de finale. Quant à la Nouvelle-Zélande, son sort est suspendu au résultat du match Fidji v USA qui devrait déterminer quel sera le deuxième meilleur troisième.
« C'est très décevant », confiait le Néo-Zélandais Sam Dickson. Nous avions tellement de confiance et de foi en nous avant de venir aux jeux Olympiques. Je ne veux pas nous chercher d'excuses mais nous avons eu une année difficile avec beaucoup de blessures et nous avons perdu deux de nos meilleurs coureurs au premier match. »
L'Argentine se qualifie, les USA échouent d'un cheveu
Match 17 : Alors que le Brésil savait déjà qu'il ne pourrait se qualifier en quarts de finale après ses deux précédentes défaites, en revanche l'Argentine jouait sa place pour la suite de la compétition. Les Argentins ne font pas de cadeaux et prennent les devants grâce à l’impressionnant Axel Muller qui dépose son vis-à-vis sur l’aile gauche. Il en plante deux de plus juste avant la mi-temps avec une valise du capitaine Gaston Revol et une percée de Santiago Alvarez. La deuxième mi-temps est plus poussive pour les Argentins qui arrivent néanmoins à marquer deux autres essais par l’intermédiaire de German Schulz et Nicolas Bruzzoni, se qualifiant ainsi pour les quarts de finale.
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Match 18 : Ce dernier match de la troisième session devait déterminer la place de la Poule A, définir les derniers qualifiés pour les quarts et donc par ricochet devait définir du sort de la Nouvelle-Zélande. L'ultime match de poule voyait donc s'affronter les Fidji et les USA et comme pour leur premier match (contre le Brésil), c'est l'adversaire qui ouvre le score, en l'occurrence ici Danny Barrett pour les USA. Mais le capitaine fidjien Kolinisau rend vite la pareille juste avant la pause pour arriver au match nul (7-7). Mais à plus de deux minutes du temps réglementaire, les Fidji appuient une fois encore grâce à Ravouvou et creusent l'écart (12-7).
De retour, c'est une partie de ping-pong qui s'engage. Déjà avec le rapide Perry Baker qui impose son rythme et aplatit. Les USA restent dans la course. Mais Mata est encore plus rapide à marquer en retour. Les Fidji maintiennent leur avance. Kunatani ajoute des points mais Nate Ebner n'a pas dit son dernier mot et réduit l'écart dans la foulée. Le compteur reste bloqué à 24-19 et les USA manquent de peu de prendre la porte des quarts de finale.
A l'inverse, malgré une phase de poule plus que décevante, la Nouvelle Zélande sera bien en quarts de finale. Les hommes de Gordon Tietjens finissent deuxième meilleur troisième devant les USA grâce un meilleur goal-average d’un seul petit point, 19 à 19. Les All Blacks 7s feront face aux Fidji dans le premier quart de finale.