Six choses à retenir de la troisième journée de l’Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2024

Voici les six points importants de la troisième journée de la compétition du Pacifique, qui a vu les victoires des Fidji et du Japon.

Les Fidji et le Japon ont réalisé une phase de poule parfaite lors de cette Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2024. Les affiches de la phase finale sont désormais connues.

Les Flying Fijians ont d’abord cravaché à Nuku’alofa avant d’inscrire trois essais en deuxième période pour s’imposer 50-19 contre les Tonga et terminer premiers de la Poule A.

Les Fidji affronteront les États-Unis samedi pour le compte de la première demi-finale à Tokyo, les Eagles ayant perdu 41-24 contre le Japon au Kumagaya Rugby Stadium.

Le Japon termine ainsi en tête de la Poule B et jouera sa demi-finale contre les Samoa, dimanche. Les Tonga affronteront le Canada lors du match pour la cinquième place alors que la phase finale se tiendra au Prince Chichibu Memorial Stadium.

Alors que les équipes sont déjà tournées vers le week-end prochain, nous vous présentons les six points à retenir de cette dernière journée de phase de groupes.

Le Japon, équipe à battre chez elle

Rien n’est jamais joué en sport, c’est ce qui en fait le sel. Mais le Japon semble en grande forme au vu de sa performance lors de son premier match à domicile de l’année.

Dès le coup d’envoi donné par Greg Peterson, capitaine des USA, on a vite compris l’issue que prendrait le match. Pour autant, cette victoire s’est construite à la faveur des qualités japonaises plus que des erreurs américaines.

Le centre Dylan Riley, qui s’est offert le plus beau des cinq essais marqués par les Brave Blossoms sur une magnifique percée en deuxième période, a certainement été le Japonais le plus en vue. Mais Eddie Jones a bien d’autres raisons de se réjouir après la première victoire à domicile de son deuxième passage aux commandes du Japon.

Warner Dearns a, encore une fois, été impérial en deuxième ligne, tandis que Tiennan Costley s’est offert un grand match en troisième ligne. Chez les arrières, Malo Tuitama a également brillé tandis que Shinobu Fujiwara et Seungsin Lee se sont parfaitement complétés à la charnière.

Les demi-finales et la finale se jouent lors des deux prochains week-ends à Tokyo et Osaka, et le pays hôte a une tête de favori au sacre.

Lee met le Japon dans le droit chemin

Si Riley a été largement salué par la critique après son gros match contre les USA, la victoire revient aussi, en grande partie, au travail de Lee à l’ouverture.

C’est son petit coup de pied par-dessus la défense américaine, à la 14e minute, qui a trouvé Riley, dont la passe après contact a créé la brèche qui a conduit à l’essai de son partenaire au centre, Nicholas McCurran.

À ce stade de la rencontre, Lee avait déjà marqué une pénalité. Sa précision et son sang froid au pied ont été des facteurs décisifs au Kumagaya Rugby Stadium. Le demi d’ouverture a terminé la rencontre avec 16 points à son compteur grâce à sept tentatives réussies sur sept.

Il a également gagné 482 mètres au pied dans le jeu, soit plus de trois fois la distance gagnée par Luke Carty, son vis-à-vis américain. Le Japon a ainsi pu jouer dans les meilleures zones du terrain la plupart du temps.

Les Samoa, adversaires du Japon en demi-finale, savent donc que, pour l’emporter dimanche, ils devront trouver un moyen de museler l’ouvreur japonais.

Augspurger brille pour les USA

Malgré la défaite, Scott Lawrence, sélectionneur des États-Unis, peut trouver des motifs de satisfaction dans la performance de son équipe, qui se prépare à affronter les Fidji samedi.

L’entrée en jeu de Moni Tongahuia en deuxième période a permis aux Eagles de remettre la marche en avant. Ce n’est pas un hasard si c’est après son entrée que les siens se sont de nouveau montrés en mesure de menacer le Japon.

Nate Augspurger est le joueur qui a le plus capitalisé sur son temps de jeu. Il a inscrit deux essais en l’espace de sept minutes lors de la deuxième mi-temps.

Ces essais n’ont pas seulement mis en avant sa capacité à finir les actions. Ils ont également souligné l’importance de son abattage sur le terrain ainsi que de son flair quand une occasion se présente. On est moins surpris du fait qu’il ait commencé sa carrière internationale en tant que demi de mêlée quand on voit ça.

Du souci pour les Fidji ?

Mick Byrne, sélectionneur des Fidji, avait de quoi être ravi après la victoire des siens à Nuku’alofa et la première place acquise dans la Poule A.

Les Fidji n’avaient besoin que d’un point pour assurer leur place en demi-finale et l’avaient déjà validée avec le bonus offensif acquis dès la pause. Puis ils ont marqué 24 autres points en deuxième période pour asseoir un succès plus que confortable.

Ceci étant dit, Byrne et son staff peuvent être préoccupés par la façon dont les leurs ont donné aux Tonga l’espoir d’un potentiel retour dans le match en deuxième partie de première mi-temps.

Les Fidji avaient été impressionnants dans le jeu ouvert jusque-là. Ils comptaient trois essais après à peine 10 minutes de jeu et ne laissaient que des miettes à leurs adversaires. Mais le carton rouge d’Adrea Cocagi aurait pu changer les choses.

Sur les 20 minutes durant lesquelles ils ont été réduits à 14, les Fidji ont eu du mal à contenir les Tonga en supériorité numérique. Leur avantage de 19-0 a vite fondu, même si cela n’a finalement eu que peu d’impact car ils ont repris la main sur le match une fois revenus à 15. Mais c’est un point à travailler en vue des demi-finales.

Le futur, c’est maintenant

Sur une note plus positive, on a vu d’incroyables performances dans les rangs fidjiens au Teufaiva Stadium.

Le talonneur Tevita Ikanivere a signé une superbe partie pour son deuxième match en tant que capitaine. Le poids du capitanat n’a pas eu l’air de le déranger et il s’est baladé dans la défense des Tonga pour inscrire le deuxième essai des siens après moins de cinq minutes de jeu.

Au cœur du jeu, Iosefo Baleiwairiki, héros des JO, était au top de sa forme et a marqué deux essais lors de son magnifique match.

Baleiwairiki a marqué le premier et le septième essai des Fidji à Nuku’alofa. Il a terminé le match avec 173 mètres gagnés sur 15 ballons portés. Il a cassé trois plaquages et percé deux fois la défense.

Comme le notait Philip Bendon sur RugbyPass, cette performance donne aux Fidji l’espoir d’avoir trouvé le successeur de Waisea Nayacalevu au centre pour le futur.

Pellegrini et Inisi donnent de l’espoir aux Tonga

Tout n’est pas à jeter pour les Tonga. Si la rencontre a été compliquée dans son ensemble, les ‘Ikale Tahi n’ont pas à avoir honte de leur match.

Lotu Inisi, par exemple, surfe sur la vague de ses belles performances en Super Rugby Pacific et s’est montré aussi performant en défense qu’en attaque à Nuku’alofa. Il a fini la rencontre avec 10 ballons portés et 12 plaquages.

Le seul point surprenant concernant le match d’Inisi, c’est qu’il n’a pas été le meilleur joueur du côté des Tonga. Cet honneur est revenu au demi d’ouverture Patrick Pellegrini.

Pellegrini, joueur de Coventry, a vécu un match compliqué contre les Samoa lors de la deuxième journée mais est revenu à son meilleur niveau vendredi dernier. Il s’est offert deux passes décisives sur deux coups de pied et on l’a senti en pleine confiance.

Le fait que son équipe était encore en mesure de l’emporter à 10 minutes de la fin doit aussi servir de motif d’espoir pour les Tonga, qui affronteront le Canada lors du match pour la cinquième place ce samedi.

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