L'Australie avait commencé la journée en tombant sur un os, en l'occurence celui que rongeait l'équipe des USA. Grâce à une Jessica Javelet en très grande forme (2 essais) et malgré une Charlotte Caslick qui su éviter un essai en bout de ligne par un plaquage de bulldozer, les Américaines ont décroché le nul. C'était la première fois depuis le début de la compétition que les Australiennes encaissaient le moindre point.

L'Australie sans souffrir

De quoi raviver leur faim de victoire en quart de finale. Et ce sont les Espagnoles qui en firent les frais. Les filles de Barrio avaient comme objectif d'accéder au Top 8 ; c'est ce qu'elles ont fait, se qualifiant en tant que deuxième meilleure troisième pour les quarts en battant le Kenya en dernier match de poule. Un beau parcours pour celles qui s'étaient qualifiées in-extremis pour les JO de Rio au tournoi de Dublin.

Presque sans souffrir, à l'image de Charlotte Caslick et d'Emma Tonegato, brillantes lors de cette deuxième journée, ou d'Ellia Green, rentrée opportunément à quelques minutes de la fin du match pour sceller le score 24-0, l'Australie a été la première équipe à se qualifier pour les demi-finales.

Espoirs déçus de la France

Match suivant : Canada v France, avec un avantage pour les Canadiennes au vu de leur palmarès sur le circuit mondial lors de la dernière saison (3e, contre 5e pour la France).

Quelques heures auparavant, le dernier match de poule entre la Nouvelle-Zélande et la France promettait une belle bataille. Sans surprise là encore vu le score 26-7 en faveur des Blacks. « La Nouvelle-Zélande, c'est L'équipe du circuit mondial avec les Australiennes », confiait à l'issue Elodie Guiglion. « Contre ces équipes-là on met une stratégie en place et si on ne la respecte pas à la lettre on est puni de nos erreurs. Il faut dire que c'est une très belle équipe avec de grandes individualités. On est passé à côté, on a raté ce match, mais maintenant le match le plus important est le quart de finale. A 7 c'est le match couperet, c'est celui qui nous amènera à un doigt du podium. On est focus sur ça. »

Et ce match, ce quart de finale contre le Canada, tout le monde l'attendait ! Malgré une belle entame grâce à Jade Le Pesq, les Canadiennes ont su arracher le nul à la pause malgré une excellente attaque des Françaises, mortes sur la ligne à la pause. De retour, le Canada prend le score à deux minutes de la fin de la rencontre grâce à Bianca Farella, l'une des artisans de la victoire à Clermont. Tout est encore possible dans cce jeu sous pression. Mais la star Ghislaine Landry réussit à aplatir alors que la sirène vient de retentir dans le Deodoro Stadium.

Les Françaises échouent en quart, condamnées à jouer le classement face à l'Espagne, une équipe qu'elles ne connaissent que trop bien, ne serait-ce que pour l'avoir battu en match de poule la veille. « C'est un match qui résume bien ce que nous sommes. Je trouve qu'il y a eu beaucoup de cœur, beaucoup d'engagement, mais un manque de maîtrise », confiait l'entraîneur David Courteix après la rencontre. « Le 7, c'est un petit court-métrage car ça va très vite. C'est un petit scénario qui se crée au fil du match. Tant qu'on a la main sur le scénario, tant qu'on l'écrit, on se donne des chances d'avoir le gain du match. Malheureusement, quand le scénario t'échappe, c'est cuit. »

Quant au Canada, c'est contre l'Australie que les filles disputeront leur demi-finale ; la 1re contre la 3e du circuit mondial.

Frayeurs pour la Nouvelle-Zélande

Pour le troisième quart de finale, la Team GB a vite ouvert le score face aux Fidji. Plus tôt dans la journée, les Britanniques avaient balayé le Canada 22-0. Une performance qui leur a donné de la confiance pour la suite alors que les Fidji s'étaient facilement imposées 36-0 sur la Colombie. Mais la Team GB a su compter sur ses talents individuels et notamment Abbie Brown, auteur d'un doublé, agissant comme une parenthèse, au début puis à la fin de la rencontre. Les Fidji joueront le classement contre les USA tandis que la Team GB aura l'honneur de rencontrer l'autre favorite de ce tournoi, la Nouvelle-Zélande.

Entre la 2e et la 6e du circuit mondial, les jeux semblaient être fait avant même le coup d'envoi de ce dernier quart de la journée entre Nouvelle-Zélande et USA. Et pourtant, la première période a été étonnante, les Américaines mettant en échec les Néo-Zélandaises jusqu'à ce que la machine Portia Woodman ne marque le premier essai de la rencontre à quelques secondes de la pause. L'absence de Tyla Nathan-Wong, exclue deux minutes en deuxième période suite à un plaquage tardif sur Javelet qui filait à l'essai, aurait pu permettre aux Américaines d'en profiter. Mais les filles en noir ont su résister face aux dangereux assauts des USA qui avaient de légitimes espoirs de qualification. Une fois n'est pas coutume, au coup de sonnerie, les Néo-Zélandaises ont vite dégagé en touche pour arrêter là une situation délicate et sauver les apparences en se qualifiant pour les demi-finales.

« C'est un immense soulagement d'être en demi-finale », soufflait Portia Woodman. « On savait que les USA allaient jouer comme ça. Elles ont beaucoup travaillé et nous ont prouvé que chaque match serait dur. Et ça a été le cas ! »

REVIVRE LE DÉROULÉ DE LA 2E JOURNÉE

Devant leur public surexcité, les Brésiliennes ont assuré le show en signant deux belles victoires lors de cette deuxième journée ; d'une part contre le Japon 26-10, puis contre la Colombie 24-0. Hasard des résultats, c'est une fois encore face au Japon que les joueuses joueront le troisième jour avec comme enjeu la 9e place du tournoi.