Il est temps de partir. Quitter Marcoussis et son cadre paisible pour l'aventure olympique. Le compte à rebours est lancé, les dés sont (presque jetés). Si l'équipe de France a souhaité arriver de bonne heure au village olympique, c'est pour mieux évacuer toute l'émotion qu'est susceptible de produire le lieu pour mieux se concentrer sur l'objectif premier : remporter une médaille. Quoiqu'il arrive, quoiqu'il en coûte. Ne plus se poser de questions, ne plus tomber dans des calculs d'apothicaires. C'est ce que confirme Jérémy Aicardi. « Aux Jeux, il va falloir jouer le premier qui arrive et c'est tout », dit-il. « C'est un tournoi différent. C'est vraiment LE tournoi où il faut tout mettre ces trois jours-là, tout donner. Tu réfléchis pas : tu fais tout à fond. »
Outsiders
Si les Français ont pleinement conscience de leur statut d'outsider, ils comptent surfer sur cette image renvoyée au niveau mondial pour mieux créer la surprise. « C'est dans cette position qu'il faut que l'on se place », explique le stratège Julien Candelon. « Notre rang mondial n'est pas à la hauteur de nos ambitions à Rio. On sait qu'on est capable ponctuellemment de réaliser une grrosse performance. On parle beaucoup de ce hold-up que l'on veut faire à Rio, mais je pense que toutes les équipes veulent faire pareil. Même le Brésil aura à cœur de faire quelque chose à domicile. L'Espagne va aussi avoir une ambition de résultat. Il faut s'inspirer de ces équipes qui mettent le cœur pour atteindre leurs objectifs. »
Pour autant, hors de question de tout changer en dernière minute, de renverser une stratégie que les hommes de Frédéric Pomarel ont mis tellement de temps à mettre au point. « On ne va pas tout révolutionner en une semaine. On va rester sur le travail qu'on a déjà effectué pour être le plus performant possible dans un peu plus de deux semaines », tranche Terry Bouhraoua, pluss que jamais concentré dans sa mission de capitaine.
Le 9 août, le spectacle commence.